L’irruption de la société civile, ou tout du moins de mouvements se réclamant d’elle, dans la vie politique gabonaise n’est pas un hasard. C’est une tendance forte dans le monde, appuyée et même incitée par la plupart de grandes organisation internationales. Active au travers d’un discours prônant démocratie, transparence et développement durable, elle s’installe à une place qui ne lui était pas dévolue auparavant : la politique.

Cheval de troie reconstitué pour les besoins du film éponyme - © D.R.

La Banque mondiale a adopté une définition de la société civile : «Elle désigne le large éventail d’organisations non gouvernementales et à but non lucratif qui animent la vie publique et défendent les intérêts et les valeurs de leurs membres ou autres, basés sur des considérations d’ordre éthique, culturel, politique, scientifique, religieux ou philanthropique.» Le terme organisations de la société civile (OSC) fait donc référence à un vaste éventail d’organisations : groupements communautaires, organisations non gouvernementales (ONG), syndicats ouvriers ou patronaux, organisations de populations autochtones, organisations caritatives, organismes confessionnels, associations professionnelles et fondations privées. Leur récente légitimité, octroyée par des organisations, qui sont tout sauf démocratiques, comme la Banque mondiale, le FMI, la commission Européenne ou les Nations Unie incite à mettre en avant les ambiguïtés de la notion et de la réalité qu’elles recouvrent.

Le mythe d’une société civile informelle, diverse et spontanée est peu crédible. Le déploiement de la notion de société civile au Gabon marque, depuis les années 90, l’émergence d’un nouveau groupe relativement homogène, soutenu par des intellectuels et des journalistes, sociologiquement uniforme, majoritairement constitué de diplômés de l’enseignement supérieur, s’organisant autour d’un paradigme commun. La société civile s’unit notamment autour d’un discours de moralisation de la vie publique, revendiquant un nouveau concept de l’autorité fondé sur les exigences de transparence, de modernité, de démocratie, et de citoyenneté. Celle-ci apparaît comme un espace extrêmement structuré par des valeurs, par des positions et par une idéologie dominante.

Son développement, la diffusion de ses idées et l’importance qu’elle acquiert dans les années qui suivent n’est pas, non plus, fortuit. La primauté de la société civile actuelle est le produit d’organisations supranationales composées de technocrates, défenseurs d’un ultralibéralisme mondial. Après avoir définitivement décrédibilisé, jusqu’en son sein, la classe politique avec sa faillite programmée et entretenue par les programmes d’ajustement structurels, l’idée de promouvoir une «société civile» est devenue de plus en plus populaire dans les hautes sphères de la gouvernance mondiale. On l’a particulièrement appliquée au développement du Sud : susciter des associations indépendantes dans des États inefficaces, faibles et souvent corrompus, mais aussi d’anciennes structures traditionnelles, voilà qui semblait une voie prometteuse pour rendre enfin efficace l’aide au développement. Au développement, surtout, des grandes multinationales, des investisseurs internationaux et au profit des créanciers de ces États, en général lourdement endettés.

Pour ce faire, on a prêté toutes les vertus libérales à la société civile : c’est un contre-pouvoir qui contrôle les excès de l’État ; elle est diverse et se dit représentative, contrairement aux gouvernants et élus qui tendent à se recruter dans les mêmes milieux et à partager la même vision ; elle permet l’émergence de nouvelles élites, particulièrement dans les pays en voie de développement ; elle surveille et dénonce les dérives autoritaires, les scandales, les risques écologiques ; elle apaise le débat et incite les citoyens à participer à la vie publique, leur rendant confiance dans la démocratie.

Un pouvoir décisionnel par dessus le pouvoir politique

Beaucoup ne voient que des avantages à l’émergence de la société civile, y compris celui d’abolir les rapports de conflit et de domination sur lesquels insistait tant la pensée marxiste, prépondérante chez les universitaires jusque dans les années 80. La société civile produit des concepts qui s’imposent à la classe politique et au monde économique : gouvernance d’entreprise, principe de précaution, ingérence, développement durable, exception culturelle, droits aux soins et aux médicaments. Ces notions deviennent des revendications, des principes dont on se réclame et dont on réclame l’application.

Au Gabon comme ailleurs, la société civile devient «évaluatrice» : chartes, codes, déclarations, «best practises», notation, certification… Autant de domaines où la production des critères du vrai et du juste ou, inversement, du danger et du condamnable est cruciale. Mais ces notions fondamentales pour le fonctionnement de la société ne sont en rien objectives. Elles sont, la plupart du temps, l’expression d’un petit groupe convaincu de détenir la vérité et qui entend l’imposer aux autres. Car la société civile est aussi source d’expertise, jouant le rôle des vigies chargées de détecter des périls actuels ou futurs, rôle qui les amène parfois à établir l’agenda de l’action internationale. «Décider de ce qui fera débat et de ce qui disparaîtra dans la spirale du silence médiatique est une forme cruciale de pouvoir» (François-Bernard Huyghe, directeur de l’Observatoire géostratégique de l’information).

Le pouvoir de l’argent

Pour savoir qui gouverne un pays, il est utile de savoir qui paie qui et dans quel but véritable. Or, la plupart des composantes de la société civile sont pauvre et peu efficaces. Celles qui sortent du lot disposent nécessairement de moyens financiers conséquents. Leurs donateurs ne sont pas de simples particuliers : ce sont des organismes internationaux, de grands fonds de pension, des multinationales… et dans tous les cas de figure, des entité puissantes qui ne font rien contre leurs intérêts. Les ONG, en particulier, savent qu’elles ne doivent pas nuire à leurs sponsors si elles entendent continuer à disposer de financements.

Bien évidemment, l’État est plutôt réticent pour promouvoir le développement et l’autonomie des organisations de la société civile. D’abord parce que la dépendance financière, et même idéologique, vis-à-vis des partenaires extérieurs de la plupart OSC ayant une certaine envergure inquiète le gouvernement. Ensuite parce qu’il ne voit pas d’un bon œil d’être dépossédé de ses prérogatives par des intérêts privés.

