Quatre raisons essentielles permettent d’expliquer la recrudescence du phénomène d’inondation à Libreville. Selon le ministre des Infrastructures, des Travaux publics et de l’Aménagement du territoire, il s’agit de la forte pluviométrie ; le vieillissement des ouvrages d’évacuation d’eau, l’incivisme des populations et l’accentuation de ces inondations.

Le ministre des Infrastructures, des Travaux publiques et de l’Aménagement du territoire, Jean Pierre Oyiba. © Gabonreview

 

A la faveur d’un point presse organisé le 20 février 2017, à son cabinet, sis à l’avenue du Colonel Parant, le ministre des Infrastructures, des Travaux publics et de l’Aménagement du territoire, Jean Pierre Oyiba, a marqué sa consternation, face à l’ampleur des dégâts causés par l’inondation survenue à Libreville, à la suite d’une forte pluie dans la nuit du 17 au 18 février.

Pour le ministre des Infrastructures, cette situation qui n’est pas propre au Gabon, et qui serait un phénomène mondial, aurait pour cause principale le changement climatique, bien que l’on puisse lui trouver des spécificités sur le plan local. Donnant lieu à des inondations plus dévastatrices et même meurtrières pour les populations. «À Libreville (Plein Ciel, IAI, PK5, Avea, Zeng-Ayong…) comme à Franceville (Potos Ombene) en passant par Port-Grentil et Lambaréné, le constat est le même. Les populations victimes de ces inondations récurrentes vivent désormais dans la psychose à la moindre goutte de pluie», a regretté Jean Pierre Oyiba.

Selon le ministre, en dehors du fait que le réseau de drainage des eaux soit peu structuré ; le système de collecte des ordures ménagères inadéquat dans les quartiers-dits sous intégrés, l’absence d’un programme régulier d’entretien ; quatre raisons essentielles permettent d’expliquer le phénomène d’inondation à Libreville. Il s’agit de la forte pluviométrie sur la capitale; le vieillissement des ouvrages d’évacuation d’eau et l’incivisme des populations vivant à côté des canaux d’évacuation d’eau.

«Il revient aux populations aujourd’hui, non seulement de veiller à ne pas construire sur les canaux versant, sur les passages d’eau, de ne pas verser les ordures dans les canaux d’évacuation d’eau, mais également de faire la police des riverains qui jettent délibérément les ordures dans les canaux versant», estime Jean Pierre Oyiba, annonçant la relance imminente de l’opération de curage des bassins versant, les campagnes de sensibilisation, et de réhabilitation progressive des différents canaux.

«Il faut que nous responsables politiques, gouvernement, responsables municipaux, initions des actions pédagogiques en direction des populations. Au niveau de plein ciel, nous allons construire un ouvrage en béton. Un genre de pont en dalot qui traverse la chaussée et qui permet à l’eau de s’évacuer, mais il reste que les populations font aussi obstacle à ces projets», a assuré Jean Pierre Oyiba.

 
GR
 

13 Commentaires

  1. Juan dit :

    Donc avant de voir quel type d’appuis on apporte aux populations sinistrées on phylosophe d’abord sur les raisons pouvant déterminer les responsabilités des uns et des autres, comme si les victimes avaient commandé la pluie pour saboter l’image du pays. Tsouhooooo on est où la?

  2. Nguebce dit :

    Quelles populations font obstacles à ces projets et pour quelles raisons au point de faire reculer la puissance publique?

  3. Équilibre dit :

    Du vrai n’importe quoi!!! C’est donc de la faute des populations déjà accablées par ces inondations pour avoir tous fait preuve d’incivisme et construit dans des mauvais endroits!!! Et les gouvernements qui se sont succédés jusqu’ici, quelle est leur part de responsabilité et surtout quelles sont les actions immédiates que doit prendre en toute urgence le gouvernement actuel pour secourir toutes ces personnes sinistrées. Se cacher derrière des contre vérités telles que c’est un phénomène mondial ou que c’est dû à une forte pluviométrie est pitoyable. Les forte pluies, il y a rien de plus normal en Afrique centrale ! Et c’est ce genre de personnes qui nous gouvernent et on s’étonne de la descente aux enfers que connaît notre pays!!!

