A la faveur d’une conférence de presse sans propos liminaire, le 27 septembre 2012, le Premier ministre gabonais s’est livré au feu nourri des journalistes sur les thèmes de la régularisation des fonctionnaires, de la vie chère, de la rentrée des classes et du logement. Si on en a appris sur le premier, les questions de la presse n’ont pas permis à Ndong Sima de sortir des lieux communs sur les autres thèmes.  
Raymond Ndong Sima, Premier ministre du Gabon le 27 septembre 2012 - © Jordan/Gabonreview.com
Le Premier ministre Raymond Ndong Sima a déjeuné avec la presse locale, le 27 octobre à Libreville. Sa communication, qui a évité la politique politicienne, notamment le fâcheux sujet de la conférence nationale, a porté sur la situation socioprofessionnelle des agents de la Fonction publique, la vie chère, la rentrée scolaire et l’habitat.
Les échanges, sans propos liminaire d’orientation, ont amené Raymond Ndong Sima, à rappeler que la mission qui lui a échu au moment de sa nomination comme chef du gouvernement était celle d’accélérer la croissance. Ce qui en suppose la maîtrise de leviers parmi lesquels l’administration est de prime importance. Mais celle-ci s’étant retrouvée bloquée pour diverses raisons, il était absolument nécessaire de mettre à jour la situation administrative des fonctionnaires. 47000 dossiers ont ainsi été régularisés par les équipes de la Fonction publique. Ce qui induit le paiement d’arriérés se chiffrant entre 180 et 200 milliards de francs CFA et couvrant les 25 dernières années.
Raymond Ndong Sima le 27 septembre 2012 - © François Ndjimbi/Gabonreview.comAinsi, depuis six mois environ, le gouvernement travaillait sur la régularisation de ces situations administratives. Au finish, des discussions ont été engagées, au niveau des ministères de l’Économie et du Budget, visant à trouver les fonds nécessaires au payement de tous ces rappels de solde. Ceux-ci représentent 180 à 200 milliards de francs CFA, soit près de 50% de la masse salariale habituelle de la Fonction publique dont le montant varie entre 420 à 430 milliards de francs CFA. Il est en effet important et urgent de régulariser cette situation afin de pouvoir tirer le meilleur des agents de l’État, paramètre des plus importants pour obtenir l’accélération de la croissance visée. L’équipement, l’informatisation, les moyens de communication et la mise en place d’autres commodités de travail sont en cours ou envisagés dans la plupart des administrations.
Le problème de la «vie chère», qui fait qu’un grand nombre de Gabonais font de plus en plus difficilement face aux dépenses élémentaires, a également occupé une place de choix dans la communication de Raymond Ndong Sima. A ce sujet, le Premier ministre a resitué les choses, indiquant que la tendance est mondiale et que le Gabon ne saurait y échapper. Au sujet de l’inflation qui frappe les denrées alimentaires, le Premier ministre s’est notamment référé à une annonce de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, qui indique que les «prix alimentaires mondiaux ont atteint un nouveau pic historique». Le Gabon qui importe l’essentiel de ses denrées alimentaire ne peut qu’en subir le contrecoup.
Raymond Ndong Sima a rappelé que pour pallier cette situation, le gouvernement «subventionne massivement l’économie», à l’instar de produits pétroliers à la pompe (essence, gasoil, pétrole lampant) qui ont reçu une péréquation de 143 milliards de francs CFA pour la seule année 2011. L’autre solution, a indiqué Ndong Sima, consiste à augmenter l’offre de produits sur le marché en produisant localement. À cet effet, depuis l’année dernière, un projet est à l’étude qui a été lancé par le gouvernement sur cinq sites qui seront présentés au public dans un proche avenir. En attendant, les mesures d’exonération fiscale sur les produits essentiels, récemment adoptés par le gouvernement, devront être respectées. Ici l’effort de l’État consiste donc au renoncement à certaines recettes fiscales
Les préoccupations des journalistes sur la rentrée des classes, imminente, ont conduit Raymond Ndong Sima à rappeler l’amélioration des résultats scolaires durant les trois dernières années, notamment à l’examen du baccalauréat. Des succès qui ont entrainé une explosion de la population scolaire (environ 7000 nouveaux élèves en 6e) et estudiantine (12000 nouveaux bacheliers). Toutes choses qui, par voie de conséquence, ont induit à un  déficit des structures d’accueil  dans ce secteur et qui expliquent que le retardement de la suppression du concours d’entrée en 6e, en attendant l’effort du gouvernement pour l’augmentation du nombre de salles de classes.
Le Premier ministre a, par ailleurs, expliqué la pénurie des transports par les difficultés rencontrées sur le réseau routier. Notamment le retard pris dans l’achèvement des échangeurs de Nzeng-Ayong et de Lalala, mais aussi la structure du réseau routier urbain qui ne facilite pas la rotation des véhicules de transport en commun, notamment les bus, et oblige les taximen à saucissonner les trajets. Des projets sont à l’étude ou en cours de lancement visant y remédier. A l’instar du projet de la route 2×2 voies devant traverser le quartier Glass, dans le 4e arrondissement de Libreville, récemment inspectée par le président de la République.
La communication de Ndong Sima aura été une véritable leçon de choses qui lui a permis à partir de cas concrets déclinés ou déplorés par les journalistes, d’expliciter les tenant et aboutissants des sujets sus développés mais également sur le foncier et les 5000 logements toujours attendus, où les progrès en cours ont été déclinés, même s’ils ne sont pas visibles du grand public. Une bonne partie de l’assistance a cependant regretté que l’actualité politique du pays ait été écartée du menu.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Le Citoyen libre dit :

