Déplorant une acculturation à dessein des populations par le système, l’Union du peuple gabonais (UPG) entend bien renverser la vapeur… une fois au pouvoir.

Symbole culturel : Mackjoss, le baobab de la musique gabonaise, membre de l’AAPG. © Gabonreview

Symbole culturel : Mackjoss, le baobab de la musique gabonaise, membre de l’AAPG. © Gabonreview


 
À l’invitation de l’Association des artistes plasticiens du Gabon (AAPG), l’Union du peuple gabonais (UPG – aile dite Légaliste) a animé, le 18 juillet à Libreville, une rencontre sur le thème des arts et de la culture. D’entrée, le président de ce parti de l’opposition a affirmé que le système Bongo est une contre-culture (sic) : un crime contre la mémoire et l’identité. «Lorsque le président Bernard Bongo est arrivé au pouvoir, ce dernier avait compris l’importance d’instrumentaliser les artistes et la culture comme moyens de domination. Notamment en salissant la cosmogonie gabonaise, en achetant la conscience des détenteurs de la cosmogonie de ce pays, en s’emparant de toute la richesse culturelle des peuples du Gabon», a affirmé Bruno Ben Moubamba. Toute chose d’autant plus regrettable, note-t-il, que «même que la culture et les arts sont un moyen de développer la créativité, la responsabilité et le dynamisme des êtres humains», a-t-il poursuivi
Les responsables de l’UPG avec (de gauche à droite) Brant Kombila (secrétaire général), Bruno Ben Moubamba et Roger Mouloungui (secrétaire exécutif)

Les responsables de l’UPG avec (de gauche à droite) Brant Kombila (secrétaire général), Bruno Ben Moubamba et Roger Mouloungui (secrétaire exécutif)


Et l’orateur d’ajouter un aspect sociopolitique à l’anti-culture qu’il prête au pouvoir en place. En effet, a déploré Ben Moubamba, «ce système s’est appuyé sur la destruction culturelle des femmes. Au lieu d’encourager les danses traditionnelles, le système Bongo a pris des mères de familles, des épouses, des sœurs… et les a fait exceller dans les groupes d’animations : le Kunabélisme, qui n’est autre qu’une forme de prostitution socioculturelle. Et cela doit cesser ! Car il s’agit ni plus ni moins que d’un concept de chosification de la femme gabonaise». Au-delà de cet aspect, a-t-il poursuivi. «Les artistes ont été réduits à la misère, conformément au management du système Bongo : Réduire les artistes à la misère, les affamer, afin de les amener à chanter les louanges d’un homme, d’un système dont le pays ne voulait pas et ne veut toujours pas». Pour le président de l’UPG, «cela participait d’un complot de destruction de l’âme gabonaise : car détruire l’Homme, c’est détruire la culture».
À en croire Ben Moubamba, la destruction de la culture gabonaise s’est également manifestée par son exclusion du système éducatif. «Nos enfants vivent dans les quartiers sans éducation culturelle, avec la perte de nos langues et de nos valeurs culturelles, pour ne citer que ces exemples. Toute chose qui participe de la destruction de l’identité gabonaise à des fins de prédation économique de notre pays, étant entendu qu’en dehors ressources naturelles, la vraie matière première est la matière grise», a-t-il commenté. D’où la nécessité d’une révolution culturelle. «Celle-ci commencera lorsque nous allons diriger ce pays et nous le dirigerons», a promis le leader du parti avant d’assurer qu’«il y aura un super ministre de la Culture et ce département deviendra un des plus grands postes budgétaires de ce pays. Car il n’y a pas d’identité nationale sans la culture». Ladite révolution s’articulera ainsi en trois dimensions : cosmogonique, politique et intellectuelle.
Selon Ben Moubamba, «toutes les traditions gabonaises seront valorisées et l’une des priorités sera l’urbanisme, l’architecture made in Gabon». Sans oublier un programme pour la musique, aussi bien traditionnelle que moderne ; l’ouverture de bibliothèques dans chaque quartier ; la création d’une académie des langues traditionnelles, de conservatoires d’arts et des métiers. Aussi, a-t-il conclu, «il nous faudra décentraliser la culture, avec un rôle fondamental dans ce que nous appelons le Gabon d’après, impliquant une rupture avec la démonologie du système Bongo».
 

