Evoquant un désamour national pour le bulletin de vote, le leader de la faction loyaliste de l’UPG, appelle à des pourparlers nationaux susceptibles de tout remettre à plat.

Jean de Dieu Moukagni-Iwangou sollicite la supervision de l’élection présidentielle 2016 par les Nations unies. © D.R.
Jean de Dieu Moukagni-Iwangou sollicite la supervision de l’élection présidentielle 2016 par les Nations unies. © D.R.

 
Le président de l’Union du peuple gabonais (UPG), faction des loyalistes, s’est fendu d’une déclaration le 22 octobre dernier à Paris, où il séjourne actuellement. «C’est sur le sol de Paris, cimetière symbolique du joug des monarques sur les Peuples, que j’appelle à la libération du peuple gabonais du joug dune famille», lance-t-il. Dans sa déclaration, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou sollicite «la tenue d’un dialogue inclusif, à leffet didentifier en vue de leur adoption par les autorités compétentes, toutes les mesures législatives et règlementaires aptes à renforcer la transparence et la sécurité des scrutins». «Dans ce sens, nous appelons à la tenue dun dialogue inclusif, à leffet de réunir les acteurs politiques et la société civile, sur un agenda-cadre permettant d’ajouter plus de transparence dans les procédures électorales», suggère-t-il.
Estimant que le ministère de l’Intérieur et la Cour constitutionnelle, placés à chaque bout de la chaîne électorale, constituent les verrous institutionnels contre l’alternance démocratique, il fait la part belle à l’organisation des élections au Gabon, où «tout, absolument tout de la pratique électorale justifie le désamour national pour le bulletin de vote». Et pourtant, poursuit-il, «il nous faut retrouver de l’envie au vote». «Il nous faut retrouver de l’envie au vote, et surtout, défendre et sécuriser désormais notre propre vote, que de manière naïve, chacun a toujours abandonné dans l’urne, à la merci de la manipulation», ajoutant : «La sécurisation de notre vote, qui doit s’entendre de l’implication personnelle et raisonnable du citoyen à la sauvegarde de la sincérité du scrutin relève de lapproche participative».
Pour Moukagni-Iwangou, le régime en place est définitivement coupé des populations. D’où son incapacité à prendre la mesure des choses et à respecter la volonté populaire. «Après avoir fait la preuve objective de son incapacité à̀ partager au peuple la prospérité promise et disponible, (le pouvoir PDG) raté toutes les occasions de se réconcilier avec lui par des élections honnêtes et transparentes», dit-il, poursuivant : «Pour parvenir à ses fins et se perpétuer au pouvoir, le régime des Bongo qui n’a jamais reçu l’onction du peuple, ne l’a emporté́ jusque-là et ambitionne de le faire à lavenir, quavec la complicité active de 2 intervenants majeurs de la procédure électorale». «Affranchi de l’obligation de solidarité, un ministre de l’Intérieur a eu le mérite d’un repentir, en avouant sur la place publique que le titulaire de cette charge détient les clés de la fraude au Gabon (…) Dans le cadre d’une cérémonie associative largement relayée par la presse officielle, le ministre de l’Intérieur a publiquement appelé à la candidature dAli Bongo Ondimba pour l’élection de 2016, et à cette occasion, il a ostentatoirement exhibé les sommes nécessaires au règlement de sa caution», a-t-il déploré, avant de dénoncer le fait que la Cour constitutionnelle entretient, selon lui, «un conflit d’intérêts permanent, qui ne peut garantir à tous les justiciables, le droit à̀ un procès équitable». Fort de ce qui précède, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou sollicite «la supervision des Nations unies, dans la préparation, la programmation, l’organisation et la proclamation de l’élection présidentielle de l’année 2016 au Gabon»
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. jeremy dit :

    C est une bonne idée. Un scrutin organisé par l ONU nous avons trop souvent eu des élections contestées. Pour éviter cela confions toute l organisation du scrutin à une institution neutre. Au moins le vainqueur ne sera pas contesté comme d habitudes. J y souscrit pleinement car il y a en effet risque que le prochain scrutin soit à nouveau contesté s il est organisé par les acteurs en place qui ne sont pas forcément neutres.

  2. Tsaï-tsaï dit :

    Voilà au moins un qui dit des choses censées…

    • Pas posssible dit :

      Non tu es un blagueur toi aussi… L’ONU supervisait, supervise et supervisera toutes les élections dans le monde… On a plus besoin de le dire car c’est évident. Oh là réveillez vous!!!