    Je cite : Une bonne partie de l’assistance a cependant regretté que l’actualité politique du pays ait été écartée du menu.
    Mais pourquoi les journalistes n’ont pas abordes ce sujet ? avaient-ils peur du CNC et de Ndougou ?

  2. Le Petit-Fils de la Veuve dit :

    Monsieur le PM, où en sommes-nous avec les 1.000 logements prévus pour fin 2012?
    Pourquoi on ne casse pas les maisons des « grand-types » qui sont aussi des squatters à Angondjé?
    Ndong-Sima, si tu ne fais pas attention on va t’enlever en janvier 2013. Toi-même làbàs.
    Moi je soutien Laure Olga GONDJOUT 2016, il nous faut une femme expérimentée, une femme de poigne à la Présidence, pour que les choses avancent.

    • Le fils de la Veuve dit :

      @Petit-Ils de la Veuve. En 2016, Laure Gondjout aura-t-elle finit de cirer les chaussures et porter les bagages des Bongo ? Ou ces derniers l’auront-ils chassée de la basse cour ? Si pour vous une expérience de secrétaire assortie d’un échec cuisant aux affaires étrangères et d’un passif à la communication peut permettre de gérer le Gabon c’estqu’on n’est pas sorti de l’auberge

      • ni lire ni écrire dit :

        Qu’en termes élégants ces choses là sont dites…

        • Le fils de la Veuve dit :

          @Ni lire ni écrire. C’est la réalité qui est inélégante. Qu’auriez vous dit si on avait évoqué d’autre conneries que tout le monde devine ? Qu’auriez-vous dit si on évoquait les histoires d’alcôve qui, dans la galaxie Bongo, rythment la vie des collaborateurs ?

      • Le Petit-Fils de la Veuve dit :

        @le fils de la Veuve.
        Moi je dis qu’à chaque fois qu’on citera un nom au Gabon, on trouvera à redire.
        On ne va pas attendre les bébés de 2012 pour venir se présenter aux présidentielles de 2016. Les candidats sont là, dans la classe des dirigeants actuels. Or TOUS sont compromis dans l’état actuel du pays.
        Un renouveau avec TOUS est donc possible, puisqu’il n’ya pas de différence idéologique démarquée entre opposition et pouvoir au Gabon. On prendra les compétences partout.
        ..Moi je soutiens Laure Olga GAONDJOUT 2016. une femme de poigne, une femme expérimentée, une femme compétente à la Présidence.

        • Le fils de la Veuve dit :

          @Petit Fils de la Veuve. Votre femme de poigne c’est bien celle qui avait vu toutes ses nominations aux affairees étrangères annulées par Omar Bongo parce qu’elles ne correspondaient pas aux textes régissant ce ministère ? Votre femme compétente c’est bien celle qui a créé par decret Radio Gabon, Gabon Télévision et Télédiffusion gabon sans se donner les moyens administratifs, juridiques, financiers et techniques de faire aboutir cette « réforme », au point que près de 3 ans après ces entités n’ont toujours pas de dirigeants puisque les DG en poste dont Ella Mintsa sont toujours juridiquement en poste à la RTG 1 et 2 ? Si la compétence pour vous c’est créer l’embrouillamini dans l’administration, il ya de quoi s’étonner… Votre dame compétente c’est celle qui était à la fois ministre de la Communication et patronne de média privés comme Gabon news et d’agence privé cimme le Label de l’Ogooué ?

        • Le Citoyen libre dit :

          Pourquoi pas la presidente de la cour contitutionnelle pendant qu’on y est ?
          Toutes les femmes du PDG ont un passe trouble dans la gestion du pays.

