Si la douzième conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a été dominée par des questions de paix et de sécurité, la rencontre de Libreville a aussi été marquée par certaines décisions dont l’abandon du projet Air Cemac.

Les chefs d’Etat de la Cemac à leur 12e conférence, le 6 mai à Libreville. © DCP-Gabon

Les chefs d’Etat de la Cemac à leur 12e conférence, le 6 mai à Libreville. © DCP-Gabon

 

La capitale gabonaise a abrité, le 6 mai, la douzième conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), présidée Ali Bongo. Le conclave au sommet s’est tenu dans contexte particulier, marqué notamment par la crise politico-sécuritaire en Centrafrique, le développement du terrorisme avec, en particulier, la menace de la secte Boko Haram. Il est enfin influencé par l’effondrement du cours du baril de pétrole, principal pourvoyeur des recettes budgétaires de la quasi-totalité des pays de la Cemac.

L’arrivée des chefs d’Etat au palais présidentiel de Libreville et un moment de l’allocution d’Ali Bongo. © DCP-Gabon

L’arrivée des chefs d’Etat au palais présidentiel de Libreville et un moment de l’allocution d’Ali Bongo. © DCP-Gabon

Dans son discours circonstanciel, le président de la Commission de la Cemac a néanmoins fait l’éloge du renforcement de l’intégration, dont une étude montre qu’elle génère 2 à 3 points de croissance supplémentaires. De ce point de vue, Pierre Moussa a souligné les résultats des réformes au plan de l’intégration monétaire et économique, des politiques sectorielles communes, du Programme économique régional (PER) ainsi que du mécanisme de financement de la communauté, la Taxe communautaire d’intégration (TCI).

Et le président de la Commission de la Cemac de relever «la nécessité d’un renforcement du processus d’intégration, dans les domaines susmentionnés et espéré qu’au cours de leurs assises, les chefs d’Etat, de gouvernement et de délégation donneraient des signaux forts pour un nouvel élan au dit processus». Prenant la parole, le président en exercice de la conférence des chefs d’Etat de la Cemac a rappelé le contexte sécuritaire sous régional dans lequel se tiennent les assises de Libreville, appelant ainsi à «la mise en place urgente d’un mécanisme de sécurité et de défense communes et loué les initiatives du Cameroun et du Tchad dans la lutte contre les massacres barbares de la Secte Boko Haram». Evoquant le contexte économique sous régional marqué par l’effondrement brutal du prix du baril du pétrole, Ali Bongo a invité à «une diversification structurelle de ces économies, autant qu’à un approfondissement de l’intégration», non sans formuler «le vœu de voir instituer un nouveau mécanisme qui garantisse un financement pérenne de la Communauté et de son PER».

Ces deux allocutions ont lancé la conférence des chefs d’Etat, avec l’examen des points inscrits à l’ordre du jour, en commençant par les questions de paix et de sécurité. Ainsi, face aux attaques récurrentes de la secte islamiste, les chefs d’Etat ont décidé de soutenir le Cameroun et le Tchad, Etats de la ligne de front, en souscrivant aux engagements financiers des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) lors du dernier sommet de Yaoundé. Examinant la question de la libre circulation des personnes, la conférence a amendé l’Acte additionnel y relatif. Ainsi, les ressortissants des pays de la Cemac sont autorisés à circuler sans visa, à l’intérieur du territoire communautaire, munis soit de la carte d’identité biométrique, soit du passeport biométrique, soit du passeport Cemac biométrique homologué.

Au titre de la politique commerciale, les chefs d’Etat ont notamment adopté le projet de texte portant création, organisation et fonctionnement du Fonds régional de l’Accord de partenariat économique (Forape). Abordant le transport aérien, les chefs d’Etat ont annoncé l’arrêt du projet Air Cemac face aux difficultés relatives à la concrétisation de ce projet. Ces travaux ont été ponctués par la passation des charges entre Ali Bongo et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, nouveau président en exercice de la conférence des chefs d’Etat de la Cemac. A ce titre, la treizième session ordinaire de la conférence se tiendra à Malabo, en Guinée Equatoriale.

 

 
GR
 

9 Commentaires

  1. Demain un jour nouveau dit :

    S’agissant d’AIR CEMAC: Le Congo (ECAIR), le Cameroun(Cameroon Airlines),la Guinée Équatoriale (CEIBA Continental), le Tchad (Toumai) ont leur compagnie nationale. Seul le Gabon et la Centrafrique n’en ont pas..
    Je pense qu’il est temps pour certains de se regarder dans un miroir.

  2. Mouleguy marina dit :

    Les points débattu part nos présidents sont très important .surtout le point sur le commerce

  3. Mbadinga dit :

    A moulegui j admire votre foi. Vous y croyez encore à tout ça? Combien de promesses non tenues dans ce conglomérat d égoïstes de la cemac?Où est Air Cemac? Pourquoi le sommet prévu pour 2 jours n a duré qu une journée? pourquoi juste 3 chefs d état seulement ont ils fait le déplacement et non la totalité? Est ce un désintérêt ou un désaveu pour ce genre de rencontres? Si ce n est le Gabon qu on boude et qui est devenu un nain diplomatique au profit de la Guinée équatoriale et du Tchad ? Je ne faisais que passer.

