Tirant les leçons de ce qui se passe au sein de nombreuses sociétés pétrolières dont les responsables, avec la complicité des délégués du personnel, filent à l’anglaise ; les employés de Knock Allan ont décidé de révoquer leurs délégués du personnel «jugés proches» de la direction générale.

Poignée de main entre le secrétaire général de l’Onep et le DG de Knock Allan, après la signature du PV de conciliation (Archive). © Gabonreview/Mbourou

 

Les employés de Knock Allan demandent à l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) de ne plus considérer le bureau actuel du collège des délégués du personnel. Ils estiment que ce collège serait «en collusion avec la direction» de cette entreprise, spécialisée dans l’exploitation du pétrole.

«Nous ne voulons plus que ces délégués du personnel continuent à défendre nos droits. Par le passé, ils ont fait preuve de complicité avec la direction, en refusant de faire aboutir nos revendications pourtant signées par toutes les parties», a indiqué un agent de Knock Allan ayant requis l’anonymat.

En octobre 2017, l’ensemble des agents de cette société avait tenu une réunion à l’issue de laquelle un procès-verbal de conciliation avait été rédigé, après une semaine de discussions. Au cours de ces pourparlers, plusieurs points de revendications avaient été discutés, notamment la régularisation du salaire de départ en congé annuel pour la période 2011- 2016, la régularisation des salaires mensuels pour les employés en contrat de travail à durée déterminée (CDD) depuis 2009.

Depuis cette date aucun point n’a été réglé. Or, les délégués du personnel avaient la charge de veiller à l’application de ces mesures. Face à cette réalité, les agents de Knock Allan souhaitent se doter d’un collège des délégués acquis à leur cause, pour mieux défendre leurs droits, notamment ceux de fin de contrat. Mais le temps presse ! L’entreprise va bientôt cesser ses activités au Gabon.

 
GR
 

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