Attachés aux nouveaux moyens de communication et d’information (téléphone portable, internet et  télévision numérique), les habitants de la ville du sable (Port-Gentil) sont en proie à un nouveau type de délestages : la rupture quotidienne des réseaux.

Cybercafé à Port-Gentil

La qualité des services offerts par les maisons de téléphonie mobile et les fournisseurs d’Internet et de télévision numérique, laisse à désirer à Port-Gentil. Pas un jour, en effet, ne passe sans que les populations n’aient à se plaindre des problèmes de connexion. «C’est invivable ce qui se passe avec les nouvelles technologies ici à Port-Gentil. Si ce n’est le réseau du téléphone portable qui est défaillant, c’est celui de la télévision ou de l’Internet. J’ai du mal à suivre une information à la télé ou à communiquer sans perturbation. On attend plusieurs heures à la banque, à la poste pour être payé à cause des soucis du Net. A la SEEG, on vous parle de machines plantées, lorsque vous voulez régler votre facture d’eau ou d’électricité», se plaint Wenceslas Kombila, un citoyen comme les autres qui réalise l’importance des réseaux électroniques dans de nombreux services devenus si utiles dans le quotidien des gens.

Les délestages numériques ont atteint une telle régularité dans la capitale économique  que les excuses des prestataires ne sont même plus entendues. La situation est plus que préoccupante. «La Société d’énergie et d’eau du Gabon n’est plus la reine de cette pratique. Les nouvelles technologies qu’on croyait efficaces, ne sont pas fiables elles aussi. Je travaille avec l’Internet au quotidien. Il y a des jours où l’entreprise enregistre des pertes d’entrées d’argent importantes, simplement à cause de la perturbation du réseau Internet ou du téléphone portable. Je me demande si dans d’autres pays  où ces opérateurs économiques sont implantés ça se passe comme au Gabon» s’interroge Prince Boussougou, un autre habitant de Port-Gentil.

A la quête d’un service de qualité et fiable, de nombreux Port-Gentillais se sont faits installer plusieurs antennes paraboliques, ont acheté quatre téléphones mobiles et presqu’autant de clés USB Internet. «Ce sont des dépenses supplémentaires qui visent une recherche de la qualité et de l’efficacité des services à tout instant. Chez moi, j’ai installé quatre antennes paraboliques, l’une après l’autre en croyant que c’était la solution. J’ai quatre téléphones  portables que je traine en longueur de journée et quatre clés Internet 3G pour  les mêmes raisons. Malgré la publicité tapageuse, les services sont inefficaces» raconte Jeanne Marthe Yeno,  restauratrice.

Comble de la désillusion, les responsables des agences refusent d’expliquer l’origine des désagréments régulièrement causés et préfèrent multiplier les  messages d’excuses, diffusés sur les antennes de télévision locales. Ce qui suscite quelques coups de gueule comme c’est le cas avec Bernadette Avome Ndong : «Le client n’est plus roi dans ce pays où chacun fait ce qu’il veut. Trois à quatre jours sans téléphone ou programme de télévision et ce que les prestataires trouvent de beau à présenter à la population, se sont les excuses. On dépense beaucoup d’argent c’est pour avoir des services de qualité et non des excuses stériles !»

Si la fibre optique est attendue avec impatience à Port-Gentil en ce qu’elle promet de mettre un terme aux problèmes du réseau Internet, quelles solution viables pour la téléphonie mobile et la télévision numérique ?

 
GR
 

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