L’Union Européenne définit ainsi qui est éligible à ses subventions : «Les Acteurs Non-Étatiques (dont les organisations de la société civile) c’est-à-dire les organisations non gouvernementales, les organisations locales, les coopératives, les syndicats, les associations professionnelles, les universités, les médias et les fondations indépendantes. Leurs points communs sont leur indépendance par rapport à l’État et le fait qu’ils se sont volontairement rassemblés pour agir et pour promouvoir des intérêts communs.» A ce sujet, on notera dans le livre blanc de la gouvernance de l’Union européenne combien les notions de société civile, de citoyenneté et de gouvernance sont souvent associées. Prétextant de l’inefficacité des subventions données aux États africains, la plupart des grandes structures de financement du développement font de même. Mais est-il nécessaire de rappeler que des années durant, elles ont engraissé les dirigeants de ces mêmes États pour obtenir leur soumission ? Que les prêts et les dons avaient une contrepartie politique comme leur voix à l’ONU, à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et plus généralement partout où il leur était utile de peser face aux régimes communistes durant la guerre froide, puis face aux sceptique lors de leur grande marche vers l’ultralibéralisme des années 80 ?  Aujourd’hui, comme à l’époque, les financements sont distribués là où ils sont utiles au commerce mondial, dominé par ceux-là mêmes qui distribuent les subventions.

Société civile et militantisme politique

D’autre part, l’origine politique ou l’appartenance politique avérée de certains dirigeants d’organisations de la société civile, notamment dans ses composantes ONG et syndicales, ne facilite pas non plus la disponibilité de l’État gabonais au dialogue. En outre, les faibles performances de certaines organisations aux capacités financières reconnues à travers l’aisance matérielle affichée de leurs dirigeants ne peuvent qu’augmenter la suspicion. De même, le manque de collaboration ouverte et transparente entre les différents éléments qui la composent font que la société civile développe des activités dont la portée et l’impact sont limités, surtout en considérant le vaste champ qu’elles déclarent englober, de la lutte contre la pauvreté à l’instauration d’un État démocratique et respectueux du droit. A cet égard, certains observateurs notent que ceux qui se posent comme représentants ou porte-paroles d’une communauté donnée, défendent, en général, des programmes qui bénéficient davantage à eux-mêmes qu’à la majorité démunie.

Enfin la neutralité politique de certaines ONG est globalement mise à mal. En RDC, par exemple, la course au pouvoir a motivé la lutte parmi les différents groupes de la société civile durant le processus de sélection des représentants au dialogue inter-congolais de Sun City, en Afrique du Sud. Par ailleurs, n’a-t-on pas vu des membres de la société civile entrer au gouvernement pour y occuper des postes ministériels ? Celle-ci devient alors un véritable tremplin pour avoir accès au pouvoir politique. Au Gabon, l’insistance d’une partie significative de cette société civile pour obtenir et participer à la Conférence nationale souveraine laisse supposer qu’elle entend y jouer un rôle politique de premier plan.

L’idée qu’une société civile est le résultat de la démocratisation du pays et de l’implication des citoyens dans sa gestion est en soi-même un leurre. Cette idée s’inscrit au travers de la tradition politique occidentale de contestation de l’État, notamment vis-à-vis des États autoritaires. Cependant, la réalité des rapports entre société civile et État peut amener à repenser cette notion comme une forme de «cheval de Troie» politique. Le brouillage des frontières entre pouvoir et société civile permet en effet à celle-ci de faire irruption sur la scène politique comme une forme alternative à la représentation démocratique, éludant le véritable problème de la représentativité. Car concrètement, qui lui donne un mandat pour parler au nom du peuple et qui représente-elle ?

Il n’y a que deux façons de faire redescendre la société civile du ciel des idées pures. Soit on considère, à la façon des sondages, que des individus, choisis en fonction de leur âge, de leur sexe, de leur profession sont représentatifs et que cette partie peut s’exprimer pour le tout, soit on suppose que la société civile s’incarne dans des organisations à base volontaire, représentant chacun une des composantes, culturelle, religieuse, sociale de la vie commune. Face à la légitimité politique qui résulte de l’élection et de la consultation du peuple , il y aurait une légitimité liée à l’action altruiste, à la noblesse de buts ou simplement à la prise en compte des demandes d’une fraction de la société et à sa participation par le biais d’associations, collectifs, syndicats ou autres organisations. Que des membres de la société civile militent pour des élections libres et transparentes par la biométrie, c’est logique et cela appartient à leur champ d’action. Mais dans tous les cas de figure, rien ne permet de justifier qu’une association milite en faveur d’un parti politique, encore moins qu’elle cherche à participer au contrôle d’une opposition structurée face à un gouvernement, à moins d’avoir été mandatée pour cela par ses membres, et cela s’appelle alors un parti politique.

Dans le langage politiquement correct du XXIe siècle, la société civile est sacralisée, revêtue des atours les plus purs et les plus nobles. Si certaines de ses composantes sont, en effet, de véritables moteurs pour la démocratie, pour le développement, durable ou pas, pour la lutte contre la pauvreté et pour l’amélioration des conditions de vie des populations les plus démunies, c’est loin d’être une réalité homogène. Les incursions récentes dans la politique au Gabon de certaines de ses composantes n’est peut-être pas le résultat d’une volonté délibérée d’obtenir des postes prestigieux et lucratifs, mais semble en contradiction avec ce qui fait sa crédibilité : rester en dehors du champ politique et se concentrer sur ce qui n’est pas, ou pas correctement, pris en charge par l’État. On pourrait comprendre cette dérive si elle défendait, à travers le programme d’un parti, la cause qu’elle s’est donnée à promouvoir. Ce n’est pas le cas au Gabon où les partis d’oppositions avouent eux-mêmes qu’ils n’en sont pas encore à présenter un programme de société précis. Il y a là une confusion des genres qui devrait, au minimum, inciter les dirigeants de ces ONG à faire preuve d’un peu plus d’humilité et à éviter d’affirmer qu’ils représentent l’ensemble de la société civile gabonaise.

 
GR
 

41 Commentaires

  1. ni lire ni écrire dit :

    Bravo pour cet article d’un très haut niveau qui pose une vraie question : quelle est la légitimité de poser cette « société civile » en alternative au débat démocratique ?

    • Atondasimba dit :

      C’est certainement l’absence d’un débat véritablement démocratique ( dans les espaces requis à cet effet comme dans les sociétés réellement démocratiques)ou la schlérose des institutions à cet effet qui légitime et justifie l’alternative que constitute la société civile.

      Comme qui dirait, « lorsque l’ascenseur est en panne, on passe par les escaliers ».

  2. ni lire ni écrire dit :

    Et cette question, si elle se pose au Gabon, certes, se pose aussi dans l’ensemble du Monde. Tout semble fait pour dégouter les gens d’utiliser leur seul vrai pouvoir : leur bulletin de vote. Des taux d’abstention record dans le monde entier et des groupes aux motivations floues sinon obscures s’arrogent la rue et le débat, sans aucun résultat bien évidemment, pendant que les technocrates font leur petite cuisine.

