La Banque africaine de développement (BAD) et le Fonds mondial pour la nature (World wilde fund for nature, WWF) ont lancé, le 1er juin 2012, un rapport conjoint sur l’état de santé de l’écosystème africain.

Forât au Gabon

Au regard du changement rapide des écosystèmes en Afrique, en raison de l’impact combiné de pressions mondiales et locales, la BAD en partenariat avec le WWF a initié un rapport sur l’empreinte écologique de l’Afrique intitulé : «Infrastructures vertes pour la sécurité écologique de l’Afrique», qui présente l’état sanitaire des écosystèmes de l’Afrique, ainsi que les tendances des modes d’utilisation des ressources. Il formule également des recommandations sur la mise en œuvre des voies de développement vert pour l’Afrique.

Selon les partenaires à cette initiative, le rapport 2012 sur l’empreinte écologique de l’Afrique décrit deux tendances alarmantes qui, à moins d’être prises en charge par les décideurs et les investisseurs, peuvent avoir des impacts sociaux et économiques majeurs. Tout d’abord, grâce au suivi des changements dans les populations de faune comme un indicateur de la santé des écosystèmes, l’indice planète vivante de l’Afrique affiche un recul de près de 40 % de la biodiversité ces quatre dernières décennies. Cette baisse reflète une dégradation des systèmes naturels, dont dépend la prospérité actuelle et future de l’Afrique.

Deuxièmement, la vitesse de la croissance démographique et l’augmentation de la prospérité changent les modes de consommation, avec pour conséquence une croissance constante de l’empreinte écologique de l’Afrique, la surface nécessaire pour produire les ressources consommées par les gens qui y vivent. Alors que l’empreinte écologique totale de l’Afrique est appelée à doubler d’ici à 2040 dans un scénario de statu quo, la bonne nouvelle, c’est que l’Afrique est en bonne position pour agir. Elle est dotée d’énormes ressources naturelles qui, gérées correctement, lui permettront de répondre aux besoins d’une population croissante. Et son empreinte relativement faible peut être maintenue si des solutions prospectives et à grande échelle peuvent être mobilisées dans les domaines des énergies renouvelables, de la planification urbaine, d’une saine gestion des forêts, de l’eau et des ressources marines.

Portant sur 72 pages, ce rapport est destiné à alimenter la réflexion sur un développement plus écologique en Afrique et à rallier l’action des décideurs et des investisseurs dans le cadre des préparatifs de Rio +20, la Conférence des Nations unies sur le développement durable, qui aura lieu plus tard ce mois-ci au Brésil.

L’empreinte écologique mesure les surfaces biologiquement productives de terre et d´eau nécessaires pour produire les ressources qu´un individu, une population ou une activité consomme ainsi que pour absorber les déchets générés, compte tenu des techniques et de la gestion des ressources en vigueur. Cette surface peut être comparée à la capacité biologique ou bio capacité, c’est-à-dire la surface productive disponible pour générer ces ressources et absorber les déchets.

La BAD et le WWF ont officiellement signé un partenariat en juillet 2011, en convenant de se concentrer initialement sur trois domaines de coopération : développement de partenariat gagnant-gagnant avec les économies émergentes et le renforcement de la coopération Sud-Sud ; l’appui au partage du savoir et à la diffusion des produits du savoir pour la croissance verte et le développement durable ; la collaboration sur la gestion des ressources énergétiques et des ressources en eau ; le changement climatique. Ce rapport est le premier produit conjoint de ce partenariat.

 
GR
 

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