Abbas Marouni, reconnu coupable de détention de chanvre indien, délit puni par l’article 208 du Code pénal, a été condamné à cinq ans de prison dont trois assortis de sursis par le tribunal correctionnel, à Port-Gentil le 24 avril 2017.

Le palais de justice de Port-Gentil où a eu lieu l’audience qui a vu la condamnation de l’homme d’affaires libanais. © Louis Mbourou

 

Homme d’affaires bien connu dans la capitale économique, Abbas Marouni a été interpellé il y a deux semaines par les agents du commissariat central de police. Une interpellation intervenue après une perquisition menée à son domicile. Lors de cette fouille supervisée par le procureur de la République de Port-Gentil, une bonne quantité de chanvre indien a été retrouvée au domicile du propriétaire des célèbres restaurants Petit et Grand Kawa. Présenté au parquet de la République, l’homme est placé en détention préventive à la prison centrale de Port-Gentil, puis renvoyé devant le tribunal correctionnel pour répondre du délit de détention de chanvre indien.

L’audience qui s’est déroulée le 24 avril a débuté par une bataille de procédure entre le ministère public et les deux avocats du prévenu. Ces derniers ont soulevé une exception pour solliciter la nullité de la procédure, la perquisition ayant été menée, selon eux,  au-delà de 19 heures. Maîtres Chansel Guissiga et Eteno Amorissani se sont appuyés sur l’article 47 du Code de procédure pénale qui fixe les perquisitions entre 6 heures et 19 heures.

Mais la démonstration de la défense n’a pas convaincu le ministère public qui a estimé que la nullité évoquée par les avocats d’Abbas Marouni n’était qu’un prétexte, pour permettre à l’homme d’affaires libanais de se soustraire des foudres de la justice. Le tribunal ayant décidé de joindre l’exception au fond, les débats ont pu avoir lieu. Alors que les conseils du prévenu ont sollicité des circonstances atténuantes pour leur client, le ministère public n’y est pas allé de main morte dans ses réquisitions, sollicitant une peine exemplaire. Deux ans de prison et  une amende de 15 millions de francs, telle a été la proposition du procureur de la République.

Au terme des délibérations, le tribunal a rejeté la nullité soulevée par les avocats de la défense, jugeant conforme à la loi la perquisition menée par la police. Il a par ailleurs déclaré Abbas Marouni coupable du délit de détention de chanvre indien, avant de le condamner à cinq ans de prison dont trois assortis du sursis et à 10 millions d’amende. Les avocats de l’homme d’affaires libanais ont aussitôt annoncé qu’ils interjetteront appel. Signalons que l’article 208 du Code pénal qui définit et punit l’infraction visée prévoit une peine d’emprisonnement de deux à dix ans et une amende allant de 250 000 à 50 millions.

 
GR
 

9 Commentaires

  1. Révérend pasteur Israel Nahum dit :

    Les eaux profondes du Gabon nous cachent toujours les requins cependant les filets de la justice gabonaise n’attrape que des fretins quelle pauvreté pour sans-famille !

    Révérend Pasteur Israël Nahum

  2. Ollomo dit :

    Enfin ! Depuis des années il était le plus grand dealer de cocaïne de Port-Gentil ! Dommage qu’on n’est pas retrouvé cette substance en sa possession pour alourdir sa peine ! Il était couvert par le responsable de la PJ de Port-Gentil qui roule son Porsche Cayenne… Bienvenue en prison et reste y pour longtemps Abbas !!!!

  3. BBTG dit :

    Et les ministres qui se droguent à quand une perquisition chez eux? Sans omettre leurs frères maçons!

  4. l'ombre qui marche dit :

    Il a du déplaire aux agents de la pj car le spectacle hideux que présentait ces agents en venant quémander des sandwichs chawarma dans les restaurants du sieur abbas était une honte pour le GABON mais est ce la faute d’abbas ou de ces agents?

  5. lerapalmiste dit :

    le chawarma ca paye pas faut se diversifier

  6. malembe dit :

    Ollomo on sens la haine et la colaire en toi calme ton Coeur on me peut pas gagner Son argent sans pourtan vendre la drogue au Gabon?

    Tu a des preuves de ce Que tu raconte? Ou bien c est les ont dit comme toujous .

  7. LeGambanais dit :

    Moi j attends toujours que les grands voleurs de ce pays, ceux qui ont pillé mon Gabon, soient traduits devant la justice.

    Je reste tout de même admiratif devant la rapidité d la justice et de son efficacité quand il s’agit dd juger les ‘petites gens’.

    Mais à quel niveau se trouve l’enquête sur le meurtre du chanteur Egniga? Qu’est ce qu’il en est des résultats sur la présumé cache d’armes au Cap? Que fait donc la justice contre la Dame qui avait pillé le fodex?

    En effet, juste aux ordres et à 5 vitesses.

  8. AXELLE MBALLA dit :

    La grande hypocrisie de la justice gabonaise. A port-Gentil où le système a tapi ses grands acheteurs et revendeurs barbus et peu visibles, car logés par le pouvoir dans des résidences luxueuses, distribuant les cartes du « poison » la nuit ou le jour, une administration totalement corrompue et à la solde du pouvoir « de la peur »….toutes ces farces judiciaires auront leur fin un jour.

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