  3. dworaczek-bendome dit :

    Bravo, cet article mérite d’être lu, votre analyse froide et sans concession des comportement des uns et des autres. Encore bravo ce travail de pédagogie, elle était nécessaire.

  4. Nelson Mandji dit :

    C’est un faux débat, une prise de position qui se drape d’arguments faussement intellectuels pour décrédibiliser la la société civile gabonaise. En occident où ces concepts sont nés et pas du tout dans le but de contrôler des Etats, disposer de leurs voix à l’ONU ou maitriser les circuits de l’aide finnacière, on n’a jamais posé le problème de la légitimité représentative de la société civile. Dans les contre-sommet du G20, on n’a jamais entendu un leader mondial demander qui ou que représente la horde d’associations qui houspille ou conteste le pouvoir politique en réunion, pas plus qu’on ne s’étonne que Nicolas Hulot veuille entrer en politique, que Bernard Kouchner y ait fini ou que le mouvement écologique, les Verts, se soit très vite muée en organisation politique. Cela n’émeut aucun éditorialiste en Europe ou en Amérique.

    Le problème de la représentativité, du «Qui t’a fait roi» ou simplement de qui t’a mandaté pour parler au nom du peuple a déjà été soulevé sur Gabonreview et un internaute réagissant avait fait une juste comparaison entre la démographie française et le nombre d’adhérents dans les grands partis politiques de la France. Toutes choses égales par ailleurs, Marc Ona ou Guy-Philippe Sounget sont aussi représentatifs que José Bové, malgré la différence de background. La société civile peut s’engager pour aider le peule à se débarrasser d’un problème identifié sans rechercher au préalable une légitimité populiare. Partout dans le monde, les ONG se créent, sans référendum, après avoir identifié un problème. Ellesne sont pas pour autant indexées pour un manque de représentativité et elles prennent les fonds d’où qu’ils proviennent jusqu’à ce qu’ elles ne deviennent très puissantes elles-mêmes. C’est l’exemple de Greenpeace.

    Comme je disais, cet article est une prise de position contre le fait qu’une certaine société civile gabonaise accompagne ouvertement l’oppositioon qui veut débarrasser le Gabon d’une monarchie égocentrique qui ne s’occupe des problèmes du peuple gabonais que dans les discours et sur les tribunes internationales. M. Lemaire ne manque d’ailleurs pas d’égratigner cette opposition au passage lorsqu’il écrit : « les partis d’oppositions avouent eux-mêmes qu’ils n’en sont pas encore à présenter un programme de société précis ». Quel parti de l’opposition l’a avoué ? Même l’Union nationale, dernier-né d’entre eux, peut brandir ne fut-ce que leprojet de société de l’un de ses multiples candidats à l’élection présidentielle de 2009. Qui peut croire que le CDJ d’Ogoulingendé, le PSD de Maganga Moussavou, le Morena de Bengone Nsi n’ont pas de programmes de gouvernement ou de projet de société. Le seul parti qui n’en a jamais eu au Gabon c’est le PDG, c’est pourquoi n’ayant aucun principe idéologique, aucune ligne de mire sociétale, « Mon Projet Des Actes Pour le Gabon » d’Omar Bongo est en contradiction totale avec « L’Avenir En Confiance » d’Ali Bongo qui est tout sauf « un programme de société précis ».

    • Luc Lemaire dit :

      Sans vouloir surenchérir sur votre avis général, malgré le fait que les exemples que vous citez ne semblent pas manifester ou intervenir dans le but de participer directement à la gestion de l’État, je tiens à vous préciser que c’est l’Union nationale qui a répondu à nos journaliste que son programme ne pouvait être finalisé avant la tenue de la Conférence nationale souveraine, ce qui est assez logique si on considère qu’une telle discussion devrait entraîner des changements assez profonds de fonctionnement de l’État et donc influer directement sur les propositions concrètes dans les programmes des partis politiques. Mais si vous disposez d’un programme de société précis de ce parti, ainsi d’ailleurs que celui des autres formations de l’opposition, nous vous serions très reconnaissants de nous le faire parvenir afin de la partager avec nos lecteurs.

      • Le fils de la veuve dit :

        @Luc Lemaire. La question du programme de l’UNion Nationale est un vrai-faus débat. D’abord parce que ce programme existe et sa présentation n’a jamais été subordonnée à la tenue de la Conférence nationale souveraine. Ensuite parce que, comme en toute chose, il faut des pre requis. Dans sa marche vers le développement économique et sociale, il me semble que le peuple gabonais ait choisi de dire que c’est la démocratie qui accouchera du développement. Or, depuis 22 ans, la démocratie piétine du fait du refus du pouvoir PDG de jouer le jeu. Quel est l’intérêt d’un programme si les élections sont jouées d’avance ? L’ANC a attendu de faire tomber les murs de l’apartheid avant de se lancer dans le black empowerment. Il n’a cru devoir fabriquer des hommes d’affaires noire dans un contexte de négation des droits élementaires.
        Pour l’implication de la société civile. Là encore c’est un faux débat. Si notre société était démocratique, si ceux qui sont en responsabilité jouaient le jeu, la société civile n’auraient pas des renvendications similaires à celles des politiques. Comment voulez-vous qu’une ONG qui lutte pour la promotion de la démocratie évoque, par exemple, le droit de vote des étrangers, quand elle sait que le vote des nationaux n’est pas pris en compte ? Les ONG US n’éviquent plus les droits civils et politiques des Noirs parce que cette question ne se pose plus. Pour que la société civile s’exprime, il faut préalablement que le cadre politique, institutionnel et juridique de son expression soit garanti. Sinon, elle est contrainte de se battre d’abord pour cela. Autrement dit, elle est contrainte de se battre pour créer les conditions de l’évolution de ce cadre. Or, vous me le concéderez, le cadre ne peut évoluer que grâce à la volonté politique….

