En dépit de quelques légers changements à effectuer ici et là sans réellement toucher au fond, le président du CNC a proposé de laisser comme tel le fonctionnement actuel des institutions, y compris celle qu’il préside.

Jean François Ndongou, président du CNC, le 12 avril 2017 à Angondjé. © D.R.
 

Au cours des dix derniers jours de la phase citoyenne du dialogue politique national en cours à Angondjé, plusieurs participants avaient émis le souhait de parvenir à un profond changement dans la gestion des institutions constitutionnelles du pays et la désignation des représentants du peuple, à commencer par le président de la République. Avec Jean François Ndongou, leurs espoirs seront vite douchés. Du moins si ses propositions, faites, mercredi 12 avril, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la seconde phase du dialogue politique national, sont adoptées. Au sujet de l’élection du président de la République, le président du Conseil national de la communication a, en effet, estimé que «l’élection à deux tours n’est pas nécessairement un gage d’affirmation d’une bonne démocratie».

Pour lui, «le deuxième tour a comme inconvénients plausibles d’emmener les candidats ou les acteurs politiques à construire des alliances de circonstance, incohérentes, contre-natures et non productives». Mais avant tout, a-t-il indiqué, il convient de déterminer le nombre de mandat présidentiel : «Si le choix est porté sur le quinquennat, le nombre de mandats pourrait être limité à trois, renouvelable deux fois. En cas de septennat, cette limite pourrait être portée à deux mandats, renouvelable une seule fois.»

Si pour toutes les élections politiques, il a proposé, soit de ramener tout au ministère de l’Intérieur, soit de réorganiser la Cenap, Jean François Ndongou a également souhaité le maintien en l’état de la Cour constitutionnelle (avec un mandat de 9 ans au lieu de 7 pour les juges) et du Sénat, dont certains appellent à la dissolution. Plus curieux, il a appelé à l’acceptation du cumul des mandats électifs pour les élus nationaux et élus locaux et à l’augmentation du nombre de sièges pour les députés.

S’agissant du CNC dont il a la charge, Jean François Ndongou s’est dit ouvert à toutes les réformes institutionnelles envisagées. Aussi, a-t-il proposé de réfléchir, entre autres, sur le nombre de conseillers membres, tout en a indiquant à l’avance que le nombre «symbolique» de 9 est nécessaire au maintien de la «péréquation territoriale et géopolitique qui sert la consolidation de notre unité nationale». Ces conseillers membres devront, selon lui, toujours être désignés selon le mode actuel : le président de la République, le président du Sénat et le président de l’Assemblée nationale désignent chacun trois conseillers membres. En clair, il semble ne pas voir d’utilité aux assises initiées par Ali Bongo…étant donné que tout est parfait !

 
GR
 

11 Commentaires

  1. ho ho dit :

    VOILA LE DIALOGUE, VOUS AUREZ QUE DES YEUX POUR PLEURER BIEN FAIT POUR LES FAUX OPPOSANTS QUI ONT PENSES QUE LES EMERGENTS VONT FLECHIR
    HO HO HO

  2. AGORA dit :

    Bien fait pour leur tête. ..continuez à manger et boire. …chez y a Ali

  3. Kiapindi dit :

    Quand vous entendez renforcement de l’état de droit,ça veut dire que la dictature sera encore bien corsée,plus dure qu’avant/que diront les ndemezo,Maganga Moussavou? la simple satisfaction des perdiem sera un cas de conscience /le peuple du Gabon n’oubliera jamais leur trahison/

  4. Àllo 241 dit :

    Invraisemblable. Le ditingou en personne

  5. Airborne dit :

    Les discussions seront houleuses, qui sortira vainqueur des trois: la societe civile, l’opposition ou la majorité? Wait and see.

  6. Joseph Junior dit :

    NON mais ça c’est un (sorcier²)²!!!!!!!!!!!!!!!

  7. Elop dit :

    Je bouffe, donc je suis. Pathétique!

  8. Kombil ya Manondze dit :

    Les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Dieu merci que le people gabonais dans sa grande majorite n’a pas cru aux promesses d’Ali Bongo.

  9. Ambrosio dit :

    Il defend ce qui l’a enrichit illicitement

  10. Félix Ayenet dit :

    Si j’ai bien compris Jief (JF)condamne alors le Dialogue politique de son p’tit frère???

  11. gaboma dit :

    Un dialogue non inclusive, non souverain, où vous allez sans conditions et sans pouvoir. Boubamba, Maganga Moussavou, Estelle Ondo, Réné Ndemezo’o, Tata Huguette vous porterez sur la conscience le sacrifice de ces gabonais rendu vain à cause de votre cupidité. De quelle parité parle-t-on lorsque le format est imposé par le PDG, lorsque les responsables qui ont organisé et légalisé la fraude sont à la tête des institutions qui déciderons ou non de l’utilité de prendre en compte les résolutions de votre balle de vampire, lorsque ceux-ci sont déjà dans le déni.

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