Décriée pour son manque d’efficacité dans la collecte des ordures ménagères à Libreville, la société à participations publiques s’est vue doter 12 nouveaux camions.

Camion tout neuf de Clean Africa. © agpgabon.ga
Camion tout neuf de Clean Africa. © agpgabon.ga

 

Jamais Libreville n’aura été autant inondée par les ordures. Les immondices s’entassent sur plusieurs mètres et macèrent parfois pendant des semaines sous une chaleur étouffante avant d’être évacuées. Dans les quartiers populaires, des odeurs nauséabondes ulcèrent les résidents, qui se sentent abandonnés par l’État. Un cercle vicieux qui a poussé l’Etat à renforcer le parc roulant de Clean Africa, dont il est le principal actionnaire.

Cette société a réceptionné, le 26 août dernier à Libreville, 12 camions flambant neufs en vue d’intensifier la collecte des ordures à Libreville et ses environs. «L’arrivée de ce nouveau matériel vient à point nommé. Nous allons ainsi dérouler le plan d’urgence mis en place il y a plus d’un an. Ce nouveau matériel nous permettra de définir le système de collecte de la ville de Libreville», a déclaré le responsable propreté de Clean Africa. Cette action apparaît comme une réponse aux critiques acerbes envers l’Etat, à qui il était reproché de ne pas honorer ses engagements après la reprise de la Société de valorisation des ordures ménagères du Gabon (Sovog).

En effet, la convention signée en octobre 2012 entre l’Etat et la Sovog, devenue Clean Africa, prévoyait la réalisation d’un Centre d’enfouissement technique (CET) de classe 1, 2 et 3, la gestion et l’exploitation du programme de collecte et le traitement par stérilisation et méthanisation des ordures ménagères. Un programme qui devait être exécuté dans un délai de 3 à 12 mois après la signature de la convention. Pour la réalisation de ce programme, une emprise foncière de 40 hectares, située à Melen après les rails, devait être attribuée à la Sovog tandis qu’un autre espace, situé à Akournam, accueillerait la nouvelle décharge publique, l’actuelle étant arrivée à saturation. «L’Etat n’a pas honoré ces engagements, malgré l’arrivée des équipements de la Sovog qui devaient servir à la mise en place du centre de traitement des ordures», avait d’ailleurs affirmé une source proche du dossier.

Cette nouvelle dotation devrait ainsi permettre à Clean Africa de lutter un peu plus efficacement contre l’insalubrité à Libreville, qui produit environ 400 tonnes d’ordures ménagères par jour. Par ailleurs, au-delà des opérations ponctuelles de «ville propre», «plans d’urgence de nettoyage», «journées citoyennes», Libreville a besoin surtout besoin d’une planification du ramassage et de la gestion de déchets.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. oyima dit :

    Clean Africa ? encore et toujours les memes ! PROPRIO ? : Patience Dabany , Billi bi nze , Acrombessi N’kani …. le melange des genres .
    Dites moi , ces camions ont quels age ? Ils sont rentrés quand et comment au GABON ?
    Imposteurs , voleurs , voyoux , mafieux ……..

Poster un commentaire