      • Guy Massard dit :

        Cette question de l’absence de programme de l’Union Nationale est une antienne surrannée. L’Union Nationale a un projet dont les principes directeurs ont sous-tendu toute son analyse de la situation politique, sociale et économique du pays. Il vous siffira de rechercher les déclarations qu’elle faisait à une certaine époque pour commenter les décisions du « gouvernement » pour remarquer qu’il ya un fil conducteur.
        On va vous y aider.
        L’Union Nationale à pour vision  » Le Gabon pour tous « . Son objetif général est de parvenir à un « la séparation entre biens publics et biens privés ». Ses principes direcrteurs sont  » la joutisce, la planification stratégique, le dialogue social, les partenriats public/privé ». Les résultats qu’il entend atteindre sont (1) mettre toutes les ressources de l’Etat au service du développement, (2) assurer la transition de l’économie de rente à l’économie de production, (3)installer la procetion sociale comme ciment de la Nation, (4)articuler et mettre en cohérence les infrastructures, (5)assurer un émanegement du territoire favorable à la décentralisation, (6)élargir les principes de gestion durable à l’ensemble des ressources naturelles, y compris celles non renouvelables, (7)préparer l’aprèspétrole au moyen du développement rural, (8) développer une politique énergétique intégrée, (9) établir l’éducation nationale comme priorité, (10) réformer l’université dans le sens d’une plus forte implication du privé, (11) développer un idéal national autour de programmes culturels.
        Pour cela, l’Union nationale considère que la question du cadre budgétaire doit être reglée au plus vite, que la réforme fiscalo-dounaière et une meilleure protection des investissements sont nécessaires, que l’élargissement des mécanisme de financement et la clarification des régimes de protection sociale est une urgence, que le chemin de fer transgabonais oit être l’épine dorsale de notre système de transport intermodal, qu’anégement du territoire et décentralisation ne peuvent être dissociés, que l’urgence écologique doit être au coeur de nos politiques en matière de ressources naturelles, que le bois, l’agriculture et la pêche peuvent constituer l’après pétrole…..

      • Nelson Mandji dit :

        Je peux garantir que ni Marc Ona, ni Georges Mpaga ne « manifestent ou n’interviennent dans le but de participer directement à la gestion de l’État ». Ce qui est d’ailleurs de votre part une affirmation gratuite. Je ne vois pas quelle lecture de leurs actes conduit à l’attester.

        Je dois reconnaitre qu’il y a un peu de tout dans notre société civile. Paulette Oyane qui a déjà tèté les honneurs d’être au gouvernement ou Nicaise Moulombi qui s’affilie officiellement à la Primature pourraient, je me permet seulement de présumer, travailler pour entrer au gouvernement. Il ne faut cependant pas globaliser.

        On en est presque à oublier que Ona et Mpaga se battent ainsi bien avant l’arrivée dans l’opposition de ceux qu’on leur reproche aujourd’hui d’accompagner. Je soutiens que cet article visait à décrédibiliser la société civile gabonaise, à démontrer qu’elle est manipulée par des donateurs financiers internationaux et donc qu’elle est au service des puissances étrangères. L’objectif est atteint puisque dans les bureaux, du moins là où je travaille, cet article a commencé à faire jaser sur la société civile et les commentaires ici sur Gabonreview ont commencé à médire sur Marc Ona. Il y a parfois des choix éditoriaux malencontreux qui peuvent passer pour de la malveillance.

        • Luc Lemaire dit :

          Je ne pense pas. Un éditorial n’a pas pour vocation de convertir les lecteurs à telle ou telle idée. Je suppose qu’autour de vous, chacun choisi de retenir ce qui l’arrange pour agréer ou contester le glissement vers l’action politique de certaines ONG. Vous remarquerez aussi qu’il ne s’agit pas d’indexer des personne, qui ont, à titre individuel et quels que soient leurs engagements par ailleurs, le droit d’adhérer à des idées politiques, à un parti ou à une cause. Il s’agit surtout de remarquer un certain mélange des genres, pas pour tous et pas systématiquement, mais qui tend à se généraliser au Gabon et dans le monde, qui brouille la vision des objectifs à atteindre par des OSC. Ainsi, on a longtemps reproché en France, avec raison, l’affiliation de la CGT au Parti Communiste, et des ONG devenues, avec le temps, des partis politiques (je pense à EELV) ont bien du mal à sortir de la logique associative pour s’engager dans l’action gouvernementale.

          Mais au delà de tout cela, et quels que soient les choix qui sont faits par les uns et les autres, je note une certaine tendance à s’enfermer dans des convictions qui laisse difficilement la place à d’autres manières de fonctionner. Et a ce titre, ce n’est pas Marc Ona à qui je pense, mais bien à des groupement aussi hétérogènes que « Ça suffit comme ça » qui n’ont pas vocation à avoir un leader véritable, mais dont la signature apparaît dans des actions qui n’ont sans doute pas l’assentiment de tous ses membres, comme la lettre ouverte à Yayi Boni (https://www.gabonreview.com/blog/ca-suffit-comme-ca-demande-a-yayi-boni-de-reprendre-accrombessi/#axzz2B6huArn8).

          Enfin, le problème des ONG en particulier, de leur rôle réel, de leurs actions et de la volonté affichée par les tenants du libéralisme dans le monde d’en faire des pions sur leur échiquier n’est pas imaginaire. Il est dénoncé depuis 20 ans maintenant, aussi bien par de nombreux États, que par une bonne partie du mouvement altermondialiste ou par un grand nombre de mouvements démocrates. Il ne s’agit ni de généraliser ni de diaboliser les uns ou les autres, mais de rappeler que c’est une constante et je vous renvoie aux exemples d’Haïti ou de la Côte d’Ivoire à ce sujet.

        • Luc Lemaire dit :

          Et au passage, quand je critique dans un éditorial les mensonges et les excès de la communication présidentielle sur les PME, je ne vous entend pas parler de malveillance… (https://www.gabonreview.com/blog/au-gabon-tout-va-bien-pour-les-pme-dapres-la-presidence/#axzz27yEhJkhP)

  5. Fax1 dit :

    Politique = la vie de la cité en grec. En quoi les ONG ne pourraient elles pas participer à l’éveil de la conscience politique des Gabonais?
    En quoi ne pourraient elles pas s’impliquer davantage quand elles constatent que tous les intervenants dits politiques ne font pas leur travail, minés de l’intérieur par des achats de conscience?

