Yaoundé, la capitale camerounaise, a abrité, le jeudi 12 février 2015, une réunion extraordinaire de la Commission de défense et de sécurité (CDS) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) visant à trouver des stratégies pour combattre la secte Boko Haram.

Un escadron de Boko Haram. © ooduarere.com

Un escadron de Boko Haram. © ooduarere.com

 

Cette réunion qui précède celle des ministres de la Défense de la sous région d’Afrique centrale, regroupe les experts des dix Etats membres de la CEEAC autour des Chefs d’état-major des armées, des commandants de police et de gendarmerie et des experts du secrétariat général de la CEEAC.

Présidée par le général Brahim Mahamat, chef d’état-major des forces armées tchadiennes et président de la Commission de défense et sécurité du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale, cette réunion est la matérialisation de la volonté des chefs d’Etat de la sous région de prendre à bras le corps la question Boko Haram ; une secte islamique basée au Nigéria et dont les affres sont de plus en plus perceptibles au Cameroun, au Tchad et maintenant au Niger.

René Claude Meka, général de corps d’armée et chef d’état-major des forces armées camerounaises, a évoqué avec ses collègues les défis qui minent l’Afrique centrale. Notamment, la piraterie maritime, la crise sociopolitique et le terrorisme de Boko Haram qui sème l’horreur et la désolation. Comme lui, le Secrétaire général adjoint de la CEEAC, en charge du département Intégration humaine, paix, sécurité et stabilité,  le général Guy Pierre Garcia a expliqué les enjeux de cette rencontre. Les intervenants ont insisté sur la nécessité de bâtir des stratégies fiables au plan régional pour en venir à bout des membres de la secte de Boko Haram, tandis que le chef d’état-major des forces armées tchadiennes, président de la commission de défense et sécurité du Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique Centrale, a ouvert les travaux.

«La secte nigériane a déjà causé des centaines de victimes et des milliers de déplacés et de réfugiés dans notre région», a rappelé le général Garcia qui a proposé l’observation d’une minute de silence en mémoire de ces victimes. Il a souhaité que les membres de la CDS analysent profondément les sources, les tenants et les aboutissants de la menace que fait peser la secte sur la région et fassent des propositions  concrètes et efficaces au conseil des  ministres du COPAX  pour éradiquer ce danger. «Il est temps, a-t-il poursuivi, qu’agisse notre solidarité régionale contenue dans les textes du protocole du COPAX et du Pacte d’Assistance Mutuelle des Etats membres de la CEEAC».

Au cours des travaux, les participants ont suivi la présentation du rapport de situation du Mécanisme d’alerte rapide de l’Afrique Centrale (Marac), la présentation et l’évaluation  de la situation sociale,  militaire et humanitaire par les chefs d’état-major des forces armées du Cameroun, du Tchad et de chaque Etat membre avant d’analyser les options stratégiques et les recommandations des Etats membres en vue de l’élaboration d’une stratégie sous-régionale de lutte contre Boko Haram, notamment l’ aspect politico-diplomatique, l’appui logistique et l’action humanitaire.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Papangoye dit :

    Que les milices maraboutées et maboulisées d’Alain Bongo, celles qui tuent les gabonais, aillent un peu montrer leurs muscles contre Boko Haram. Comme ça vous rencontrer d’autres milices cagoulées. Pas la peine de vous cacher au Gabon à attendre les boîtes sardines et le pain que vous mangez tous les jours. Votre force c’est contre les civils c’est bien connu.

Poster un commentaire