 
GR
 

13 Commentaires

  1. Loundou dit :

    Appréciez le cirque politique.
    Voilà Saint Ben, placé au bout d’un réseau de braconnage avec sa peau de bête comme trophée, qui vient d’être investi roi par une Ngwevilo, qui se surprend à dénoncer l’instrumentalisation des femmes et des artistes.
    Avec sa peau de bête, il pourra, pour sa prochaine sortie, au minimum se faire confectionner un bonnet, à la Mobutu, au maximum se draper d’une peau de panthère comme Msuati du Lesotho. Et ce sera authentique.
    Mais le meilleur est dans son projet politique, car il va créer « un super ministère de la culture, et ce département deviendra un des plus grands poste budgétaire de ce pays »
    Authentique, Est-ce que c’est ainsi que parlait Pierre Mamboundou?
    Regardez-les

  2. Mamboudouiste authentique dit :

    Qu’ attend tu de moi, cher LOUNDOU, le débat le seul qui vaille est celui qui ascense le « président  » que vous ^^etes, désormais je suis interdit de débat, tant quand je me serais pas dans vos rangs, vous au moins vous savez comment parlait Pierre MAMBOUNDOU. aucune idée originale ne doit enrichir une idée émise au cours du temps ^par ce dernier , pour tenir compte de l’idée qu’on se fait des choses. Bon je ne dois pas developper davantage car une fatwa pèse sur moi qui m’interdit toute opinion contraire à la votre, car je suis un « déicient politique ». cela est très étonnant de LOUNDOU que je crois connaitre. mais enfin tout change dans le temps, en fonction du temps.
    fraternellement!

  3. Bassomba dit :

    Je ne comprends pas certaines personnes qui crient sur BBM! Réfléchissons un instant, pensez vous que si BBM n’avait le soutien, ni d’une grande frange de l’UPG, ni de la famille du regretté fondateur de ce parti, il serait là où il est aujourd’hui? Soyons intelligents et raisonnables de reconnaître que BBM a le vent en poupe en ce moment et cela dérange ceux qui ont voulu mettre l’UPG au placard!

  4. DIMENGUI dit :

    Découvrez chaque jour cet homme appelé alias BBM et ses deux bouffons.
    En ouvrant la bible de Moubamba, l’on pose automatiquement les yeux sur les écritures de ceux qui aujourd’hui , vivent à ses crochets à savoir, Saint-Brant Kombila et Saint-Roger Mouloungui, ces petits saints que le monde entier découvre aujourd’hui et qui constituent donc un sujet de raillerie.
    Le contraire m’aurait étonné, justement je m’en doutais, ce sont finalement ces deux hommes qui accompagnent MOUBAMBA dans ses bêtises et sa clownerie politique.
    L’homme est enquête d’existence depuis l’organisation de son congrès entre lui et ses amis, qu’il ne cesse chaque jour de qualifier de militants UPG. Le voilà aujourd’hui sur le plan culturel. Mais Monsieur, avant de parler de ce pan, tu n’as même pas eu la modestie de rencontrer Monsieur Norbert EPENDJA, qui se bat pour ce dossier depuis plusieurs années, il t’aurait gentiment éclairé au lieu de venir nous dire que lorsque tu deviendras président dans ta troisième vie, tu feras de ce Ministère un Super ministère. Mais bon sang ! Que feras-tu alors des ministères de la Défense, de la Recherche, de la Santé, des Affaires Etrangères ? Ces Ministères n’auront-ils pas de valeurs et de priorité sous ton magistère utopique ? Et par ailleurs, ça ne sert à rien de te promener partout avec le poster du Président Pierre Mamboundou pour essayer bénéficier d’une quelconque légitimité. Les autres ne le font pas notamment, Moulomba Richard, Moukagni Iwangou et Nzigou Manfoumbi.
    MOUBAMBA, si j’étais à Libreville, j’allais chercher à te rencontrer pour te donner un petit conseil en tant que grande sœur. La politique ne se fait pas comme tu penses. Selon moi, tu es un syndiqué qu’autre chose. Il faut repartir dans la société civile, là-bas tu as toute ta place et tu auras pour égal, Marc Ona Essangui. Je dis la vérité, peu importe ce que diront tes supporters.
    Mon cher Loundou, félicitation pour la pertinence de tes postes.

  5. femme noir dit :

    Véritable  »charlot »ce ben Moubamba!Pas de charisme du tout d’un homme politique.Continue de jouer les troubles faits, ça paiera certainement.

  6. DIMENGUI dit :

    Excusez-moi chers amis.
    Nous sommes sur le débat culturel que nous sommet notre Grand Président, Bruno Ben Moubamba alias, BBM. Je vous présente d’entrée de jeu mes plates excuses du fait de me poser une question qui ne tire pas sa source de ce débat, mais qui a tout de même son sens.
    Question : les deux ministres qui entourent le Président Moubamba ont des noms à connotation du sud, donc punu. Es- à dire qu’il n’y a pas des cadres d’autres ethnies à l’UPG de Moubamba qui pourraient aussi l’entourer ? Le Gabon n’est pas seulement le Sud cher ami président BBM .

