Le bureau du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), n’a pas réussi à faire adhérer ses membres à la proposition de sortie de crise présentée au ministre de la Justice lors des négociations.

Les membres du bureau du Synamag en assemblée générale le 31 janvier 2017. © Gabonreview

 

N’ayant enregistré aucune avancée jugée significative dans la résolution des points inscrits au cahier de charges transmis au ministre de la Justice garde des Sceaux, l’assemblée générale du Synamag réunie le 31 janvier 2017, dans la salle d’apparat du palais de justice de Libreville, a décidé à l’unanimité de la poursuite de sa grève illimité lancé le 12 décembre dernier.

Palais de justice de Libreville. © Gabonreview

 

«Le bureau a pris l’initiative de créer un stop à l’évolution de la grève, nous avons voulu faire une suspension, nous avons proposé et nous sommes allés voir le ministre pour trouver une suspension à la grève. Nous avons tout dit, nous avons tout fait, les collègues ont estimé que nous n’avons rien proposé de réel et de concret donc par conséquent cette proposition a été rejetée par l’assemblée générale qui est souveraine. Nous ne pouvons rien faire d’autre qui soit contraire aux attentes de la base», a indiqué le président du Synamag, Germain Nguema Ella.

Offusqués par le mutisme entretenu par le Garde des sceaux, dans le traitement de cette grève qui paralyse tout l’appareil judiciaire du pays, les membres du Synamag s’interrogent sur la réelle place du pouvoir judiciaire au niveau des institutions de ce pays. «Lorsque vous parlez de démocratie, vous avez trois pouvoirs, le pouvoir exécutif, législatif et judicaire. Mais le pouvoir judiciaire a disparu il ne vaut plus rien du tout. On a besoin de nous que lorsqu’il y a quelque chose à faire et c’est fini», s’est indigné Germain Nguema Ella, sollicitant l’intervention du président du Conseil supérieur de la magistrature, afin que l’accalmie revienne dans cette maison du droit. «Lorsque nous sommes à ce niveau et que rien ne va plus, nous pensons que c’est lui qui est le seul à débloquer la situation», a-t-il souligné.

Les revendications «actuelles» des magistrats s’articulent autour de six points sur une vingtaine inscrits dans leur cahier de charges. Notamment la mise à disposition des bâtiments devant abriter les tribunaux administratifs de Port-Gentil et Franceville afin que ces juridictions soient fonctionnelles ; l’attribution d’un immeuble de Batterie IV qui abritait les juridictions dites spéciales à la Cour d’appel administrative et au tribunal administratif de Libreville ; l’équité dans le règlement de la prime d’incitation à la performance ; l’application du décret n°404 du 20 août 2015 fixant le régime de rémunération des agents civils de l’Etat et portant reclassement ; le paiement des costumes d’audience et l’affectation des magistrats suivant le respect du principe de la spécialité de chaque de juridiction.

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. le peuple dit :

    ouh lala . tout va bien

    Ali président Ali président…

    le pouvoir exécutif, a sa tête Ali veut dicté leur propre loi

  2. le sage dit :

    dans un pays qui se veut respecter,il y’a quatre pouvoirs:executif,legislatif,judiciaire et communication.mais au Gabon rien que le pouvoir executif qui existe.C’est vrai que le pouvoir judiciaire au Gabon a été dévalorisé par deux personnes.

  3. le sage dit :

    vive marie-madeleine et Aboghe-ella.

  4. bassomba dit :

    Mettez les aussi sur bon de caisse, ce sont des fonctionnaires comme les autres…déjà pour ce à quoi ils nous servent au quotidien!!!!

  5. Lepeysan dit :

    Le ne changera jamais sa manière de s’assoir. Ben Ali, égal à Ali Ben. Tous sont des Dictat….

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