Ayant déposé, la veille, sa requête en réformation des résultats du dernier scrutin présidentiel dans le Haut-Ogooué, le candidat consensuel de l’opposition a dit attendre «la vérité» de la Cour constitutionnelle.

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Jean Ping, le 9 septembre 2016 à son QG des Charbonnages (Libreville). © Gabonreview

 

C’est l’air plutôt déterminé voire sûr de lui que Jean Ping s’est adressé à l’opinion nationale et internationale, le 9 septembre à son quartier général des Charbonnages dans le 1er arrondissement de Libreville. La veille, le candidat consensuel de l’opposition au scrutin présidentiel du 27 août 2016 avait déposé une requête en réformation des résultats de l’élection dans la province du Haut-Ogooué, où le président déclaré élu l’avait battu grâce à une participation avoisinant les 100%. S’il avait semblé hésiter, c’est parce que l’institution, perçue par beaucoup comme «la Tour de Pise», qui pencherait toujours du côté du pouvoir en place, ne lui inspirait pas confiance.

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© Gabonreview

Pourtant, Jean Ping a déclaré que celle-ci reste encore «la dernière voie de recours légale», dont la saisie par l’opposant et ses soutiens prouve qu’ils sont «des légalistes». Or, selon l’ancien président de la commission de l’Union africaine, «le principe de la légalité renvoie à la notion de l’Etat de droit». Et pour lui, «l’Etat de droit, c’est l’opposé de l’arbitraire et du passage en force» qu’Ali Bongo s’apprêterait à faire avec le soutien supposé de la Cour constitutionnelle.

Affirmant comprendre les craintes des Gabonais de voir son initiative se solder par un échec, alors que les recours de l’opposition en 2009 et les années antérieures n’avaient jamais abouti, Jean Ping a tenu à indiquer que «2016 n’est pas 2009». Pour l’opposant qui réclame «un recomptage des suffrages bureau de vote par bureau de vote, à travers la confrontation des procès-verbaux détenus par la Cenap et toutes les parties» dans le fief d’Ali Bongo, il s’agit de «mettre une ultime fois la Cour constitutionnelle face à ses responsabilités devant l’histoire».

Cette requête en réformation, a-t-il dit, est un «défi à la gardienne des lois», visant à la contraindre à «dire enfin le droit en acceptant ce décompte», auquel appellent également l’Union européenne, la France et les Etats-Unis depuis le début de la crise postélectorale au Gabon.

«La Cour constitutionnelle a maintenant le choix entre la stabilité ou l’instabilité au Gabon. C’est une très lourde responsabilité pour ses membres qui, je l’espère, en mesurent la portée bien au-delà des passions, appétits et intérêts mesquins qui agitent les uns et les autres, et qui mettent gravement en danger notre pays», a lancé Jean Ping. S’étant longuement entretenu avec les représentants des communautés religieuses la veille du dépôt de sa requête, celui qui se présente comme «le président de la République gabonaise» a dit craindre qu’«un nouveau faux pas de la Cour constitutionnelle (soit) le facteur d’une instabilité profonde et durable du Gabon». D’autant que le peuple pourrait se sentir forcé de «dire le droit», a-t-il ajouté, assurant qu’il se joindra audit peuple en cas d’échec de sa requête.

 

 
GR
 

20 Commentaires

  1. okazaki dit :

    Au terme de sa comédie, mborantsuo aura le choix entre la paix en déclarant le vrai résultat ou la guerre en enboitant le pas de la Cenap par la publication de faux résultats! Que bongo et ses sbires se préparent, nous sommes prêt au sacrifice ultime!

    • Ngale Pierre dit :

      Choisir le paix c’est s’engager à respecter le verdict de la Cour Suprême. Nous l’avons fait au Cameroun et 1992 (Mr Biya n’avait pas gagné). 24 ans après ils font la politique ensemble, au grand bonheur des Camerounais qui leur sont reconnaissant d’avoir éviter de plonger le pays dans la guerre civile.

    • HGG dit :

      Vous êtes complètement inconscient lorsque vous parlez de guerre ou de sacrifice ultime, dites à Jean Ping et ses acolytes de se mettre aux premiers rangs avec leurs enfants et leurs épouses, ainsi c’est eux qui recevront les balles en premiers.
      La France est menteuse et manipulatrice, souvenez vous de la Libye.