    • Petit-Connard Ogandaga dit :

      Petit-fils de n’importe quoi, tu commences à nous casser les deux avec ta pré-campagne sur cette femme à faire pleurer tous les bébés qu’elle voudra soulever. Qu’elle te paye pour aller faire sa campagne sur Gabonews son site moutouki. Sinon, nous allons lancer une campagne pour que Gabonreview t’exclue de son forum chaque fois que tu nous fera chier avec ta publicité qui ne paye pas un sous à Gabonreview. Il ne faut pas oublier qu’avec Laure Gondjout un site comme Gabonreview est à combattre parce qu’il ne fait pas l’apologie des Bongo.
      Tu parles de femme de poigne ou de dictatrice? Personne n’est restée directeur de Gabonews plus de 2 ans parce qu’elle veut du lèche-Bongo à tous les articles, c’est cela la poigne? Elle a  interdit le Gabon a des journalistes européens qui disaient la vérité sur Bongo, c’est cela la poigne? Elle faisait décorer le ministère des affaires étrangères par le Label de l’Ogooué, sa propre société, qui y fournissait également les fleurs et les hôtesses, c’est le délit d’initié ou c’est cela la poigne? Elle bloquait chaque année 30 millions dans la subvention de la presse pour son site Gabonews qui n’a jamais décollé malgré ça, c’est cela la poigne? Elle a fait accorder 3 milliards de crédit à son fils, un étudiant qui n’a jamais travaillé, pour construire un hôtel pour la CAN 2012. On n’a jamais vu l’hôtel, c’est cela la poigne? Je peux continuer sur les dérives de cette simple secrétaire, jusqu’au soir. Mais, il faut arrêter de nous casser les billes avec cette fille qui n’a jamais pu se marier. Si elle t’a payé, va faire ta sale publicité sur Jeune Afrique qu’elle a payé pour faire la pub d’Ali et saquer les Fangs. 
      Quand une secrétaire placée à la porte d’Omar Bongo où passaient tous les gens qui comptent, n’a pas pu se marier, il faut se poser des questions et se demander si c’est cela la poigne? Faut être fou pour la comparer à Paulette Missambo, Victoire Lasseny Duboze, Honorine Nzé Bitéghé, Albertine Maganga Moussavou, Yvette Ngwèvilo, Rose Allogho Mengara ou Chantal Myboto. 

    • Le Citoyen libre dit :

      Pourquoi ne pas commencer par les autres provinces par exemple ?
      Il n’y a pas que Libreville qui a besoin de logements a moins que le Gabon c’est uniquement Libreville !
      Si le PDG est bloque a LBV, mais qu’il essaie de demontrer sa volonte en matiere de logement dans les autres provices tel que

  3. Manondzo dit :

    @fils de la veuve: je vous cite: »Si pour vous une expérience de secrétaire assortie d’un échec cuisant aux affaires étrangères et d’un passif à la communication peut permettre de gérer le Gabon c’estqu’on n’est pas sorti de l’auberge », Quid des Zacharie Myboto, André Mba Obame, Eyeghe Ndong, pour ne citer que ceux la, qui veulent gérer le Gabon quand on connait leurs prouesses lorsqu’ils étaient aux affaires?

  4. Petit-Connard Ogandaga dit :

    Mais citez donc ce que vous appelez « prouesses ». Myboto a démissionné quand on a voulu lui faire porter l’échec des routes alors que Assélé En avait été le vrai comptable. Eyeghé Ndong a piloté un pays à l’agonie qui préfigurait la mort du Roi-Dieu Omar et Mba Obame qui est l’auteur de la CNAMGS n’a pas géré de grosses subventions, encore moins une élection présidentielle. Il suffit d’avoir quitté le PDG pour se voir attribuer tous les pêchés d’Israel. En tous pour Laure Gondjout, le bilan calamiteux est quantifiable même par un bébé. Surtout que la plus grande part a été commise durant l’époque bénite de l’Emergence. Tiens, où est l’Almanach et la banque de donnéés sur le Gabon, si cher payée pour le cinquantenaire du pays? Et on peut continuer longtemps comme ça de mémoire. Alors que pour ceux que vous indexez, la liste demandera recherche et réflexion.

  5. Pozzo di BONGO dit :

    Mr NDONG SIMA a de quoi s’inquieter, la vie chère suppose qu’un ventre affamé n’a pas d’oreille. 45 ans de gabégie, BONGO plane à travers le monde alors que les GABONAIS ont du mal à acheter un demi kilo de riz; à trop longtemps contenir la faim et la misère, les BONGO seront surpris et dépassés par la déferlante des gabonais… ce sera trop tard !!! LE VENTRE AFFAME N’a pas d’oreilles, dit-on …

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