Le directeur général de Veolia s’est prononcé, le 21 février à Paris, sur les risques d’investissement après la saisie des affaires au Gabon. Selon Antoine Frérot, l’«expropriation» par le Gabon de l’activité du groupe dans le pays, risque de nuire aux investissements à long terme en Afrique.

Antoine Frérot lors du conseil d’administration de Veolia, le 21 février à Paris. © lopinion.fr

 

A l’issue du conseil d’administration de Veolia, le 21 février à Paris, le directeur général du groupe a mis en garde contre les risques d’investissement après la saisie des affaires au Gabon. Selon Antoine Frérot, l’«expropriation» par le Gabon de l’activité du groupe dans le pays, risque de nuire aux investissements à long terme en Afrique. Dans le même sens, le dirigeant a promis poursuivre le pays en justice pour récupérer les pertes de l’entreprise.

«C’est une décision politique et populiste avec, à mon sens, de fortes conséquences financières, car nous allons bien sûr les poursuivre en justice (au niveau international, ndlr) pour récupérer ce qui est notre droit», a déclaré Antoine Frérot, relayé par Financial Times. «Le plus important, c’est que c’est une très mauvaise nouvelle, non seulement pour le Gabon mais aussi pour toute l’Afrique. Cela signifie que les investisseurs étrangers, en particulier dans notre domaine qui est une industrie à long terme (…) va certainement geler beaucoup d’investissements étrangers en Afrique, pas seulement au Gabon», a-t-il déploré.

Selon Antoine Frérot, pressenti pour un troisième mandat à la tête de Veolia, le Gabon ne représente que 1% du chiffre d’affaires de Veolia. C’est le 16 février que le Gabon s’est emparé de la filiale de Veolia dans le pays. Selon l’Etat gabonais, cette décision a été prise pour «préserver la continuité et la qualité de l’approvisionnement public en eau potable et en énergie électrique, l’Etat gabonais a exceptionnellement procédé à la réquisition temporaire de l’entreprise».

 
GR
 

14 Commentaires

  1. Dieudonné dit :

    Il est temps que les Gabonais comme l’ensemble des Africains apprennent à produire et gérer eux mêmes leurs ressources. Nous savons tous que les français sont meilleurs que nous , on a bien vu à la SEEG la somme de travail énorme qu’ils étaient capables de produire chaque jour, de leur organisation, de leurs connaissances même si il y’a eu des DG, très… bizarres. A nous maintenant de reprendre le flambeau, d’apprendre de nos erreurs , et il y’a en aura. Mais nous serons que Gabonais et fiers de l’être qu’en passant par là, dans la douleur.

    • Elop dit :

      Non, non et non. Les français n’étaient à la SEEG que pour pomper du fric et le rapatrier chez eux.
      Pour vous les jeunes, sachez qu’avant 1997 la SEEG était 100% gabonaise. Et la qualité de service était au rendez-vous.
      La SEEG, c’est plus de 500 Millions de FCFA de chiffres d’affaires par jour, soit plus de 200 milliards à l’année, sortis directement des poches des Gabonais. VEOLIA n’a pas apporté le moindre sou dans la structure. Ils ont hérité d’infrastructures en état correct, aujourd’hui ca ne vaut plus rien, faute d’entretien. Avant VEOLIA, les Gabonais ne connaissaient pas le mot « délestage », aujourd’hui c’est l’un des mots les plus utilisés au quotidien.
      Il fallait mettre fin à cette escroquerie.

    • natty dread dit :

      très louable…mais hélas, dans la ‘République des imberbes’, je ne vois pas que le travail est érigé en valeur sacro-sainte! Loin de là, et on fait comment dans ce cas? pas le choix, on va encore faire appel à des étrangers qui savent et aiment travailler! Et c’est là notre misère…

    • MINTOO ALEX dit :

      La SEEG compte près de 2000 agents dont 8 seulement de Veolia. Ce sont less gabonais qui assurent au quotidien l’exploitation des services concédés à Veolia. Les agents Veolia assuraient uniquement les fonction managériales où ils organisait les rapatriements de fonds. Avant Veolia la SEEG existait, elle continuera d’exister après Veolia

  2. michel dit :

    ahah du balais fréro recupere ton voleur et sa bande de bouffons désemparés, on va enfin soufler

  3. paysane dit :

    « le Gabon ne représente que 1% du chiffre d’affaires de Veolia » et bizarrement veolia est venu investir dans un pays où il ne gagne rien. Ou bien pendant votre interview, le monsieur vous (journaliste) a vraiment pris pour des plouk? Et comment ne pas lui avoir posé cette question alors qu’il ne gagne rien.
    Je pense veolia aurais vraiment du se taire et songé a soigner ses plaies.