  2. Rtg1 dit :

    Moukombo (Alias le cheval blanc) sa c’est mon type le future Vice-Président de Gabao.

    La coalition frappe trop fort !! LA FORCE TRANQUILLE… 😉

  3. Rtg1 dit :

    La vieille Mado il ne s’agit pas de « droit familial » ou de « droit coutumier »… looool !!!

    Prend ton Bic et ton cahier de cours de « droit constitutionnelle » et relis tes notes de cours… KIAKIAKIAKIAKIAKIA !!

    Si tu ne dit pas le « droit constitutionnel » tanpis pour toi oooooh !!! Dans 2 semains NOUS on dort au BDM. 😉

    https://www.youtube.com/watch?v=OP3JSUjnGVk

  4. Rtg1 dit :

    « Version longue » de l’opposant légendaire Pierre Mamboudou Mamboudou !!!

    La vieille Mado VS PMM… LooooL !!!! 😉

    https://www.youtube.com/watch?v=BLCn6HgAxdk

  5. Charles Auleley dit :

    La CC a 14 jours pour botter en touche. Elle cogite en étroite collaboration avec les faussaires nationaux et ceux importés pour cette mission sur la parade constitutionnelle à pondre, semblable à celle tordue pondue par sa sœur de CC de Côte d’Ivoire qui valida la candidature du burkinabé d’ADO à la dernière élection présidentielle ivoirienne.
    La France dans son hypocrisie aiguë recommande d’introduire un recours auprès d’une CC qu’elle sait biaisée et pourrie jusqu’à la moelle. C’est demander à une gabonaise de valider la victoire de leur importé du Biafra qui leur garantit une poursuite du pillage du sous-sol. Bref, un sous-traitance locale qui ne salit pas leurs mains bien blanches. Le pion de Sarkozy doit poursuivre son œuvre.

    La tour de Pise, la CC, ne se redressera pas, sauf fusil sur la tempe de sa progéniture avec Omar et de son actuel amant. Elle donnera son jugement fort probablement dans les locaux de la CC mais en étant bien encerclée des mercenaires menaçants du faussaire en chef. Ainsi, en cas de fausse note en sa défaveur, il lui ôtera la vie subito presto. Carnage. Coupures de courant et d’Internet. Poursuite du génocide. Wait and see.

  6. TARAMEK dit :

    Yes M. le Président, nous ne voulons plus être les dindons de cette farce. La CC a le devoir d’écrire une nouvelle histoire du Gabon. Q’ali aille dans l’opposition, s’organise(s’il le peut et s’il en a les capacités) à pouvoir reprendre le fauteuil par les urnes d’une manière démocratique.

  7. Michel Bouka Rabenkogo dit :

    # CAMPAGNE POST ÉLECTORALE 2016 #
    « MISE EN GARDE A JEAN PING »
    Le peuple gabonais s’est exprimé. Ce choix ne saurait être remis en cause pour de médiocres intérêts matières. Nous t’avons choisi à l’ère de la Liberté, du Respect et de l’Amour toi Jean PING, à seize (16) ans, âge de la conscience universelle du nouveau Millénaire, pour amorcer: LA RESTITUTION. Il ne serait question, comme à l’accoutumée, cette fois-ci, d’accepter la compromission enfantine, franc-maçonne, rétrograde et mesquine d’un gouvernement « d’union nationale ». C’est FINI. FIN. VOX POPULI, VOX DEI.
    *L’Esprit Saint illumine le GABON*
    # NOP 2016 #
    « Gabon d’Abord »

    • kikou dit :

      ETAME ronge le fort et prend place pour ouvrir l’ère des consciences salvatrices qui vous gouverneront. Le pauvre qui veut poursuivre son errance avec cette machine « PDG » qui manque de tout, nous contraint à prendre notre mal en patience. PING est maintenant là ou le peuple veut.

