Le regroupement des organisations féminines gabonaises (Rofeg) a saisi, le 17 avril 2017, la Cour constitutionnelle pour solliciter l’application de l’article 2, alinéa 2 de la Constitution, disposant que la «République gabonaise assure l’égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction d’origine, de race, de sexe, d’opinion ou de religion».

La présidente de la cour Constitutionnelle et ses collègues juges, le 7 avril 2017. © Gabonreview

 

A l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la femme, le 17 avril dernier, les organisations féminines gabonaises ont été reçues en audience solennelle à la Cour constitutionnelle. Il s’est agi pour elles d’interpeler le constituant gabonais à faire appliquer l’article 2, aliéna 2 de la Constitution, à travers tout le dispositif législatif, juridique et réglementaire du Gabon.

En effet, selon le regroupement des organisations féminines gabonaises (Rofeg), la disposition «République gabonaise assure l’égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction d’origine, de race, de sexe, d’opinion ou de religion», appréciée comme étant, en plus de l’instauration de la démocratie multipartite, l’une des plus grandes avancées dans notre Etat de droit, n’a jamais réellement été traduite dans les faits.

Les femmes gabonaises membres du Rofeg, à la cour Constitutionnelle le 17 avril 2017. © Gabonreview

«Plusieurs textes juridiques ainsi que des actes posés par nos compatriotes au quotidien maintiennent la discrimination à l’égard des femmes», a fustigé l’une des membres de ce regroupement, Pierrette Oyane Nzue, indiquant avoir saisi la Cour constitutionnelle, qui garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques, afin «qu’elle veille à la prise en compte dans les réformes à venir, des droits des femmes, sur un pied d’égalité avec les hommes».

Pour ces femmes qui disent pouvoir compter sur la clairvoyance de la présidente de Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, pour être leur avocat et veiller sur leurs droits, afin qu’ils ne soient plus bafoués au profit des intérêts politiciens, l’égalité en droit souhaitée, devrait se traduire nos seulement dans les lois, décrets, arrêtés et autres textes réglementaires, mais aussi : «dans les pratiques administratives, dans la pratique de notre démocratie, et dans tous les actes de la vie publique et privée, par le respect par tous les Gabonais de l’intégrité morale, psychologique et physique des femmes», a précisé Pierrette Oyane Nzue.

 
GR
 

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