      • Fille dit :

        L’Onu n’avait pas autorisé le recomptage des voix lors des élections contestée s en CI. Mais bon, continuons à attendre que le Messie vienne d’ailleurs nous sauver, alors que nos ancêtres africains privilégiaient le dialogue et aussi encore aujourd’hui nos villageois. Entre fils d’un même Gabon, qu’est ce qui bloque le dialogue ? Les,intérêts personnels, les ego surdimensionnés, voire l’ignorance et la bêtise. Ce n’est pas à Paradis, pardon Paris que le Gabon se construira, mais au Gabon avec tous ses filles et fils. La Guinée Équatoriale est entrain de tout mettre en œuvre pour faire rentré sa diaspora et ses opposants exilés pour un dialogue national pour le bien du pays. Pendant ce temps, nous faisons du sur place. C’est désolant.

  3. Madouaka dit :

    De plus en plus convaincu que la renaissance de l’UPG passera par ce monsieur, j’étais un peu sceptique mais là je commence à voir les concours du projets de ce type. Apparemment il ne cherche pas à se mettre en avant mais veut apporter des idées dans le débat démocratique gabonais. Les électeurs de PMM qui ne sont pas tous militants de l’UPG reconnaîtront son héritier à son discour et à ses actes et M. IWANGOU marque des points.
    Pas comme l’autre mendiant et sorcier politique qui ne pense qu’a se placer dans le jeu.

  4. bienvenu au bongoland dit :

    Voila, les idées rentres enfin dans le débat politique. Bravo!!! Je savais que cette opposition était tres qualifiée mes là ils mettent vraiment le doigt ou sa fait mal. En effet, alors qu’en France Nicolas Sarkozy a perdu une election qu’il a organisé, au Gabon les Bongo veulent nous faire croire qu' »on organise pas une election pour la perdre », comme si la victoire a une élection dépendait de l’organisateur. Dans la psychologie emergente, le peuple ne sert a rien, c’est du folklore, il n’ont pas besoin de convaincre pour gagner, plusqu’ils ont la CC, la CENAP, le ministere de la défense et le ministre de l’interieur qui a déjà meme appelé a la candidature d’Ali!!!

  5. bienvenu au bongoland dit :

    Pis, ils estiment qu’il suffit de dépenser beaucoup de milliard pour gagner une election. Et un journal de la place d’affirmer meme que les candidats qui n’auront « pas d’argent  » n’auront pas leur place dans la course de 2016. Une vraie héresie, mais bon, sa c’est le logiciel emergent!!! Bien nous allons juste vous rappeler qu’en 2012 Nicolas Sarkozy a dépensé 3 fois plus d’argent que Hollande( Confère le rejet de ses comptes de campagnes), pourtant il a été battu par F.H. Aux U.S.A, les républicains dépensent toujours plus que les démocrates à chaque élection, mais le président Obama est quand meme président des USA!!!Donc chers emergent, avec vos idées des années 60, vous serrez surpris car vous ne réalisés pas que la jeunesse actuelle est plus cultivées que la jeunesse d’hier, nous sommes en 2014…

  6. bienvenu au bongoland dit :

    Veroullons notre vote, et ont verra si toutes ses betises se produirons encore dans ce pays. nous ne sommes condamné a nous faire voler nos votes, nous pouvons les sécuriser…

  7. L'outil du Pays dit :

    Behhh voila 1 tres bonne idee que les organismes internationaux participent a l’organisation de la future election presidentielle!Quand le grand Dieu le voudra ce gars serra porte par la population gabonaise comme etant le veritable President de l’UPG et heritier de Mamboundou!

  8. Bill Ngana dit :

    Voilà un gros pavé dans la mare Gabon ! Des élections présidentielles organisées ou supervisées par l’ONU ? Pourquoi pas ? Après ce scrutin, les fonctionnaires de l’ONU retourneront chez eux et nous continuerons notre bonhomme de chemin, sans que quiconque puisse crier à la fraude ou au tripatouillage. C’est nécessaire pour notre sérénité et avantageux pour notre crédibilité. Mais quelle sera la place des institutions de la République ? Puis, est-ce que le pouvoir PDG va accéder à cette superbe suggestion ? N’allons-nous pas entendre des arguments tels que « tous les moyens et toutes les compétences sont maintenant disponibles au Gabon » pour justifier un éventuel refus de la présence onusienne dans ce scrutin, où les calculs politiciens ne sauraient faire défaut ?