  8. natty dread dit :

    de plus, la CC est d’autant plus aisée à lire le droit et rien que le droit car elle met en jeu également sa capacité à démontrer au monde sa comprehension de l’algèbre de base (version CE1 1+1=2!)en décomptant correctement les bulletins de vote! CQFD…

  9. l'ombre qui marche dit :

    Marie-mado de la CC si tu ne le vois pas Jean PING vient de te donner l’occasion de réparer à moitié tes fautes en effet la CC étant l’autorité au-dessus de la cenap tu dois ordonner à cette cenap de recompter les voix dans le haut-ogoouée bureau par bureau ou mieux craignant que tes amis aient fabriqués des vrais faux documents tu exiges la reprise du vote dans cet haut-ogoouée en présence des observateurs de l’ua et de l’UE jusqu’au dépouillement et à la proclamation des résultats finaux et ne vient pas ergoter sur le droit car tu es mal placée de par ta présence illégale à la tête de la CC d’ailleurs aucune loi n’est au dessus de GABON D’ABORD! et la décision sublime de PROCLAMER Jean PING vainqueur car c’est lui LE VAINQUEUR si tu ne t’en doutes pas le peuple n’a pas voté pour PING mais contre les BONGO ONDIMBA-PDG car la sanction aurait été la même que ce soit OYE MBA OU NZOUBA NDAMA les candidats consensuels de l’opposition marie-mado sache que comme tu vas dire le droit et LE VRAI DROIT LE PEUPLE SERA TON GARDE DU CORPS!

  10. AB de Nour dit :

    Hasta la victoria. Siempre!

  11. nzam ata dit :

    Mme mborantso va t elle vers la décision de trop ? Surtout ne jamais nous dire que j’avais un pistolet à la tampe.

  12. jean bille dit :

    la justice au gabon dit rarement le droit, car n’appliquant pas la loi. en effet la culture du système judiciaire gabonais a toujours consisté à privilégier encore et toujours son intérêt au détriment de l’intérêt du pays et du peuple gabonais. cela lui est d’autant plus facile qu’il se réfugie systématiquement toujours derrière son statut d’indépendance de la magistrature et du judiciaire.il est donc loisible à cette catégorie de privilégiés et d’affidés au régime d’user de toute sa latitude d’invention et d’interprétation de la loi pour le triomphe de son intérêt. la cour constitutionnelle est un maillon de cette justice dévoyée. elle a même souvent donné l’exemple de la corruption et de la collusion à la justice de rang inférieure provenant de tous ordres. nul doute que la cour constitutionnelle fera honte au gabon comme elle a toujours eu à le faire quand le peuple gabonais attendait beaucoup trop d’elle. cette cour ne sera pas au rendez-vous de l’histoire de la libération. elle sera fidèle à son rôle de bourreau du peuple gabonais. ne s’agit-il pas de simplement compter des votes exprimés, blancs ou nuls mentionnés aux pv? n’est-ce-pas? puis d’additionner, puis de comparer les totaux attribués à l’un et à l’autre? et bien, ce simple exercice arithmétique (digne d’un élève de ce2) ne se fera pas pour la raison que la cour constitutionnelle y mettra tout son coeur et toute sa mauvaise foi pour contrarier et abandonner cette opération simple. comme en 2009 déjà où le même huissier (CNC, etc…) sera imposé aux opposants pour compter à leur insu les votes mentionnés dans des pv non acceptés par ladite opposition. cette cour constitutionnelle et sa présidente n’ont que faire les victimes gabonaises qu’ils lanceront encore dans les rues et livreront aux balles mortelles de leurs mercenaires et milices. l’essentiel étant pour cette cour que mado, ali bongo et leur famille continuent à confisquer les libertés, les ressources, et l’avenir des gabonais! la cour constitutionnelle prouvera, une fois de plus et de trop qu’elle figure dans le dispositif institutionnel pour faire obstacle à toute alternance voulue par le peuple gabonais souverain à l’encontre de la famille bongo et autres affidés.

  13. Michel Bouka Rabenkogo dit :

    Détrompez vous ma mère, Ma Marie Madeleine MBORANTSUO transmettra le collier de « Commandeur » à Jean PING. L’urgence de 2009: il fallait sauver le fond de commerce (Gabon). 2016 ce n’est plus pareille, le Fils qu’Omar Bongo a voulu avoir: Jean PING a repris le flambeau de son père de mari. CONFIDENCE, MA MARIE N’A JAMAIS PIFFÉ ALI.

    • l'ombre qui marche dit :

      IL FAUDRA PASSER CE COLLIER AU JAVEL SINON COMMANDER UN AUTRE CAR boa, sa légion étrangère et les collabos peuvent l’empoisonner au polunium

    • Admg dit :

      La cour constitutionnelle de mborantsuo, et le conseil national de la démocratie de ndao on les pv des buro de vote et des commissions départementales et communales depuis la source. On leur a donné ça et ils connaissent la vérité du haut ogooué. On leur fait confiance nous qui étions membres de ces commissions.

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