  6. Foumangoye dit :

    georges Mpaga se balade en Europe en ce moment avec Paulette Oyane depuis des semaines. Quand on connait le niveau d’étude des certains et leur manque d’argent, on comprend donc qu’il y a un montage derrière tout ça. Ona Essangui qui n’a pas dépassé la 1ère année en psychologie de l’UOB est blindé d’argent. Ca vie,t d’ou ? Comme disait Mba Obame à l’époque : de Georges Soros et des fonds pension qui font chanter les dirigeants africains qui ne veulent pas payer. ces vautours de la finance internationale instrumentalisent la CPI, les Biens Mal Acquis à leur avantage et les ONG comme le Secours Catholique ou le CCFD font la pute avec ces réseaux pour avoir du fric. Les Gabonais doivent le savoir ! AMO avait raison quand il les a dénoncé fin 2008/ début 2009.

    • Regis Essono dit :

      Mon pauvre Foumangoye,

      Paulette Oyane se ballade en Europe depuis des semaines ? Ah bon ? Vous êtes tellement occupé à vouloir salir le nom des gens que vous n’avez même fait attention au fait qu’elle a assisté non seulement au forum de Mouilla mais aussi au meeting de l’UFC et qu’elle y a même prononcé des discours. Elle a donc le don d’ubiquité ?

      Concernant Georges Mpaga, il est venu en Europe sur invitation de l’ONG Publiez Ce Que Vous Payez dont il est l’un des représentants pour le Gabon. Il suffisait d’ouvrir n’importe quel journal pour le savoir mais il est évident que votre souci ici n’est pas la vérité mais la calomnie

      Concernant Marc Ona, il suffit de voir quelles sont les activités de Brainforest : ils font, entre autres, de l’audit environnemental, des études d’impacts pour des projets financés essentiellement par les organisations internationales comme l’UE, le PNUD, PNUE et autres. Le chiffres d’affaires générés par chacun de ces projets se chiffres en millions CFA. Comment je sais tout ça ? J’ai fait un truc tout bête : je suis allé sur le site de Brainforest, et j’ai téléchargé son rapport annuel. Je ne doute pas une seconde que vous êtes assez intelligent pour faire cette recherche vous-même mais là encore il est évident que votre souci ici n’est pas la vérité mais la calomnie

  7. MOZOGO dit :

    FOUMANGOYE, si vous avez des comptes à demander à Geoarges Mpaga,Marc Ona Essangui, Paulette Oyane Ondo et André Mba Obame sur la provenace de leur argent, saisissez les autorités compétentes. Je crois qu’il existe une comission contre l’enrichissement illicite dans notre pays.

    Vous êtes toujours entrain de lancer des pièrres sur ceux tentent d’ouvrir des yeux aux gabonais.

    Les gabonais ne sont plus dupes pour s’enprendre aux personnes mais on est dans un combat idéologique.

    Le Gabon se dit « Etat démocratique » notre souhait est de le voir mettre en pratique les mecanismes de la démocratie.

    Les débats de personnes ne nous interessent pas.

  8. CLG dit :

    Il n’est pas un impératif aboslu que les groupes de la société civile soient représentatifs à coup sur de la population à la manière d’une assemblée constituante. Ce qui est important est que les enjeux ou les causes que défendent les membres de la société civile organisée soient celles qui touchent effectivement le peuple. Au Gabon, personne ne peut me dire que les causes défendues par « Ça Suffit Comme Ça » ne touchent pas les Gabonais qui ne profitent pas du système bongoiste, donc la majorité des Gabonais. En cela, on n’a pas besoin de tenir un référendum ou élire les membres de la société civile gabonaise au suffrage universel pour leur donne une légitimité.

    Évitez-nous des dialectiques épuisantes pour rien.

    • Luc Lemaire dit :

      Suffit-il d’affirmer défendre une cause légitime pour être légitime ? Représentatif ? Je vous engage à appliquer, virtuellement, ce raisonnement sur vos ennemis politique afin de voir qui fait de la dialectique.

  9. demain un jour nouveau dit :

    Une cause est legitime uniquement aux yeux de celui qui la defend. Abolir la peine de mort ou pas? Defendre cette cause est ce legitime? Pour qu’elle soit legitime il faudrait que la cause soit defendue par la totalite et non par la majorite, ce qui est quasi impossible. La lutte contre la corruption est une cause illegitime pour le corrupteur et le corrompu (une minorite) mais legitime pour les populations (la majorite). Mais il est un aspect des choses qui est unanime, une OSC doit etre un contre pouvoir et ne doit en aucun cas se meler a lutte pour le pouvoir, elle doit garder son independance d’opinion et d’action or nous consatons que nos leaders de la société civile affiche leur appartenace politique et cela fait mauvais genre.

    • ni lire ni écrire dit :

      Bon exemple que celui de la lutte contre la corruption. Vous dites que corrupteurs et corrompus forment une minorité? Mais avez vous bien étudié les circuits de redistribution de cet argent détourné? Dans un pays pétrolier comme le Gabon, où un grand nombre d’emplois publics sont en réalité des demi-emplois fictifs. Où le délit d’initié est l’un des principaux modes d’enrichissement. Et surtout ou le fruit des rapines diverses est redistribué jusqu’au niveau du plus petit village à travers tout un réseau de « oncles de Libreville » ou de « cousins de Port-Gentil » par le biais d’enveloppes en liquide, de divers travaux surfacturés, d’aides coutumières etc… etc… Cet argent noir sans cesse reblanchi par la générosité, la coutume, le népotisme est la colonne vertébrale économique du Pays. Il explique l’abandon de l’agriculture vivrière, bien plus harassante que de simplement attendre les retombées que le « fils du village » qui a réussi accorde à sa parentèle. Tant que le Gabon se voilera la face devant son fonctionnement réel que je ne juge ni bon ni mauvais, mais qui est un fait, on ne fera que parler en l’air.
      Combattre la corruption, ce n’est pas si compliqué que cela. Mais si on le fait, on la remplace par quoi. Comment achètera t on la paix sociale, ethnique, agraire? On a une situation 1 qui se caractérise schématiquement par de grandes ponctions au niveau de l’etat, qui sont redistribuées en cascade par le biais du clientélisme. Au total, personne ne meurt réellement de faim, même si les inégalités sont criantes.
      On veut aller vers une situation 2, avec un état impartial, efficace, sans corruption qui dégage ainsi des marges confortables pour mettre en place une politique sociale efficace et juste.
      Comment assure t on la transition? Comment dégager ces marges, sans couper le robinet du clientélisme qui assure la paix sociale et déclencher des troubles majeurs?
      Moi je sais pas, et vous? Si seulement le débat entre le pouvoir et l’opposition portait clairement sur cela, je pourrais y croire.

