Le conseiller du président de la République n’a pas apprécié le discours de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine sur le développement de l’Ogooué-Ivindo et ses supputations au sujet du projet Belinga.

Jean Ping, à Rio à Libreville (image d’archive). © gabon-infos.com

Jean Ping, à Rio à Libreville (image d’archive). © gabon-infos.com


 
Conseiller spécial du président de la République, Flavien Enongoué aime à se présenter comme maître-assistant à l’Université Omar Bongo, y compris quand il évoque les questions de politique politicienne. Visiblement, il n’a pas goûté à la tournée politique de Jean Ping dans l’Ogooué-Ivindo en juillet dernier. Regrettant de n’avoir pu prendre part aux causeries politiques de celui dont il nie les compétences politiques depuis son départ du Parti démocratique gabonais (PDG), l’universitaire se dit offusqué par le discours du «nouveau-né politique», «frappé d’amnésie sur son passé». Dans une tribune libre publiée le 3 août courant dans les colonnes du quotidien L’Union, Flavien Enongoué rhabille Jean Ping pour la saison sèche. Incisif, il dit ne plus reconnaître l’ancien ministre des Affaires étrangères, qui semble avoir «beaucoup perdu de son latin politico-diplomatique depuis qu’il a trouvé son chemin de Damas, en enfilant le manteau douillet et les gants blancs de l’opposant radical».
Si «Jean Ping ne pouvait laisser passer l’occasion de sa tournée dans l’Ogooué-Ivindo sans évoquer Belinga, pour dénoncer la mise à l’oubli du projet», pour le conseiller spécial du président de la République, sa connaissance et son discours sur la question est bien plus en-deçà du niveau et de l’exigence d’autres opposants ayant traité du sujet, à l’exemple de Pierre Mamboundou et Paul Mba Abessole. Pour lui, Jean Ping s’est mis «totalement hors saison» par pure ignorance car n’ayant pas compris que «dans les différentes séquences de l’histoire du projet d’exploitation du gisement de fer de Belinga, celle ouverte par Ali Bongo en 2009, en promettant la remise à plat du dossier […], n’est en rien comparable aux précédentes». Jean Ping, déconnecté de la réalité ? Pour Flavien Enongoué, tout porte à le croire. D’autant que l’ancien président de la commission de l’Union africaine semble volontairement occulter le fait que «l’Etat s’est résolu l’année dernière (2014, Ndlr.) à signer un chèque de 17 milliards de francs au partenaire chinois (CMEC, Ndlr)», dans le but de sortir le projet de l’enlisement. Or, estime-t-il, «si l’histoire erratique de ce projet devrait servir localement de thème de campagne en 2016 […], il y a fort à parier que les électeurs de la contrée n’hésiteront pas à mettre sur la balance les conséquences des intrigues des uns et la décision d’Ali Bongo Ondimba, prise dans l’intérêt de la nation, et non pour empêcher le développement de l’Ogooué-Ivindo». «Que Jean Ping ait croisé au passage plus de misérables dans la contrée que partout ailleurs sur le territoire national, je ne saurais exprimer le moindre doute», a fait savoir Flavien Enongoué, avant de poursuivre, la plume toujours acerbe : »Je peux simplement lui dire que, s’ingénier à tirer un trait d’union avec la prétendue mise à l’oubli de Belinga par Ali Bongo Ondimba relève de la prestidigitation politique.»
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Math dit :

    Vraiment Ping qui est à l origine de ce fiasco peut oser tenir ce genre de propos. Que les gabonais sachent que c est ce monsieur qui a empêché que Vale dont l expérience est reconnue mondialement soit ecarte pour l équipementier CMEC et ceci pour des raisons de corruption. Le Ministre Onouviet avait presque été éconduit par le Chef de l Etat de son bureau et les techniciens menacés à des propos mensongers que Jean Ping aurait tenu au défunt Omar sur la volonté de Monsieur Onouviet et des techniciens de préférer Vale pour des raisons de pot de vin verses par les Brésiliens. Monsieur Eyeghe vous connaissez ce dossier la morale est importante en politique, vous êtes quelqu’un de respecté et respectable ne laisser pas votre candidat tromper le peuple gabonais sur l histoire. Qu il nous rende l argent soutiré pour ce projet et qu il éclaircisse les liens qu il avec Panzihua dans l affaire de Belinga. Il est temps qu on signe un accord d informations financières avec Hong Kong pour avoir toutes les informations des placements fait par JP dans ce paradis fiscal à travers les versements effectués par des entreprises chinoises ayant obtenu des marchés par son canal.