  4. Gaston mezui dit :

    Le Gabon n’a pas une compagnie aérienne, c’est une honte

  5. l'ombre qui marche dit :

    Cela n’est pas étonnant déjà il y a quelques mois ici au sujet des promesses non ténues du biafrai j’avais souligné qu’air cemac ne verrait plus le jour car pendant que le gabon parlait d’air cemac les autres pays avaient lancé leur compagnie où les réveillait(Cameroun air lines) sûrement les émergents voulaient que les autres états de la cemac sabordent leur compagnie en les peignant aux couleurs d’air cemac! comme cela le tour était joué eh bien non! le biafrai avait promis qu’air gabon volerait avant la can 2012 en 2015 on ne voit même pas un cesna dans les airs et on préfère prendre un boeing 777 pour les balades bongoistes quand un billet d’avion coûte entre 200 mille et 300 mille entre port-gentil et libreville soit 30 minutes de vol!

    • lepositif dit :

      l’ombre qui marche, j’ai de la peine pour vous, Ali Bongo doit vous hanter dans votre sommeil et votre quotidien, c’est de l’obsession, attention a l’avc.
      Une affaire communautaire, cela signie en francais facile, qu’on ne prend pas seul les decisions relative a cet ensemble. Bientot vous allez lui attribuer d’etre responsable de la meteo et du changement climatique. C’est quoi cette haine contre quelqu’un qui ne sait meme pas que vous existez…c’est rien d’autre que du mauvais coeur ou de l’aigreur.

      • TARAMEK dit :

        @ le positif,
        Le bon esprit voudrait qu’en pareilles circonstances que vous soyez objectifs sur l’évolution du monde en général, de notre sous région et d’une autre façon du Gabon en particulier.
        Ne voyez vous pas que notre beau pays(hic!) perd au fil du temps de l’autorité sous régionale. Posons-nous la question de savoir pourquoi?
        Il faut reconnaître ton jocker d’Ali n’a pas de poigne pour faire croire aux PR qu’il maîtrise une situation sous régionale. Quand bien même qu’il est incapable de résoudre ses propres problèmes (chômage, pauvreté, développement, santé, scolarité…)
        hein dites moi comment les autres peuvent vous croire? Je sais que vous me direz que je suis hors sujet, mais de grâce soyez subtil de comprendre le fond de ma pensée.
        Rien qu’à regarder ce mini sommet, on pouvait lire de l’agacement sur les visages des certains PR. Pensez-vous qu’à d’OBO ce mini conclave pouvait durer une journée?
        Tcherrrrrrr…

        • lepositif dit :

          TARAMEK, meme si vous etes hors sujets et le reconnaissez honnetement, je vais vous repondre.
          Le Gabon perd son autorite c’est normal car, celle-ci s’obtient soit par la force diplomatique, economique ou militaire. Certain pays ont une de ces forces, d’autres deux et certains les 3.
          1)Diplomatiquement un nouveau president ne peut etre au premier rang devant les anciens. Omar Bongo etait le doyen des president africain d’ou son aura appuye par ses reseaux nes aussi de sa longevite au pouvoir. Ali Bongo n’est pas Omar Bongo et ne peut donc pretendre avoir le meme poid diplomatique que son predecesseur.
          2)Economiquement, la Guinee-Equatoriale nous a egalement devancee avec son boom petrolier comme nous, nous l’avions fait fait aux autres dans les annees 70
          3) Militaire. Idriss Deby apres avoir ete « secoue » par des multiples tentatives de renversement venant de differentes rebellions tchadiennes, c’est servi dans sa manne petroliere malgre les accords avec les bailleurs de fonds qui le lui empechaient c’est LOURDEMENT armee et a aujourd’hui une des armees les plus puissantes d’Afrique. Le leadership ne se decrete pas, il y a des parametres qui peuvent faire basculer l’ordre etabli, qui pouvait imaginer la Guinee-Equatoriale (qui etait le pays le plus pauvre de la Cemac) en devenir le plus puissant economiquement. Demain ce sera peut-etre au tour de la Centrafrique.
          Oui, il existe des sommets plus importants meme que la Cemac se tenir en une journee, le sommet de la Ceeac qui a reuni une dizaine de president s’est egalement deroule en une journee, un travail se fait d’abord pour ce genre de rencontre en amont par les experts et les ministre et les presidents viennent juste apporter quelques amendement et enteriner. C’est comme ca que ca se passe.
          TARAMEK, ne pas penser comme vous ne fait pas de moi forcement un affide de Ali Bongo qui ne me nourrit pas et ne me connait meme pas, c’est le president du Gabon, mon pays, point barre!!!

  6. judicael dit :

    je crois qu’après un tel échec,BATMAN va comprendre que dans CEMAC là, on est en mode rivalité haut débit. ramenez nous notre beau perroquet vert-jaune-bleu et c’est tout.

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