    • CLG dit :

      Je ne suis pas du tout d’accord avec l’affirmation selon laquelle les membres de la société civile ne peuvent « en aucun cas » se mêler à la lutte pour le pouvoir. C’est trop fort! Ils ont, comme tout citoyen, le droit de se mêler à lutte pour le pouvoir; et certainement encore plus vrai dans un état totalitaire comme au Gabon. Vous assumez que le Gabon est un pays démocratique où la séparation des pouvoirs est bien claire et respectée. Ce qui est une totale illusion. La lutte actuelle est celle de permettre justement qu’il ait cette séparation de pouvoir. Avant cela, il faut trouver les moyens pour y arriver, car le pouvoir est vérouillé par quelques bandits qui contrôlent tout et pillent le pays.

      Les leaders de la société civile ont le droit d’afficher leur appartenance politique. Il n’y absolument rien qui les empêcherait de le faire dans une démocratie! Lorsqu’ils deviennent membres effectifs (avec adhésion claire) d’un parti politique, c’est une autre problématique, car ils deviennent alors membres de ce parti politique. Mais absolument rien n’empêche, en démocratie, les membres de la société civile de s’associer à un parti politique qui accepte de défendre, à moment ou un autre, la même cause que la société civile a choisi de défendre.

      « Une cause est légitime UNIQUEMENT aux yeux de celui qui la défend », dites-vous? Eh bien, vous versez dans les absolus qui défont votre argumentaire, même s’il peut être acceptable à certains égards.

      • Luc Lemaire dit :

        Les membres de la société civile sont des organisations. On les appelle « société civile » justement parce qu’ils sont indépendant de l’État et de la gestion des affaires politiques. Leurs membres (les hommes qui la composent) peuvent bien évidemment, comme tout le monde, être affiliés à des partis politiques, afficher ces préférences ou ces engagements. Kouchner pouvait être ministre, pas Médecins sans frontières. Harlem Désir pouvait avoir sa carte du PS, adhérer à SOS racisme ne voulait pas dire entrer au PS ou en soutenir le programme politique. Une organisation dont l’objet est de promouvoir un modèle politique de fonctionnement, une organisation de l’État ou une répartition des pouvoirs politiques, cela s’appelle un parti politique et non une organisation non gouvernementale. C’est la raison pour laquelle je parle de confusion des genres.

  10. demain un jour nouveau dit :

    La corruption existe depuis la nuit des temps, elle est comme le mensonge, ineluctable… Faire disparaître la corruption est une utopie comme affirmer qu’un politicien ne promettrait plus monts et merveilles afin d’acceder au pouvoir … J’ai regarde une émission hier sur France 2 « a quoi joue le Qatar? » Et j’ai ete emerveille de voir ce qu’un petit pays dote « uniquement » de petrole et surtout de gaz etait en mesure de realiser quand ses dirigeants en avaient la sincere ambition.. Quand les conditions sociales sont reunies et que le Peuple se sent epanouie, la corruption ne trouve pas sa place..

    • ni lire ni écrire dit :

      Au Qatar, pas besoin de corruption. Le système que je décris ci dessus comme étant celui du Gabon a été « institutionnalisé ». La redistribution se fait au sein des rares familles Qataris selon leur degré de proximité parentale avec la famille régnante. Est-ce le système que vous voulez pour le Gabon? Je crains que tout le monde ne soit pas d’accord.

  11. demain un jour nouveau dit :

    @ni lire ni ecrire:On va si vous le voulez bien parler en terme de chiffres: au Qatar: 90% de la population active a un emploi, le revenu minimum impose par habitant est de 8000€ (6 millions de cfa, la scolarite de la maternelle aux universite et grandes et prestigieuses ecoles (georgetown une parmi tant d’autres), les soins medicaux, l’eau et l’electricite sont totalement gratuits pour l’ensemble de la population qlq soit sa proximite avec la famille regnante, de plus aucun Qatari ne paye d’impots, toute etranger voulant investir dans leur pays ne pourra detenir que 49% du capital le reste des parts aux Qataris, la preference nationale est appliquee dans tous les secteurs et domaines d’activite, je pense bien qu’il serait difficile a un etre humain vivant et evoluant dans de telles conditions de se rebeller contre ses dirigeants. De plus, ils preparent formidablement bien leur après petrole et gaz, en investissant massivement dans des actifs a l’etranger, dans des terres arables en Australie ou dans le sport (PSG) et chez eux dans la recherche. Et tout cela ils l’ont fait en 10 ans. Pouvez vous me donner le bilan de nos 50 ans d’independance et des 40 ans de la famille Bongo au pouvoir!! Si comme vous le pretendez ce systeme de redistribution existe aussi la bas, ben qu’on aille a leur ecole alors parce qu’on aura donc rien appris..la preuve après un sejour a Doha la seule initiative qui nous a ete rapporte c’est l’organisation d’une course mononautique avec les resultats que l’on connaît.

    • CLG dit :

      Tous les Qataris méritent cet argent et tant mieux si ls Royauté redistribue mieux cet argent comparé au Gabon. Il n’en demeure pas moins qu’un peuple riche sans parole, c’est quoi? Avez-vous posez la question aux Qataris qui recherchent autre chose que l’argent redistribué par les émirs? C’est clair que les GAbonais peuvent envier les Qataris pour le niveau de vie. Il n’en demeure pas moins qu’avec le même argent, la majaorité des Qataris aimeraient peut-être mieux vivre autrement, en démocratie!

      • Luc Lemaire dit :

        Il y a quelques années, un Prix Nobel d’économie démontrait que les noirs américains vivaient globalement dans de meilleures conditions étant esclaves que lorsqu’ils furent libérés par le Nord. Du fait de leur valeur, très importante, ils étaient soignés et nourris bien au dessus de ce que vivaient les Africains d’Afrique et les noirs affranchis qui devaient se débrouiller seuls. Ils vivaient plus vieux et travaillaient moins. Personne pourtant ne pourrait penser qu’ils étaient plus heureux pour autant, bien au contraire !

        • CLG dit :

          Oui, exact! Certains Noirs refusaient d’ailleurs d’être libérés parce qu’ils disaient qu’ils étaient biens chez leurs maîtres: bouffe, vêtement, logement gratuits!!! Comme quoi, est-ce le fait que les émirs partagent bien le pétrole qui, de toute façon, appartient au peuple, doit faire d’eux les seuls habileté à faire un tel partage et à gérer la cité (Nation)? Je dis Non!

