Un fonctionnement académique et pédagogique difficiles, des grèves d’enseignants et des étudiants…autant de difficultés sur lesquelles la direction de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) a appelé la tutelle à se pencher.

Entrée principale de l’INJS à Libreville. © Gabonreview

 

Profitant de la cérémonie de remise de diplômes à la 40e promotion de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), le 21 mars à Libreville, le directeur de cet établissement a lancé un cri d’alarme au ministre des Sports. Alain Elingui a notamment agrainé le chapelet de difficultés de l’INJS, trouvant leur ancrage dans la désuétude de l’ensemble des textes fondant cet établissement.

«Depuis plus de trois ans, l’INJS connaît un fonctionnement des plus difficiles sur les plans académique et pédagogique, des grèves d’enseignants et des étudiants. Pour les uns, la réforme de l’école, leur statut, la poursuite de leur formation et, pour les autres, les bourses toujours payées avec retard occasionnent des comportements des plus condamnables», a déploré Alain Elingui.

Pourtant, un des prédécesseurs de l’actuel directeur avait engagé la modernisation de l’INJS reposant sur trois axes. A savoir, la réhabilitation des infrastructures et leur équipement, la formation des formateurs et la diversification de l’offre de formation s’inscrivant dans le cadre de l’arrimage de l’établissement au système LMD.

Si des choses ont été faites s’agissant du premier axe, Alain Elingui a cependant indiqué que beaucoup reste à faire. «Notamment, dans la construction de nos plateaux pédagogiques détruits lors de la Coupe d’Afrique des nations 2012. Mais également, par la restitution officielle du stade de l’INJS qui reste un outil pédagogique», a-t-il souligné.

S’agissant de la formation des formateurs, Alain Elingui a relevé la fin des accords de coopération entre l’INJS et les universités de Lyon 1 et Every. «Il est question de redéfinir un nouveau cadre de formation des formateurs avec ces universités. Et d’en explorer avec d’autres partenaires», a estimé le responsable. «Il serait peut-être temps de prévoir une rubrique dans la subvention allouée à l’INJS pour financer la formation de nos formateurs», a-t-il suggéré.

Le directeur de l’INJS, Alain Elingui, le 21 mars 2018, à Libreville. © Gabonreview

Sur le troisième point, le directeur de l’INJS a affirmé que «la diversification de l’offre de formation et du basculement de l’établissement dans le système LMD a été interrompue sans raison dans sa dernière phase. A savoir, la validation de contenus de formations par l’enseignement supérieur». Pour Alain Elingui, il ne fait aucun doute que la réforme s’impose. «C’est pourquoi, je vous prie et vous demande solennellement, monsieur le ministre, de sortir l’INJS de cette agonie permanente ; en lui permettant de s’ouvrir à ce qui se fait de mieux dans son domaine et dans le monde, un peu plus de 40 ans après», a-t-il souhaité.

Un appel écouté par le ministre des Sports. «Je rassure la communauté éducative de l’INJS que les démarches entreprises dans le cadre de la modernisation vont se poursuivre. Et je vous invite à ce effet, à me faire un ensemble de propositions dans le cadre de la relance de la réforme de cet établissement», a déclaré Mathias Otounga Ossibadjouo.

 
GR
 

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