    • Bikoro dit :

      Cher(e) ami(e),
      Oui qu’il rende les sous perçus indûment, je suis d’accord. Mais dans ce cas que tous le fassent. A commencer par le 1er d’entre eux. A ma connaissance, le vieux Basile Ondimba n’a jamais laissé d’héritage. Encore moins dame Jeanne Ebory. Comment se fait-il alors qu’en moins de 100 ans, leurs fils/filles et petits-enfants soient aussi « blindés »? Un seul mot tient comme réponse : le vol. Au fait, Andjoua a travaillé où?

      • imagine56 dit :

        bonjour Bikoro,
        Pour répondre à ta question, Andjoua avait effectivement un job, il était frère du président et ce job lui permettait d’aligner des zéros dans ses comptes.
        Famille présidentielle vous dites? mais c’est le moyen le plus sure pour devenir milliardaire.

        • TCHIBOUELE dit :

          @ imagine56
          J’apprécie la tribune, nos blagues et nos commentaires.
          M. ANDJOUA a toujours demeure un homme respectable et respecté. Point n’est besoin de le mêler a la folie des BONGO.
          J’ai côtoyé ce Monsieur, il est humble, sobre et ne s’est jamais pris la tête en dépit des multiples zéros dans les comptes de son président de frère.
          Il fait partie de nos sages, merci de lui accorder notre respect.
          Pour votre gouverne, bien malin celui qui l’aura rencontré au moins une fois a une réunion politique.

  2. JOE dit :

    Ah nous les 9 esprits du Gabon rappelons qu’à la cours du Roi, certains savent que la parole d’un opposant est vérité. Ainsi pour plaire et conserver sa fonction, il faut vite s’exprimer pour montrer que l’opposant dit des mensonge mais quoi qu’il en soit la cruche va au puits tous les jours; un jour, elle perdra sans doute son anse.

    • ENONGOUÉ dit :

      Pour votre gouverne, ma première tribune dans le journal l’Union date de 1994, sur les Accords de Paris, j’étais étudiant à l’Université Omar Bongo. Depuis lors, je prends de temps en temps ma plume pour dire ce que je pense. Un recueil de ces tribunes fera l’objet d’une présentation à la prochaine rentrée littéraire. Je vous y invite !

      • imagine56 dit :

        Vous nous invitez? à condition de promettre ne pas pas couvrir Ali de lauriers. Et cet exercice va se présenter laborieux.
        Prenez exemple sur les Noel Boudzanga et d’autres universitaires qui de manière courageuse optent pour l’objectivité, vous verrez beaucoup de gabonais se feront un plaisir d’accourir à votre présentation.

      • Jean Patou dit :

        Une telle réaction venant d’Enongoué ne peut surprendre que les naïfs. Car, pendant qu’il s’acharne sur Ping, nous aurions bien voulu qu’il s’exprime également sur l’arrestation d’Accrombessi à Paris, ce béninois qui est accusé d’avoir empoché 1,3 milliards de nos franc, l’argent du contribuable gabonais. Malheureusement, le brillant universitaire que vous êtes reste motus et bouche cousue. Vous taisez les turpitudes de vos alliés qui dépècent le pays comme une carcasse d’éléphant. De vous à moi, M. Enongoué, pensez-vous qu’Accrombessi fait plus de bien au Gabon que Jean Ping, lui qui a récemment offert une dizaine de bus à la compagnie des transports de Cotonou, pendant que Sogatra s’étrangle, faut de matériel roulant en nombre suffisant? C’est à croire que vous avez des troubles mentaux et ne voyez le mal que chez les opposants.

  3. l'autrelà dit :

    merci jean ping, grâce à toi les émergents ont des insomnies. Ca suffit pour me rendre heureux.