          Bref, les Qataris peuvent tout avoir, il reste que ce n’est pas mon modèle de pays que je veux pour le Gabon. Je veux un Gabon où la richesse est mieux répartie (comme cela de doit dans un pays démocratique normal), en plus, un Gabon où il règne la démocratie et l’alternance politique; la Justice égale/équitable pour tous, etc.

  12. demain un jour nouveau dit :

    Mon cher CLG en toute sincerite, et objectivement, ne doutant point de votre esprit patriotique: une question simple preferiez vous vivre dans l’une des monarchies du Golfe (dubai, doha,..) Ou dans notre tres cher Libreville?
    Concernant nos amis de la société civile, le melange des genres ne font jamais bon menage, si vous voulez adherer a un parti politique faites le personne ne vous y empeche, au moins on y verra plus claire.. Nous ne vous refusons pas d’etre des sympathisants car in fine dans le bureau de vote Dieu seul sait quel choix vous faites..

    • CLG dit :

      En toute honnêteté, je préfère vivre à Libreville, débarrassée de ces imposteurs, pilleurs et dictateurs de la république. Choisir d’aller vivre au Qatar juste pour ses infrastructure serait un choix de courte vue. Le Gabon, c’est mon pays. Le changement que nous voulons au GAbon n’est pas juste un choix cosmétique. Nous voulons oui les infrastructures comme au Qatar, mais encore mieux et plus, nous voulons un GAbon pour tous, libre et démocratique. Je ne suis pas de ceux qui se contentent d’un viaduc, d’un bout de route ou d’un stade, aussi dernier soit-il. Je ne suis pas un esclave qui accepte volontier de vivre continuellement chez son maître qui lui donne tout cadeau. Je ne veux pas d’une société d’esclaves à qui on distribue des petits cadeaux pour leur croire qu’ils sont biens et libres.

      • Boukoubi Maixent dit :

        @CLG. Vous ne pouvez vivre au Qatar ? Oui comme moi…. maisn, ce n’est pas parce que leur progrès économique et social n’est pas évident mais du fait de leur culture islamique et des valeurs qui fondent ce pays. sans porter de jugement de valeur, ces valeurs-là sont éloignées des nôtres, souvent teintées de considérations inspirées de la tradition judeo-chrétienne…. Ne relativisons pas pour relativiser. Tout ne se vaut pas et tout n’est pas dans tout, comme le croient malheuserusement les émergents…

    • CLG dit :

      Je regrette, mais point nécessaire d’être membre d’un parti politique pour participer à la chose politique ou s’impliquer dans le débat politique dans son pays. Je ne sais d’où certains gabonais sont allés importer cette théorie obscure du débat politique. Je réitère que la société civile a le droit de prendre des positions politiques et de s’associer avec des partis politiques pour défendre certaines causes. C’est normal en démocratie, c’est tout encore plus important au Gabon (qui n’est pas une démocratie) où les partis politiques ont des problèmes de crédibilités évidents.

  13. demain un jour nouveau dit :

    Mon cher CLG, je pense que vous n’etes pas objectif, patriote ca c’sur, car si vous avez eu la chance de voyage et de partir dans certains pays moins riches des fois que le notre, vous vous seriez laisser aller comme 90% d’entre nous a dire  » ah vraiment merite t’on vraiment le sort qui est le notre… » Et je pense que vous constatez comme moi desormais que de nombreux gabonais preferent vivre a l’etranger que de rentrer au pays. Tout cela n’est pas anodin, il faut également le reconnaitre. Etre patriote c’est bien mais dire que s’il vous etait donne le choix pas en tant que gabonais mais citoyen du monde de choisir entre le Gabon et le Qatar vous choisiriez au vu de la presentation que j’ai faite plus haut le Gabon..alors je vous tire ma reverence.

    • CLG dit :

      Je n’ai pas dit que je n’irais pas nécessairement au Qatar. Si je le fais maintenant, le choix ne sera pas parce que c’est mon idéal de pays; ce serait par circonstance. Si j’avais vraiment le choix, je resterais donc dans un Gabon avec des infrastructures comme au Qatar, mais mieux, démocratique! Mon message est donc un message d’idéal de pays. Je suis convaincu que 99% des Gabonais qui quittent ne font pas de gaieté de coeur. Ces gens aimeraient mieux vivre dans un Gabon qui ressemblerait au Qatar, un Gabon où il y a de l’emploi, la Justice, etc., dans un cadre démocratique et non islamisant. Voilà ce que je dis.

  14. La Fille de la Veuve dit :

    @ Luc Lemaire,

    Plus qu’un Editorial, c’est une plaidoirie de procureur !

    Dans tous les pays du monde, la societe civile se specialise dans les domaines ou la societe est en crise, ou en panne.

    En Europe, comme dans la plupart des democraties, vous n’entendrez pas d’OSC qui parlent de Democratie et de droit de l’homme ou de Gouvernance.

    Par contre vous verrez WWF et les organisation en charge de la protection de l’environnement, et autres preoccupations de leur environnement.

    Bref, pourquoi ne voulez-vous pas admettre que c’est la situation de la democratie et de l’Etat de droit qui justifie l’activite des OSC du Gabon aujourd’hui et non l’inverse.

    Les ONG n’ont pas invente les BMA, les ONG n’ont pas invente le coup d’Etat electoral de septembre 2009, les ONG n’ont pas invente la dissolution de l’Union Nationale, les ONG n’ont pas invente la suspension des journaux et autres medias, mais ce sont ces actes, revelateur du disfonctionnement du Gabon qui ont fait naitre toutes ces ONG.

    Ces hommes et ces femmes seraient tout aussi heureuse de pouvoir se consacrer a autres choses que rappeler a Ali Bongo qu’il se comporte comme un dictateur>

    • Luc Lemaire dit :

      La plupart des ONG qui parlent de démocratie ou de droits de l’homme sont domiciliées en occident. les plus grosses surtout : Amnesty, SOS racisme, Transparency, etc. Le problème n’est ni qu’elles existent, ni qu’elles agissent. Il est dans leur implication au côté de partis politiques. On imagine mal Amnesty appeler à voter pour Obama, même avec un G. Bush qui réhabilite la torture. Leurs actions sont censées être des actions de terrain, pas des propositions à caractère politique. C’est avant tout un problème de définition : Une OSC est censée rester en dehors des luttes de pouvoir, être indépendante des gouvernements.

      Cela n’empêche ni leur leaders et membres de militer politiquement, ni les ONG de militer pour des droits dont nous sommes tous d’accord qu’ils sont dus et nécessaires, ni même de protester par tous les moyens possible contre les abus ou les détournements de la loi. Reste à savoir si demander une Conférence nationale souveraine aux côtés de partis politiques est dans les attributions d’une ONG.

