La 10e édition de la journée nationale de l’enseignant, a été célébrée le 23 mars 2017, à travers des déclarations de protestation contre le mutisme du gouvernement face à la crise qui secoue l’école gabonaise.

Scène d’un rassemblement de la Conasysed, le 27 février 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

Célébrée le 23 mars de chaque année, la journée nationale de l’enseignant est à sa 10e édition. À l’opposé de l’année dernière, où le chef de l’Etat avait fait le déplacement de l’Ecole normale supérieur (ENS) pour célébrer avec les enseignants ce jour particulier, l’an 2017 n’a pas eu le même retentissement. La raison est évidente, la grève qui paralyse le système éducatif depuis plusieurs mois et la récente suspension de la Convention nationale des syndicats de l’éducation nationale (Conasysed).

Du côté du Syndicat de l’éducation nationale (Sena) l’heure était à l’hommage à Martine Oulabou, un quart de siècle après son départ vers le firmament, mais également au bilan des 25 ans années de lutte syndicale pour la conquête de meilleures conditions de travail, de vie pour le personnel scolaire et la construction d’une éducation de qualité pour tous. «En 1992, sans le courage et la détermination de milliers de femmes et d’hommes, rien n’aurait été possible. Ces derniers ont cru en une autre école gabonaise de qualité, en manifestant dès le 3 février 1992 pour de meilleures conditions de travail et de vie pour le personnel scolaire», a indiqué, le secrétaire général du Sena, Fridolin Mve Messa.

Cette journée est apparue comme une occasion propice pour le personnel de l’éducation de dresser un inventaire des atteintes des droits syndicaux des enseignants. Mais également de relever le peu d’intérêt des autorités par rapport à la grève qui paralyse l’école gabonaise depuis plusieurs mois.

«Hier comme aujourd’hui, notre objectif reste le même : l’engagement de défendre le bien-être éducatif. C’est la responsabilité qui nous incombe, c’est la mission dont nous avons hérité et à laquelle nous n’avons pas le droit de nous soustraire sans trahir le rêve des artisans, Martine Oulabou et ses pairs de la première heure», a assuré Fridolin Mve Messa.

Auteur : Alain Mouanda

 
GR
 

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