  4. Obalango dit :

    Je doute que Jean Ping se sachant  »impliqué » dans ce dossier l’aborde avec autant de légerté…
    Attention… à ce jeu vous allez encore vous faire retoqué… ce Monsieur a simplement envie de mettre en lumière la réponse qui lui permettra de s’absoudre des accusation faite contre lui sous le manteau à ce sujet….

  5. TCHIBOUELE dit :

    Les hommes politiques très souvent nous prennent pour des C… ou des imbéciles, ce qui revient a la même chose.
    Le projet fer de Belinga, je le connais comme le tiroir de ma commode pour y avoir été acteur.
    Jean-Ping est l’investigateur numéro 1 qui salit le nom d’Onouviet auprès de BONGO père et ses techniciens d’être contre les chinois.
    Il a pesé de tout son poids de porc pour que les chinois remportent l’offre.
    Belinga c’est 1/4 de fer du cote Gabon et 3/4 de fer du cote Congolais pour ce qui ne le savent pas.
    Les brésiliens chassés du Gabon produisent déjà le même fer du cote CONGO.
    A la politique, les archives existent.

  6. Kombila dit :

    @Math, Tchibouele et les autres. Salut !
    Veuillez, SVP, devenir plus explicites : de quoi parlez – vous ? Le fer de Belinga, nous n’en savons pratiquement rien, sinon qu’au départ de Léon Mba, celui-ci l’a transmis à Albert Bongo pour le réaliser. Des décennies plus tard, on a ouï-dire que les Chinois devaient réaliser le projet, puis ce furent subitement des Brésiliens qui semblaient avoir le marché puis, plus rien. Quel est la véritable histoire de ce gisement dont l’exploitation aurait dû commencer il y a au moins quarante cinq ans ?

    • ENONGOUÉ dit :

      Je vous invite à lire l’article paru dans l’Union d’hier. L’histoire des 5 séquences de ce projet depuis 1955, à ce jour.

      • MINKO dit :

        Flavien, j’ai vraiment du mal à te suivre depuis que « Ross » est à tes côtés.
        Nous pouvons, malgré l’environnement , garder le sens des réalités.
        J’espère que ton passage chez les émergents ne détruira le brillant universitaire que nous connaissons. …..

    • imagine56 dit :

      Tout comme Kombila, je suis curieuse de savoir ce qui se passe avec l’exploitation du fer de belinga.
      C’est quoi cette affaire de brésiliens chassés de nos terre pour que les chinois puissent y entrer?
      dites nous tout et tant pis si certains doivent y laisser des plumes, nous voulons savoir la vérité.

    • TCHIBOUELE dit :

      @KOMBILA
      Ce que je sais du fer de Belinga, c’est un alignement d’une succession de montagnes qui s’étendent sur 100km dont 25km en territoire gabonais traversant les massifs montagneux de Minkebé – Belinga – Batouala – Boka Boka. Du Cote Congo on parle des massifs montagneux d’Avina et de Nabéda Belinga (Lieu ou les brésiliens exploitent en ce moment ce fer).
      Ali qui avait bien compris la supercherie du contrat de dupe avec les chinois a eu raison de l’annuler. Sauf que notre génie s’est empressé a faire un contrat de gré a gré avec les australiens qui vont être les nouveaux exploitants.
      Les français très regardant du dossier, empêchent son aboutissement car le gâteau est mal partage.
      Si je continue, je vais tout lâcher. Je ne dis plus rien.
      bye.

  7. imagine56 dit :

    Ok ça va , sinon la case va prendre feu, on a compris
    merci Tchibouele.

    • Bassomba dit :

      Ah!Ah! comme vous dites imagine 56, car ce sont les pyromanes qui semblent crier au Feu!

      • TCHIBOUELE dit :

        Posez la question a tous ceux qui ont bossé avec PING.
        Un vrai radin ce mec, les promotions tournées vers la famille et les copines (Il aime bien les nénettes le papy).
        Au fait, a-t-il une maison a OMBOUE la ville des ses aïeux!
        Quel avenir pour le Gabon avec un cas pareil?
        Pardon, ne vient pas nous compliquer les choses.

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