A l’initiative de la Coordination générale de la Gabonaise des réalisations agricoles et initiatives des nationaux engagés (Graine), la journée de sensibilisation baptisée «Journée Graine Ogooué-Lolo à Libreville» s’est tenue le vendredi 25 septembre 2015 avec la participation massive des ressortissants de cette province.

Coordonnateur général du projet Graine, Léandre Bouloubou et ses collaborateurs face aux ressortissants de l’Ogooué-Lolo. © Gabonreview.

Coordonnateur général du projet Graine, Léandre Bouloubou (au micro) et ses collaborateurs face aux ressortissants de l’Ogooué-Lolo. © Gabonreview.

 

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître pour la Coordination générale du programme Graine qui a compris la nécessité d’informer les bénéficiaires de ce projet en amont (ceux habitant Libreville) et en aval (ceux des villages). Ce, d’autant plus que lors des premières phases, des voix se sont élevées pour dire n’avoir pas bien cerné le projet. C’est donc pour définitivement palier ces manques que le Coordonnateur général de ce projet, Léandre Bouloubou, et ses équipes ont lancé cette campagne de sensibilisation à l’endroit des ressortissants de la province de l’Ogooué-Lolo. Celle-ci devrait enregistrer, dans les mois à venir, le lancement officiel de ce projet en attendant d’autres provinces.

Une Vue de l’assistance lors de la phase des échanges. © Gabonreview

Une Vue de l’assistance lors de la phase des échanges. © Gabonreview

La séance de sensibilisation sur les enjeux de ce programme dans la province de l’Ogooué-Lolo a donc consisté pour Léandre Bouloubou et ses collaborateurs à présenter ce programme sur tous ses aspects. Le premier a concerné le côté agricole et il a indiqué que les «populations doivent s’approprier ce projet», rappelant qu’un accent particulier est mis sur la jeunesse, mais aussi sur les femmes, selon la volonté du président de la République. Et c’est la raison pour laquelle, ils ont tenu à échanger avec ces acteurs qui sont déjà, pour certains, sur le terrain. Les promoteurs souhaitaient donc connaître leurs besoins, afin de les «prendre en considération», lors des prochaines étapes.

Face aux sénateurs, députés, étudiants et autres cadres de l’Ogooué-Lolo, le Coordonnateur général du programme Graine a expliqué que l’objectif de cette initiative est de faire «émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs agricoles». Des personnes qui ne seront pas des paysans, mais des chefs d’entreprises dans le domaine de l’agriculture. Or créer cette génération est difficile, a-t-il expliqué, dans la mesure où pour un individu seul, il est quasi-impossible de créer de grandes plantations, à l’échelle industrielle ; surtout que le programme vise l’industrialisation de l’agriculture gabonaise. C’est à cet effet qu’il a invité les uns et les autres à se mettre en coopérative.

Une première étape de constitution qui donne l’opportunité de bénéficier de toutes les mesures d’accompagnement du projet Graine. «Vous n’avez rien à débourser lorsque votre association est enregistrée. Nous aménageons les espaces, nous vous donnons les titres fonciers, les intrants, assurons votre formation sur les techniques de gestion des coopératives et le suivi de votre projet», a expliqué Léandre Emmanuel Bouloubou qui a rassuré ses interlocuteurs de ce que la totalité des productions seront achetées. «Les négociations sont actuellement en cours avec Sotrader pour voir comment on pourra le faire sans léser aucune des parties», a-t-il dit.

Abordant le volet social, M. Bouloubou a indiqué que les villages impactés par ce projets verront leurs ponts dégradés bénéficier de réhabilitations tandis que des panneaux solaires seront positionnés dans les villages qui n’en n’ont pas encore, des routes en latérite seront créées pour permettre aux producteurs d’acheminer leurs produits vers les points d’écoulement.

Le logement n’est pas en reste, puisque des maisons seront construites là où besoin se fera sentir afin d’abriter et loger, dans de meilleurs conditions, ceux qui n’ont plus d’habitations dans les villages. «Le projet Graine est une réalité et il a démarré», a précisé Léandre Emmanuel Bouloubou qui voudrait que l’on se souvienne de l’expérience de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), décriée à ses débuts, mais qui fait aujourd’hui la fierté des Gabonaises. «Ce sont les premiers qui seront servis. Il faut vous inscrire. C’est pour cela que nous avons fait appel aux élus et aux étudiants pour nous aider à relayer le message», a-t-il indiqué, non sans paraphraser le président de la République qui demandait aux jeunes et aux femmes à Oyem de «marquer des buts». «Il faut adhérer au programme», a-t-il dit, rappelant qu’à terme, il résorbe le problème du chômage, de l’exode rural, du retour vers les villages et de l’insuffisance alimentaire dont souffre le Gabon.

Lors de la phase des échanges, les ressortissants de l’Ogooué-Lolo n’ont laissé passer aucune zone d’ombre. Toutes les questions ont été posées, concernant notamment le chevauchement de ce projet avec d’autres déjà présents dans la région. Des garanties leur ont été données en ce sens qu’il n’y aura pas de problèmes à ce niveau. Des explications ont également été fournies sur la constitution des coopératives qui parait être la principale difficulté de certaines personnes aspirant à participer au projet. Actuellement, dans cette province, 74 coopératives se sont signalées et 24 sont déjà sur le processus d’acquisition des agréments.

