Face aux chefs d’établissements publics d’enseignement secondaire, le 16 octobre à Libreville, la ministre de l’Education nationale a dénoncé la hausse des frais d’inscription et les inscriptions monnayées. «Vous serez démis de vos fonctions», a promis Nadine Patricia Anguile Obame aux responsables des établissements concernés.

Cadre de la rencontre entre la ministre de l’Education nationale et les chefs d’établissements, le lycée national Léon Mba a été identifié comme une niche des inscriptions frauduleuses. © static.panoramio.com

 

En ce début d’année scolaire, la ministre de l’Education nationale est montée au créneau pour dénoncer les pratiques peu orthodoxes autour des inscriptions au sein des établissements publics d’enseignement secondaire. C’était le 16 octobre à Libreville, à la faveur d’une rencontre avec les chefs d’établissements. Très menaçante, Nadine Patricia Anguile Obame a déploré les inscriptions monnayées.

«Il y a des établissements ayant des réseaux biens constitués à la tête desquels se trouvent les chefs d’établissement qui demandent 100 000 francs CFA aux parents d’élèves sollicitant des places. Même ceux qui sont dans l’enseignement catholique s’y livrent», a déploré le membre du gouvernement, relayé par le quotidien L’Union. La ministre de l’Education nationale n’a pas manqué de mettre en garde ceux qui se livrent à ces pratiques.

«Je vais vous faire tomber. Je suis en train de finaliser mes enquêtes, j’ai des preuves des sources sûres. Vous serez démis de vos fonctions. A un prochain conseil des ministres, vous serez surpris de voir des remplacements à la tête de ces établissements concernés», a menacé Nadine Patricia Anguile Obame.

Le membre du gouvernement a également fustigé la hausse de frais d’inscription. Depuis le début de la rentrée des classes en effet, des notes ont été publiées au sein de certains établissements scolaires publics, mettant en avant les tarifs d’inscription, avec des montants aux antipodes de ceux déterminés par l’Etat. Nadine Patricia Anguile avait sommé les responsables des établissements concernés d’y mettre un terme. Mais la pratique se poursuit allègrement.

«Pourquoi avez-vous procédé ainsi ? On vous somme d’arrêter de le faire, mais au contraire cela à continuer de plus belle», a-t-elle déploré. Pour confondre les indélicats, la ministre a demandé à l’ensemble des structures concernées, de lui fournir les doublons des reçus afin de déterminer le montant des sommes indûment perçues. «Vous allez aussi nous dire comment vous allez procéder pour rembourser aux parents d’élèves le trop perçu, parce que c’est attendu de la hiérarchie», a-t-elle annoncé.

 
GR
 

14 Commentaires

  1. Mimbo dit :

    Les établissements publics ont ils des budgets de fonctionnement? Cette dame a t elle un budget de fonctionnement à son ministère ?Si oui alors elle se ment à elle même.La faillite du pays renvoi les responsables des établissements à recourir au système D .

    • ALahn dit :

      système D?ok.mais à qui profite-il?

      tu donnes une rame de papier à la rentrée, mais à chaque devoir tu donnes 100F pour les copies, les cours et autres..

      et les 100 milles Francs pour une place, tu penses qu’ils sont versés dans les caisses de l’atblissement pour son fonctionnement? je te dis NON.

      Alors de quel systeme D tu parles pour compenser au manque de budget de fonctionnement d’un établissment public?

  2. MboloSamba dit :

    Merci madame la ministre pour cette prise de position face à cette calamité d’escroquerie financière par les dirigeants au sein des établissements publics d’enseignement secondaire. nous vous prions de l’appliquer comme il se doit.

  3. la fille de jésus dit :

    merci madame le ministre oui efectivement au CES Léon Mba madame le proviseur sortante a réfusé de nous remboursés les 5000f

  4. LA COLONIALE dit :

    Voilà des actes positifs d’un Ministre de la République, seulement peut elle suivre cette voie longtemps, aura t’elle l’onction totale de sa hiérarchie? S’épuisera t’elle face au travail IMMENSE à abattre ? car c’est une question de mentalité car le gabonais trouve cela presque normal, les pratiques dans les administrations, les commissariats, les tribunaux expliquent cela. La vie du gabonais est jalonné d’escroquerie, de passe droit, d’achat de conscience, de corruption.

    Mais Madame le Ministre, la faiblesse de l’offre crée la demande, par conséquence encourage la corruption. Combien de classe manque t’il au primaire, au secondaire et plus loin où sont les universités dont on a déjà posé la première pierre?

    C’est en comblant tous les déficits en classes, matériels didactiques, enseignant que l’on pourra mieux lutter contre cette corruption, cette escroquerie dans le milieu de l’éducation.

    Du courage Madame le Ministre montrez nous que l’on peut encore affirmer positivement le pouvoir de l’Etat

  5. freeman Maroga dit :

    Peuple de corrompus et de corrupteurs…Ces chefs d’établissement prospère grace à la passivité des parents d’èlèves sinon avec leurs complicités ( Qui apporte les 100mille?…certainement un parent d’èlève desespéré). La resistance reste le seul choix face à ces pratiques mais au pays de on va encore faire comment? au pays de  » je pense d’abord à mon bout de pain »? au pays de l’individualisme l’usurpation les abus de pouvoir et de confiance ont encore des beaux jours devant eux!!!!!!

  6. BEYEME dit :

    Que fera-t-elle? Elle sera là ou est-elle présente lorsque nous supplions et supplierons les différents chefs d’établissements pour inscrire nos différentes marmailles? Cela s’apparente comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
    Viens t’asseoir comme tes prédécesseurs et les syndicats vont te broyer. Tant les problème de base ne seront résolus, nous aurons toujours des chefs d’établissements véreux, prêts à tout.

  7. Mimbo dit :

    Faites semblant d’ignorer la réalité.Demandé à Mme la ministre si les établissements ont un budget de fonctionnement,si elle dit oui ,alors pourquoi ne pas reprimander cela?Parce qu’elle connaît la réalité.L’immaccule a reçu la dernière subvention y a combien d’années ?

    • LA COLONIALE dit :

      Question pertinente Mimbo, mais au lieu de créer des réseaux pour prendre de l’argent avec les parents, pourquoi ne pas mettre l’Etat face à ces responsabilité, où passe les sommes inscrits au budget. Pour prendre l’exemple de l’immaculé Madame le Ministre sait qu’en plus des subventions les parents paient des sommes qui ne sont pas à la portée de tout venant. Se pose la question de l’utilisation du budget de l’Etat qui controle? que font les député. On se rend bien compte que c’est le contribuable qui finance les éléphants blancs et qui doit en plus sortir de l’argent s’il veut accéder aux services régaliens de l’Etat.

  8. Elvire Massima dit :

    Que Dieu té bénisse Madame le ministre.Au moins Dieu permet que certaines personnes se distinguent des autres.

  9. Celestin Ngue Bie dit :

    Bon sang ! Mais que dit la Fédération nationale des Associations des parents d’élèves dans tout ça ?

  10. mmwanedimbu dit :

    La vrai décision aurait été de les virer tous

  11. robert omeme dit :

    Je me demande si les gens qui commentent les propos du Ministre connaissent le mode de fonctionnement des nos etablissment desolé,les eleves n ont plus de bourses bientot 3 ans je fais confiance,les etablissement depuis combien d annee pas de fournitures la cooperative n existe plus …..vous qui parlez c est mais donner les vraies infos au ministre la pauvre etait dans un lycee un certain dimanche et a vu la realité.du courage Madame..!!!;

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