      Les commentaires sont là, sur les articles, pour que chacun donne son opinion et ses arguments. S’il s’agit d’une plaidoirie de procureur (ce que je réfute), alors vous seriez les avocats de la défense.

      D’autre part, le fait de s’attribuer la représentativité de « LA Société civile » pour quelque ONG est un abus de langage. Puisqu’on parle de démocratie, la société civile inclus des milliers d’organisations au Gabon qui n’ont pas donné mandat à quelques une pour les représenter.

      • CLG dit :

        Vous parlez d’un cas d’un pays normal et démocratique où la séparation des pouvoirs est claire et respectée. Le Gabon n’est pas un de ces pays. Je comprends les organisations de la société civile qui prennent des positions politiques claires et demandent que le pouvoir change. Aucune société civile ne devrait accepter une dictature, sous prétexte qu’on ne devrait pas prendre position.

        Par ailleurs, Transparency ne demanderait pas de voter Obama, mais il y a bien d’autres tonnes d’organisations de la société civile américaine qui prennent clairement partie en soutenant le message d’un candidat, même si elles ne disent pas: votez pour tel. Il y a des tonnes d’organisations aux USA qui financent des annonces et autres messages de soutient envers les politiques des démocrates ou des républicains.

        Bref, une OSC peut rester en dehors de la lutte de pouvoir lorsqu’on est dans un pays normal et démocratique. Le Gabon n’en est pas un! Ce n’est pas soutenable que les OSC demeurent neutres dans une dictature!

        • Luc Lemaire dit :

          Une OSC, d’après l’ONU et la Banque mondiale qui en ont définit les caractéristiques doit être indépendante de l’État et le rester, quelque soit le régime en place. Appeler les partis d’opposition à promouvoir leur objet est évidemment logique, mais s’associer à un parti qui peut être amené à devenir majoritaire et donc à gérer l’État est autre chose. Autant que je sache, l’objet d’une OSC n’est pas de s’occuper de l’ensemble des fonctions de la gestion d’un État. C’est d’ailleurs cette spécialisation qui fait leur force auprès des bailleurs de fonds et leur faiblesse vis-à-vis du système politique (C’est aussi souvent une faiblesse en terme d’efficacité sur le terrain d’ailleurs).

          Si vous revenez au texte de l’Édito, « Le brouillage des frontières entre pouvoir et société civile permet en effet à celle-ci de faire irruption sur la scène politique comme une forme alternative à la représentation démocratique, éludant le véritable problème de la représentativité. Car concrètement, qui lui donne un mandat pour parler au nom du peuple et qui représente-elle ? » vous remarquerez qu’il n’est pas question de leur ôter le droit de défendre leur idées mais bien de leur demander de rester dans leur rôle de promoteur, ici de la démocratie, et non de se déclarer représentative du peuple gabonais, ni même de la société civile dans son ensemble.

          • CLG dit :

            Dans quel contexte? Je comprends votre propos, mais c’est dans le cadre d’un pays normal. Au Gabon, on se bat encore pour en avoir un.Il y a bien des définitions de l’ONU qui ne s’appliquent en rien au Gabon et pourtant… Moi, je comprends le contexte d’implication des OSC au Gabon. Je ne crois pas qu’elles essaient d’occuper toutes les fonctions de l’état en une seule entité. Je vois bien que le fond de la lutte est que les instutitions falacieuses que nous avons au Gabon soit revues et mises à plat pour qu’enfin ne soyons dans une position de bien défendre les contours d’intervention d’une OSC dans un pays normal ou démocratique.

            Je réitère aussi qu’aux USA, les OSC s’impliquent très activement en politique et soutiennent les partis politiques.

          • La Fille de la Veuve dit :

            @ Luc Lemaire,

            Au Senegal, les OSC se sont battu, aux cotes des partis politiques, contre le Regime de Wade dans l’interet de la democratie. je ne crois pas pour autant qu’elles aient allienee leur liberte.

            Pour preuve, depuis que Wade a ete battu aux elections et a accepte le verdict des urnes, on ne les entend plus pour le moment sur ce terrain. De meme que nous n’assistons pas a une cogestion du pouvoir entre la nouvelle majorite et les OSC du Senegal. Et je crois que le nouveau pouvoir du Senegal a conscience de ce que les OSC ne lui feront pas plus de cadeau qu’a Wade.

          • Luc Lemaire dit :

            J’ai bien peur, hélas, que ce ne soit pas aussi simple pour le Sénégal que ce que vous dites. Aujourd’hui, Sall gouverne « avec [ses] alliés politiques et la Société civile » dit-il. Et c’est bien ainsi que commence l’amalgame des fonctions et des rôles. Faute de recul, il est difficile de dire comment les choses évolueront mais, déjà, de nombreuses voix s’élèvent pour parler de « gouvernement incontrôlable », d’investisseurs frileux, voire attentistes, et de « nominations sous influence ». D’autre part, beaucoup de ceux qui n’appartiennent pas à la fraction « société civile politisée », qui est aujourd’hui victorieuse et sous les projecteurs, commencent à relever le menton, en particulier toutes les petites ONG de terrain, et les choix cornéliens qui vont devoir être fait par le nouveau gouvernement sur l’environnement et les explorations minières risquent de devenir un vrai casse tête, sauf à se mettre à dos les anciens alliés, d’autant plus vivement que ceux-ci se sentiront forts et créanciers de la victoire de Sall.

            Je continue de penser que les OSC ont tout à gagner à ne pas s’allier à des politiciens si elles veulent conserver leur liberté d’action, et qu’elles sont beaucoup plus efficaces en défendant des concepts qui rassemblent tous les bords plutôt qu’en prenant le risque de sombrer avec leurs alliés si ceux-ci négocient, font des compromis, accommodent, fautent ou se radicalisent… ce qui est le quotidien du jeu politique et de la gouvernance. Je vous renvoie pour exemple à la position calamiteuse des écologistes en France (et en Europe) d!ès qu’ils ont du entrer dans les jeux de pouvoir politiques.

            Mais là-dessus comme dans tout le reste, chacun à la liberté de prendre les décisions qui lui sont propres, fussent-elles des erreurs, et mon rôle de journaliste se limite à donner des informations, à proposer des analyses et à rappeler les faits et les définitions. Je ne suis ni prêcheur, ni directeur de conscience.

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