Annoncé il y a un plus d’une semaine, la grève d’avertissement de 15 jours avec service minimum du bureau exécutif du syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), a débuté ce 28 novembre 2016.

Les membres du Synamag au hall du Palais de justice de Libreville, le 28 novembre 2016. © Gabonreview

Les membres du Synamag au hall du Palais de justice de Libreville, le 28 novembre 2016. © Gabonreview

 

Les justiciables qui se sont rendu au tribunal de Libreville ce 28 novembre, ont fait le constat du débrayage des magistrats gabonais au hall du Palais de justice de la capitale. Selon le président du syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), il s’agit pour les hommes en toge d’exiger des autorités un minimum de considération à leur égard.

Les membres du Synamag en grève d’avertissement. © Gabonreview

Les membres du Synamag en grève d’avertissement. © Gabonreview

«La grogne sans précédent qui a poussé les magistrats à sortir de leur réserve il y a un peu moins d’une année est inscrite dans la mémoire collective. Nous avons donc eu la naïveté de croire que cette alerte allait susciter une plus grande considération du pouvoir judiciaire. Mais hélas, il n’en est rien», a déploré le Germain Ella Nguema.

Pour les magistrats, l’indifférence des autorités à leur égard, a révélé au grand jour la volonté d’entretenir les dysfonctionnements dans la gestion des services judiciaires et maintenir leurs membres dans la précarité. «En effet, à la suite de multiples entretiens que nous avons eu avec les ministres de la justice et celui de la fonction publique, nous n’avons obtenu que de simples bonnes intentions», a-t-il poursuivi.

Face à cette situation, le président du Synamag est formel : «La justice est la quantité négligeable de l’échelle des priorités du gouvernement. L’activité du gouvernement est d’ailleurs très éloquente en la matière en ce qu’aucune mesure concernant la justice n’a été fixée comme prioritaire par le chef du gouvernement lorsqu’il a été amené à décliner sa feuille de route pour les cent premiers jours».

Les revendications des magistrats s’articulent autour de six points sur une vingtaine inscrits dans leur cahier de charges. Notamment la mise à disposition des bâtiments devant abriter les tribunaux administratifs de Port-Gentil et Franceville afin que ces juridictions soient fonctionnelles ; l’attribution d’un immeuble de Batterie IV qui abritait les juridictions dites spéciales à la Cour d’appel administrative et au tribunal administratif de Libreville.

A cela s’ajoute également l’équité dans le règlement de la prime d’incitation à la performance ; l’application du décret n°404 du 20 août 2015 fixant le régime de rémunération des agents civils de l’Etat et portant reclassement ; le paiement des costumes d’audience; l’affectation des magistrats suivant le respect du principe de la spécialité de chaque de juridiction.

«Ce mouvement de débrayage qui prend fin le 12 décembre prochain risque d’être reconduit si rien n’est fait pour la satisfaction de leurs revendications», ont averti les membres du Synamag. Ambiance, ambiance…

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Airborne dit :

    Eh oui, si les magistrats sont en greve, les malfrats de tout genre sont libre de faire allegrement leur sale besogne, sachant qu’ils ne seront pas jugés.

  2. DOUKAGA DOU NGAZI dit :

    De toute façon, même lorsque tout va bien,on a l’impression qu’ils sont en grève.

  3. lleokhardo dit :

    Allez faites donc, c’est votre droit !

  4. FINE BOUCHE dit :

    « La justice est la quantité négligeable de l’échelle des priorités du gouvernement » et c’est pour cela que c’est le justiciable qui trinque. Pour beaucoup c’est de se faire appeler Maître qui est payant tout simplement

  5. le venerable de la loge dit :

    AH VRAIMENT !!!!!! Le GABON EMERGENT !!! laissez moi rire , kia kia kia kia §§§§

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