En réaction à la mesure d’interdiction de toute activité syndicale prise par le ministre de l’Intérieur, le 17 mars, les sept structures membres de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), ont invité à la mobilisation et à la solidarité syndicale sur le plan national et international pour briser cette décision.

Les membres de la Conasysed, à l’occasion d’un point presse (archive). © Gabonreview

 

Réunis le 18 mars 2017 au siège de Dynamique unitaire, les membres de la Conasysed ont tenu à dénoncer ce qu’ils qualifient de «décision inique et arbitraire», la mesure d’interdiction de toute activité syndicale délivrée par le ministère de l’Intérieur avant d’appeler l’ensemble du monde syndical à la mobilisation.

Il est reproché à la Conasysed, le trouble à l’ordre public, entrave à la liberté du travail, violences et voie de fait. Des motifs dans lesquels ces organisations, à savoir: Syndicat autonome des enseignants du Gabon (SAEG), Syndicat des enseignants de l’éducation nationale (Seena), Syndicat national des enseignants techniques et professionnels (Synetecpro), Fédération syndicale des enseignants de l’éducation nationale (Feseena), Fédération nationale des syndicats de l’Education (FNSE), Syndicat national des enseignants de l’éducation physique et sportive (SNEEPS), Syndical national de la jeunesse et sport (Synajes), disent ne pas se reconnaitre.

«Cette décision constitue un vice de forme et dont la teneur est nulle et non avenue, en raison du fait qu’une décision ministérielle ne peut être au-dessus des Conventions internationales qui disposent que : (les syndicats ne peuvent être l’objet de dissolution et de suspension par voie administrative)», a indiqué Simon Ndong Edzo.

En effet, selon les membres de la Conasysed, cette décision jugée «arbitraire» du ministre de l’Intérieur violerait les textes internationaux et nationaux tels que : la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) en son article 23; la convention n° 87 de l’Organisation internationale du Travail en son article 4 qui dispose que : «les organisations de travailleurs et d’employeurs ne sont pas sujettes à dissolution ou à suspension par voie administrative».

Il en est de même de la Constitution de la République gabonaise en son article 1er alinéa 13 ; de la loi 18/92 du 18 mai 1993 fixant les conditions de constitution et de fonctionnement des organisations syndicales des agents de l’Etat en son article 10 qui dispose que : «les syndicats des agents de l’Etat se forment et se dissolvent librement conformément aux dispositions de leur statut».

Condamnant avec la plus grande fermeté cette décision «inique et arbitraire» du ministre de l’Intérieur, et exigeant par la même occasion la levée immédiate et sans condition de cette ; les mêmes organisations invitent à la solidarité syndicale sur les plans national et international. Pour elles, toutes les organisations éprises de paix, de démocratie et de justice doivent condamner cette décision et exiger par la même sa levée sans délai et sans condition.

«Les enseignants membres des syndicats Seena, SAEG, Synetecpro, FNSE, Feseena, Synajes et SNEEPS doivent rester mobilisés. Des piquets de grève doivent s’organiser et se poursuivre dans tous les établissements du pays pour protester contre cette décision inique et arbitraire qui met en péril tous les acquis obtenus jusqu’à ce jour», a conclu Simon Ndong Edzo.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. OSSAMI dit :

    J’aime bien que nos braves syndicalistes se battent jusqu’au bout pour faire valoir leurs droits.Mais n’ont ils que les droits sans obligations? Il n’est pas prévu le service minimum et pourquoi pas un enseignement normal pour nos enfants ne serait ce qu’au niveau des classes d’examen à savoir CM2,3è et Terminale?
    Si je soutiens leurs revendications, je n’oublie pas que le plus grand nombre de nos enfants ne vont pas à l’école privée.C’est ce plus grand nombre qui subit la grève de nos enseignants et non ceux des prédateurs de la république car nous savons que les leurs sont soit à l’étranger, soit dans le privée.

  2. jean -jacques dit :

    Il faut mettre fin au droit de greve au Gabon.pourquoi suspendre? il faut mettre fin à tous ses groupes des criminels qui pertubent le pays . un gouvernement doit etre fort. et doit traiter les bandits comme les bandits, ses ensegnants chaque année chaque année la meme choses vous etes les seuls fonctionaaires dans le pays.

    • Shaka Loubedi dit :

      les enseignants demandent les primes dues et des ecoles de moins de 40 eleves/salle de classe.
      faites le et on verra s’ il y a encore greves!!!depuis des annees, ils demandent la meme chose, vous preferez organiser des can, des courses cylclistes et festival pour voir les seins nus des bresiliennes.
      C est ca le Pb JJ

  3. jean -jacques dit :

    une bande des voyous, quelle convention internationale dites à cette convention de resoudre vos problemes. chaque année c’est toujours les enseignats.enseigants, depuis nguangou en passant par bitougha. pour revendiquer vous êtesa forts, mais le resultat du travaiol nul.

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