Le Gabon, comme les autres pays monde entier célébrait, le 7 avril dernier, la journée mondiale de la Santé sous le thème : «Sécurité sanitaire des aliments».

Variété de produits alimentaires. © D.R.

Variété de produits alimentaires. © D.R.

 

Inscrit au calendrier de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la journée mondiale de la santé est, selon cette organisation onusienne, «l’occasion de sensibiliser» les personnes travaillant dans différents secteurs gouvernementaux, les agriculteurs, producteurs, détaillants, personnels de santé, et consommateurs  sur l’importance de la sécurité sanitaire des aliments, et du rôle que chacun peut jouer pour que nul ne puisse douter de la qualité des aliments qu’il met dans son assiette.

Au Gabon, cet événement a été marqué par la sortie du ministre de la Santé via une allocution télévisée rendue publique par son représentant. Il a souligné que le thème national portait sur «des aliments propres et sains pour une meilleure santé». Le Dr Antchouet Ambourouet a également signalé que cette journée donnait l’occasion de sensibiliser tous les maillons de la chaîne de sécurité sanitaire des aliments, de la production à la consommation en passant par le transport, la conservation, le contrôle, et la régulation.

Les aliments insalubres sont à l’origine de deux millions de décès par an, selon les estimations de l’OMS. Parmi ces décès, de nombreux enfants. Les aliments contenant des bactéries, virus, parasites ou des substances chimiques sont responsables de plus de 200 maladies, allant des diarrhées aux cancers. C’est à ce niveau que les associations des consommateurs entrent en jeu, leur rôle étant de garantir la qualité de l’alimentation en veillant à ce que la chaîne respecte les normes et en dénonçant les manquements.

Pour parvenir à assurer convenablement les responsabilités qui sont les leurs, le président de l’Organisation gabonaise des consommateurs (OGC), Ibrahim Tsendiet Mboulou, a indiqué que «les gens doivent être informés et éduqués sur les dangers encourus à manger des aliments malsains». A ce sujet, il a formulé des recommandations à l’endroit des pouvoirs publics, demandant, entre autres, la mise en place d’une législation rigoureuse en matière de sécurité sanitaire des aliments, la mise en place d’un système de contrôle et d’inspection rigoureux et efficace, ainsi qu’une répartition bien définie des prérogatives de chacun des différents services intervenant dans ces questions.

Ibrahim Tsendiet Mboulou souhaite que cesse la cacophonie entre les ministères et services concernés par la question. Il invite les consommateurs à la vigilance et aux critiques faces aux aliments qui leurs sont proposés dans le commerce, leur recommandant au passage de prendre connaissance de leurs droits en se rapprochant des associations ou services compétents.

Selon l’OMS, de nouvelles menaces pour la sécurité sanitaire des aliments apparaissent sans cesse. «Les changements qui interviennent dans la production, la distribution et la consommation des aliments, les changements environnementaux, les agents pathogènes nouveaux et émergents, la résistance aux antimicrobiens posent autant de problèmes aux systèmes nationaux de sécurité sanitaire des aliments. Le développement des voyages et du commerce accroît la probabilité d’une propagation internationale de la contamination», explique l’OMS. Raison pour laquelle, elle préconise de renforcer les systèmes de sécurité dans les pays et entre eux. A ce niveau, l’OMS «encourage les efforts visant à améliorer la sécurité sanitaire des aliments, de la ferme à l’assiette (et à toutes les étapes intermédiaires)». «La sécurité sanitaire des aliments est une responsabilité partagée», note-t-on.

 

 
GR
 

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