  7. Mamboudouiste authentique dit :

    En ouvrant la bible de Moubamba, l’on pose automatiquement les yeux sur les écritures de ceux qui aujourd’hui , vivent à ses crochets à savoir, Saint-Brant Kombila et Saint-Roger Mouloungui, ces petits saints que le monde entier découvre aujourd’hui et qui constituent donc un sujet de raillerie.
    Le contraire m’aurait étonné, justement je m’en doutais, ce sont finalement ces deux hommes qui accompagnent MOUBAMBA dans ses bêtises et sa clownerie politique
    Ah ça , la déesse DIMENGUI « herself » à la manoeuvre, comme à son habitude. Insulte, invective mépris. Que dois je faire LOUNDOU, je me tais? ou bien je fais comment là cher grand frère, car Dimengui est très mal cachée, je sais qui sais? toujours nos styles connus, elle ressemble à Charly et Douk douk, . je fais quoi, bon je ne dis rien. allez y pilonnez. Vous êtes dans le bon.

  8. doukdouk dit :

    Monsieur Mamboundouiste, vous vous trompez lourdement, je ne peux pas traiter les personnes qui entourent Moubamba de Clown car parmi, les deux, j’ai un frangin même s’il a choisi son camp, il a ses raisons. Fouillez ailleurs. Ne me confondez pas- Merci, cherchez ailleurs votre dimengui- c’est pas doukdouk ou Charly- et ce que vous faites est puéril, car accuser sans preuve c’est pas bien

  9. Mamboudouiste authentique dit :

    Hum, petite soeur on se connait, je connais comment tu écris, comment tu raisonnes, tu peux y aller c’est la démocratie, les expressions sont bien libres, mais sachons toujours mettre les formes et surtout ne jamais oublier qu’il faut se donner des limites à ne jamais franchir. la chose politique est si complexe je te l’ ai dit, au point qu’il faut faire cet effort de trouver le juste milieu, l’essentiel. les demarches sont peut être à un moment différentes, mais quelmques convergences sont possibles qui peuvent être trouvées quand la passion, nous quitte un peu au proàfit de la raison. Travaillez à retrouver c »es convergences et surtout invitons de mettre cette huile qui ambrase les foyers et provonquent des incendies unutiles. Nous sommes tous du même père politique et même culturel, trouvons des ressources pour cette paix des braves que peut aider retrouver un congrès de réunification, dans la paix, la fraternité, et l’acceptation mutuelle, dans le respevct de minimes différences. dans le feu de l’action en contradiction il est des choses qui sortent de nos intelligences qu’on aurait du éviter de dire. mais parfois nos exoppressions depassent nos pensées affectives profondes et sincères portées vers l’amour des autres, la reconnaissance de leur vraie valeur… En fin, Tu me connais petite soeur je ne suis pas celui qui décrit dans tes nombreux post, je suis autre chose même si on diverge dans certaines choses. Qu’ à cela ne tienne, celui que vous présenter comme le godillot, le moins que rien politique est sans doute celui qui, est à la manoeuvre pour retrouver les équilibres rompus, pour reparer les troords causés par des hmmes à la maladresse politique partagée, qui ont sans le savoir travaillé à la dispesion actuelle des ceux qui ont partagé la fabuleuse expérience historique politique, sous la gestion bienveillan,te d’un Maitre que nous pleurons tous. Si lui n’était pas mon messsie, personne ne serait un messie pour moi, même si vous le croyez dur comme roc que refus de l’ostracisme absolu est égal à dévotion totale à un homme. Au nom de la démocratie en construction continuez toujours de critiquer, cela aiguillone les hommes publics que nous vuons être, pour rectifier si necssaire. Si c’est pas toi charly, qui nous bombarde à travers « Dimengui » interposée, au ca tu voyais cette dimengui qui doit surement êter une des tes proches, dis lui d’aller douicement dans les coups, car après tout on ne fait que de lapolitique avec ses incertitudes, ses inexactitudes des calcules, des prévisions. la politique aux demarches toujours aussi incertaines quant aux résultats esperés, aux objectifs à atteindre. Sans rancune.

  10. doukdouk dit :

    Mamboundouiste; sérieux, j’aurais voulu que le fameux ou fameuse dimengui te réponde, car tu te trompes lourdement c’est pas doukdouk et doudouk ne connait pas dimengui. Et à ce jeu de cachecache, ton demengui, apparemment qui te connait, va continuer à semer le doute en croyant que c’est la personne que tu connais. sans rancune.

Poster un commentaire