Visant à améliorer le commerce inter-régional pour soutenir la croissance économique inclusive, durable et la transformation structurelle en Afrique centrale, le Document de stratégie d’intégration régionale-Afrique centrale 2018-2025 est au cœur d’un atelier de consultation initié par la Banque africaine de développement (Bad).

La Banque africaine de développement a ouvert les travaux de l’atelier régional de consultation sur le Document de stratégie d’intégration régionale-Afrique centrale 2018-2025, le 10 septembre 2018 à Libreville. © D.R.

 

A travers son Bureau régional de développement et de prestation de services pour l’Afrique centrale (RDGC), la Banque africaine de développement (Bad) a ouvert, le 10 septembre à Libreville, l’atelier régional de consultation sur le Document de stratégie d’intégration régionale-Afrique centrale 2018-2025. Réunissant les 11 pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), cette rencontre de 72 heures vise à réfléchir sur les actions de coopération de la Bad en Afrique centrale.

En effet, le Document de stratégie d’intégration régionale-Afrique centrale 2018-2025 vise globalement à  améliorer le commerce intra-régional pour soutenir la croissance économique inclusive, durable et la transformation structurelle en Afrique centrale. «La Banque africaine dans son plan d’action, démarre d’abord par des larges consultations. A la fin nous sommes une banque, au cours du cycle précédent nous avons investis à peu près 500 milliards de francs CFA pour intégrer l’Afrique centrale», a affirmé le directeur pays de la Bad.

Robert Masumbuko face à la presse. Marie Chantal Mfoula prononçant son discours et, vue de la salle avec quelques officiels. © D.R.

«Pour la nouvelle période, nous espérons déployer encore plus de moyens. Mais cela dit, tout commence par une consultation de l’ensemble des acteurs», a ajouté Robert Masumbuko. Evoquant l’aspect intégration, le responsable de la Bad a souligné que «la volonté politique est là et nous, comme instrument financier de la volonté des chefs d’Etat de l’Union africaine, nous déployons des moyens financiers que nous mettons à la disposition de nos Etats pour réaliser ce grand projet intégrateur, notamment en infrastructures».

Au menu des travaux de cet atelier, la problématique de la connectivité de la région, la facilitation des échanges, les changements climatiques, la protection de l’environnement, ainsi que la gestion rationnelle et optimale des ressources naturelles. L’accent sera également mis sur l’amélioration de l’environnement des affaires, les réformes économiques et commerciales, le renforcement du capital humain, le développement et la promotion de l’économie de l’artisanat et des petites entreprises, et la prise en compte des questions de sécurité.

«La CEEAC se réjouit que la Bad, qui a inscrit l’accélération du processus d’intégration en Afrique parmi ses cinq priorités, ait opté pour cette approche participative», a souligné le secrétaire général adjoint du département des politiques économiques et monétaires de la CEEAC.

Selon Marie Chantal Mfoula, institutions régionales, administrations nationales, organisations du secteur privé et de la société civile et partenaires techniques au développement, prennent part aux réflexions visant à insuffler une nouvelle dynamique au processus d’intégration en Afrique centrale. «Aussi bien dans les secteurs de la connectivité des infrastructures de transport de l’eau, de l’énergie, des TIC, que dans le secteur du commerce. Car nous devons développer le commerce, assurer la diversification de nos économies et la transformation structurelle de celles-ci», a-t-elle souligné.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. beka dit :

    C’est sûr, de grands forums comme celui-ci, il pourrait y en avoir mille ou davantage, mais si les décisions qui en ressortent ne sont pas convenablement mises en œuvre, ils ne serviront qu’à justifier des retrouvailles de fonctionnaires grassement rémunérés. Et le citoyen lambda de notre région va continuer à s’interroger à juste titre pour savoir ce qu’on a d’abord fait de la précédente dotation de 500 milliards de Cfa pour intégrer l’Afrique Centrale ? Les infrastructures, les secteurs sensibles comme l’éducation, la santé, etc, laissent à désirer et font dire partout que la zone de la CEMAC demeure celle qui accuse le plus de retard en Afrique, « la queue de la locomotive ».

    « L’interconnexion » avec d’autres parties du continent ? C’est vrai, cette affaire-là ? Parce que, entre nous-mêmes nous-mêmes-là dans la CEMAC, il y a tellement de suspicion, de doutes et de réserves tant au Gabon qu’en Guinée Equatoriale, au sujet d’une possible liberté de circulation des personnes et des biens, synonyme d’invasion de nos territoires par des hordes de chômeurs, de voyous voire d’assassins qui pullulent chez les voisins et frères africains, dont les voisins et frères africains voudraient bien se débarrasser en les orientant méthodiquement vers nos territoires déserts de monde.

    Donc, l’interconnexion là, c’est bien pensé ? Je ne crois pas que, du jour au lendemain, nous allons nous adapter au rythme de l’Afrique australe ou de l’est, où il y a peu d’agents de l’ordre qui braquent les automobilistes sur les routes. En réalité, ce sont de bonnes initiatives que ces assises de la BAD à Libreville préparent. Mais nous ne sommes pas encore bien outillés dans la CEMAC pour les mettre en pratique.

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