  9. Le Gabon pour tous dit :

    Comment expliquer le fait qu’en 2014, le Gabon n’est aucune compagnie aerienne nationale? Ou est passée la flotte du Gabon dans les airs? En effet, comment comprendre qu’un pays comme le Rwanda, qui a connu une guerre civile, qui est moins riche que nous, qui est plus peuplée que nous puisse avoir une flotte aerienne tandis qu’au Gabon c’est le Black-out total? Que dit dit le PSGE a ce propos? Pourquoi ne sommes nous pas compétitif dans le domaine aérien malgré le PSGE…Euuuuhhhh au fait, comment s’appellait le DG de Gabon-airlines avant qu’elle ne tombe en faillite?

  10. aALAIN dit :

    Voila que Moukagni après avoir pillé les caisses de la FEGAFOOT avec son ami Ingandjas, après avoir brimé les jeunes footballeurs gabonais se permet une fois rattrapé par la FIFA de dévenir oppsant et dire aux autres la manière de jerer un bien public.Ce genre de personne dans des bonnes démocratie se retrouverait déjà dans les jolles d’une prison très sécirisée et n’interviendrait même plus dans une election quelconque pour cause de casier judiciaire douteux.

  11. lamama dit :

    Alain, si vs n’avez rien à dire taisez vous, ici c’est le sérieux, vs avez les preuves de ce que vous avancez, n’importe quoi, si Moukagni avait détourné l’argent de la fegafoot, pensez vs qu’ali allait le laisser, ils l’ont même empoisonné et n’ont pas réussi à l’éliminer physiquement, par manque d’argument il faut se taire, nous parlons ici des choses sérieuses qui concernent les gabonais, je vs dis il s’agit là de la vie des gabonais, j’espère que vous n’êtes pas illettré, peut être que vous ne comprenez pas le sens de cette déclaration, alors taisez vous.

  12. lamama dit :

    Voilà un Monsieur, sur qui nous pouvons compter dans les rangs de l’opposition gabonaise, la véritable opposition, Mr MOUKAGNI, félicitation, ali va maigrir, je vous soutiens, je serai derrière vous, que Dieu vous protège.

  13. jean - jacques dit :

    laissez nous avec vos idées vous pensez c’est par ce que l’onu va organisez l’election que les faux opposants vont gagner sans projet , manque de crebilité sur le plan national et International. Même avec l’onu vous allez toujours perdre par ce que le peuple ne veut pas des vendeurs d’illusion comme ce Monsieur.On vous attend àu senatorial.pour voir si cette opposition existe ou elle est morte.

  14. Obalango dit :

    Respects monsieur Moukagni, vous êtes un homme. Je vous donne ma voix si c’est vous qui êtes désigné pour représenter l’oposition (la vraie) en 2016. Merci de continuer à remuer les brancards avec vos amis de l’opposition pour une candidature unique et pour que cette fois les résultats des urnes soient respectés. Oui, si l’ONU ou une autre instance internationale supervisée tout ça sérieusement c’est bien mais il serait encore mieux qu’il y ait une force d’interposition internationale qui fasse barrage au zèle des bérets bleus ou violets d’Ali et de ses milices dont certains viennent du Rwanda.En tout cas la population ne se laissera pas faire. A bon entendeur…

  15. jeremy dit :

    Jean Jacques ne parlez jamais au nom du peuple gabonais car chacun est libre de son choix et de sa voix. Parlez intuiti personae . Vous ne représentez pas le peuple tout entier qui souffre. Peut être pas vous . J apprécie votre perspicacité quant à défendre à tout prix ce qui ne marche pas au pays. Bravo pour une cécité certaine et évidente que vous cultivez régulièrement sur ce site. A vous lire tout est beau pour le meilleur des mondes au Gabon. Je prendrai désormais cela comme une insulte à la face du peuple dont vous vous réclamez.

  16. doukdouk dit :

    Il a de la matière, ce Mr ,MOUKAGNI, nous soutenons cette idée- MAMBOUNDOU n’est pas mort- vive l’opposition en général et en particulier VIVE LA VRAIE UPG qui ne conjugue pas avec le pouvoir. C’est une bonne idée que l’ONU vienne superviser les élections de 2016 au Gabon, bien pensé, car nous avons marre voir ces faux observateurs qui repartent avec plein les poches de billet de F CFA.

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