  4. diogene dit :

    l’accentuation des inondations, c’est une cause ? Moi je dirais que c’est un effet.
    Comme le disent les habitants de la sablière, qui voient passer les camions de ramassage d’ordure dix fois par jour et qui ont des demeures gigantesques où les canaux versants sont carrelés,  » les pauvres, ça aime trop la saleté ».
    L’absence d’urbanisation, les détournements massifs des deniers publiques n’ont bien entendu, rien à voir avec ses inondations…

  5. MOT dit :

    Cet article donne à sourire. Parlant des populations, « l’artiste » parle en terme de « il faut….. ». Mais parlant des gouvernants et responsables politiques, il dit, « nous allons….. ». La faut est toujours aux populations qui n’ont que les obligations. Eux, continuent avec les promesses jamais tenues. Ces gents passent pourtant leur temps dans les voyages. Malheureusement, ils ferment les yeux sur ce que les autres font dans leurs pays. Incapables même de recopier simplement. Même avec une photo prise avec un portable, le moindre artisan local est capable de reproduire une oeuvre. Leurs grandes villas et autres sont dessinés à l’étranger mais réalisés par nos « petits » maçons locaux à leur grande satisfaction. Les dérangements climatiques sont ils spécifiques au Gabon? Arrêtons de berner le peuple. Le temps n’est plus aux paroles mais aux actes concrets.

  6. Ozoua dit :

    Voeu d’impuissance. Ce pays est en arrêt cardiaque.

  7. Le-mec dit :

    Ce Monsieur ne nous a rien appris de nouveau . On fait vraiment du sur place ,et ça devient très énervant .Il ne s’en rendent pas compte ,mais il creusent eux-même leur propres tombe.

  8. La souveraineté du peuple Gabonais dit :

    La principale raison est l incompétence du regime Bongo PDG. C est tout!
    C aussi simple que ça.
    Pourquoi les actions qu il envisage là n ont pas été prise avant le drame?
    Est-ce la première inondation du genre à Libreville?
    On dit que gouverner c est prevoir or ce gouvernement de putchistes n anticipe rien si ce n est la fraude électorale…
    Quand les gens erigent des constructions anarchiques ou est le gouvernement?
    Il se concentre sur l organisation de la CAN!
    Il n y a rien à attendre du regime Bongo PDG il est dommage qu une minorité de Gabonais ne l ait pas encore compris.

  9. simplement moi dit :

    Aucune réflexion, aucune étude. Simplement l’envi de parler. Nos gouvernants ne cherchent pas les causes de nos malheurs, ils se moquent de nous.
    Comment n’a-t-il pas compris que c’est à cause du manque du PLAN DE l’URBANISATION que nous, populations, avions construit ou cherchons à construire dans les quartiers dit « des pauvres »

  10. michel dit :

    il a parfaitement raison

  11. natty dread dit :

    mais quelle est la valeur ajoutée de cette intervention?

  12. Lahomaj dit :

    Mon grand frère OYIBA a oublié un aspect fondamental qui est a l’origine de ces inondations:les détournements des budgets alloués pour les travaux d’assainissement. Quand c’est pas le grand émergent qui détourne, c’est un des émergents, ngambia et grand wada en savent quelque chose, même le grand oyiba connaît le mécanisme de détournement, il a trop bien pratiqué ça a l’oprag. Et il est quand même courageux de venir inventér des raisons a la con ici.

  13. Ecriture dit :

    Chaque saison des pluies nous assistons aux mêmes scenario au Gabon. Les inondation du aux fortes pluies, et ce ne sont pas des faits nouveaux au Gabon au contraire… Et depuis toujours rien de tangible et durable n’a été fait pour prévenir les risques de ce phénomène naturel…
    Ce qui par contre évident, c’est que le gouvernement s’en fou royalement des conditions de vie des gabonais…

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