    • persquen dit :

      Non non ce n’est pas bizarre, cela est calculer. Le but d’une filiale à l’étranger en l’occurrence la SEEG au Gabon, est de faire des pertes. C’est perte, vont en charge sur le compte de résultat de Véolia en France, qui met les pertes de sa filiale en compte de charge sur son propre bilan, donc véolia diminue son imposition en France ou il y a son siège. Pour les investissements en matériels et équipements industriel, c’est le même le chemin. Vous pensez bien qu’il y auras des compensations financières de cette saisie. C’est compensation seront basculer sur une filiale dans un autre pays étranger, afin d’échapper au fisc Français. Cette méthode nous vient des US dans le début des années 90 et c’est largement étendu à toute la planète mondialiste.

    • BEYEME dit :

      @paysane,

      Toi aussi, lis bien entre les lignes. D’après le texte ci-dessus, en aucun cas le patron n’a affirmé qu’il ne gagnait rien au Gabon. 1% ne veut pas dire 0%.

  4. Dieudonné dit :

    Je travaille depuis 8 ans à la SEEG. C’est un fierté pour moi d’avoir travaillé avec des gens de Veolia, leader mondial dans son secteur. J’ai eu l’occasion d’apprendre avec des directeurs qui avaient travaillé pour le groupe dans bien d’autres pays : Chine, Australie, Golfe persique, france , Maroc, Etats Unis. Je ne sais pas d’ou vient l’idée de Elop, que Veolia aurait spolié le gabon. Moi à mon niveau je peux vous dire que j’ai vu des gens travaillé beaucoup et qui a chaque fois qu’il y’a avait une panne , ou un délestage à faire, ils avaient cherché toutes les solutions pour les éviter ( raisonnement simple : c’est normal puisque le but et de servir et aussi de facturer l’eau et l’électricité consommés). Résoudre les problèmes techniques à Libreville avec son urbanisation sauvage en 20 ans est un challenge incroyable. Il aurait été utile je pense de demander leur avis à certains cadres techniciens Gabonais avant d’opérer à cette réquisition. A moins que cela ne soit une affaire politique. Mais comme je le disais, c’est peut être un mal pour un bien. A nous de nous prendre en main même si on sait que ce sera très dur.

    • ada dit :

      c’est bien vous avez appris auprès de tous ces directeurs. Mais nous gabonais qu’avons nous gagné dans l’affaire? les prix de l’eau et le courant ont augmenté tout ça pourquoi? et lorsque vous dites « Résoudre les problèmes techniques à Libreville avec son urbanisation sauvage en 20 ans est un challenge incroyable  » en prenant la SEEG en main ( ou de répondre à l’appel d’offre)Veolia n’avait pas étudier ce cas?le délestage aujourd’hui est dans toutes les villes du Gabon pas seulement à LBV. SVP à un moment lorsqu’une affaire comme celle là se pressente ne pensez pas qu’à vous mais autres aussi. Je ne dis que le gouvernement est blanc comme neige le contraire connaissant nos champions c’est…

  5. medzomekoure dit :

    Tous ces cadres compétents que compte la SEEG n’ont qu’à prendre correctement les choses en main,s’ils ne se sentent pas capables,qu’ils nous le disent,et l’Etat gabonais prendra ses dispositions,merde.

  6. Desiré dit :

    L’état Gabonais, on connait sa compétence : Air Gabon, la Poste, fonctionnaires non payés, dettes, (piles de factures d’eau et d’électricité non réglées) , ministère des finances naviguant à vue. Et maintenant la SEEG…

  7. Ilolo dit :

    La Seeg se passera t elle de l assistance technique de EDF ?

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