Le projet Graine ne prend pas en compte l’élevage. Il s’intéresse à l’agriculture vivrière (tomate, piment, manioc et banane) et aux produits de rente tel que le café, le palmier à huile et l’hévéa.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Crocky dit :

    Bonjour,

    «l’objectif de cette initiative est de faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs agricoles».

    Ah bon,Qu’entendez vous par entrepreneur agricole ? quelle est la différence entre l’ancienne génération et la nouvelle ?

    Comment un entrepreneur peut-il maximiser ses marges si c’est son unique client qui fixe le prix du produit,s’il ne peut pas faire jouer la concurrence ?

    Sur le site du projet,il est dit que les cultures vivrieres (tomate,piment,banane,…) seront realisées sur les 0.5 ha fournit pour la construction du logement et que les cultures de rente (hévéa , café, palmier à huile,…) le seront sur les 4 à 7 ha dediés à la cultute de la cooperative.

    Pour « l’entrepreneur agricole »,est-il plus facile pour lui de se faire des marges sur le marché local avec des cultures vivrieres ou sur un marché distant avec des cultures de rente ?

    «Vous n’avez rien à débourser lorsque votre association est enregistrée.»
    Oui,on le debourse après enregistrement? le site internet du projet spécifie que la mise en place de l’infrastructure routieres,,l’amenagement des plantation,le cout de la construction de maisons,la formation…bref la mise en place de l’écosystème necessaire au projet sera à la charge des cooperatives sous forme de credit dont on ignore le montant et le taux.

    « 74 coopératives se sont signalées et 24 sont déjà sur le processus d’acquisition des agréments. » Dans la définition du projet,une cooperative c’est 300 personnes.Le projet n’en est qu’a sa 3e province et vous nous dites que 22200 personnes (74*300) se sont déja manifestés ?

    Quelle est l’origine des implants fournit ? Contiennent-t-ils des OGM ? Sont-ils nocif pour nos terres ?

    A mon sens,l’objectif du projet ne devrait pas etre de creer une classe d’entrepreneur « agricole »,mais de répondre à deux besoin :

    1-l’autosuffisance alimentaire.
    2-l’industrialisation du secteur alimentaire aux travers la transformation des produits agricoles.
    3-produire de la provende pour le developpement de l’élévage

    Le premier cité nous orienterai sur les cultures prioritaires .Pas seulement banane,manioc,tomate et piment mais aussi tarot,pomme de terre,mangue ,citron,orange,corrosol,haricot,maïs,feuilles de manioc,epinard,atanga,raisin,goyave,nkoumou,riz,… et toute culture qui a soit une durée de production rapide (entre 3 mois et 1 an) soit une forte production à partir d’un plant (le manguier n’est planté qu’une fois et produit beaucoup de mangues pendant des années ) .La liste est non exhaustive et n’aura de limite que notre imagination car on peut presque tout planter chez nous.

    Le second cité est complementaire pour répondre au besoin de 1er, On ne peut pas faire de l’agriculture sans elevage et nos ancetre l’avaient compris (lire « l’afrique impériale »de Nioussérê Kalala OMOTUNDE ).
    Les produits de l’agriculture serviront de provende (nourriture) pour les animaux élevés en ferme (poule ,poules pondeuses, canard , poisson,vache ,crocodile,porc…)

    Le troisieme cité transformera les premiers en chips ,conserve ,confiture ,jus de fruits ,compote ,nectar ,vin ,rhum ,bierre,du lait en poudre…et avec les second ,produira des œufs, du lait de vache liquide, de la laine, du cuir, du foi gras,de la brique à base de riz….là encore,il n’y a de limite que notre immagination.

    Les plantations ,fermes et usines de transformation étant situé à moins de 25km ou moins de 1h,cela creera pour ces zones,à moyen terme, des centres urbains avec des ecoles hopitaux,des commerces ayant comme pour premiers clients les employés des plantation et usines de transformation.

    Si mon propos n’est pas clair,il y a des elements dans l’histoire qui l’illustrent et si cela ne suffit pas,je vous invite à consacrer une semaine aux applications type « Hay Day »(dispo sur android ,iphone et pc…) Qui schématisent très bien mon propos i.e. la construction d’une métropole à partir d’une plantation.

    Et qu’on ne me parle pas d’empreinte écologique pour la mise enplace de ces projets.

    Le débat est ouvert et je reste en attente d’arguments et contre-arguments (illustrés de préférence).

  2. Crocky dit :

    Il faut lire dans cet ordre :

    1-L’autosuffisance alimentaire.
    2-Produire de la provende pour le developpement de l’élévage
    3-L’industrialisation du secteur alimentaire aux travers la transformation des produits agricoles.

    Cordialement,

  3. Naomie dit :

    Une Bonne Nouvelle dans la marche vers l’autosuffisance alimentaire .

  4. Jean Charles mba dit :

    L’autosuffisance alimentaire est un cheval de bataille pour Ali Bongo

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