A travers une lettre à Barack Obama et en prévision du sommet USA-Afrique qui se tiendra les 5 et 6 août à Washington, la coalition Publiez Ce Que Vous Payez se prononce pour une meilleure gestion des ressources naturelles sur le continent.

© shoutoutuk.org

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Conformément à sa campagne mondiale pour plus de lisibilité dans la gestion des ressources naturelles non renouvelables, la société civile africaine affiliée à la coalition Publiez Ce Que Vous Payez vient d’adresser une lettre ouverte à Barack Obama, à la veille du sommet USA-Afrique qui se tiendra les 5 et 6 août prochain à Washington. «Nous nous adressons à vous en tant que citoyens inquiets et impuissants de voir nos pays privés de revenus alors que des flux financiers siphonnent l’Afrique de ses ressources. La fixation erronée des tarifs commerciaux, l’opacité et le secret des juridictions ont fait perdre à notre continent plus de 1 milliard de dollars au cours des 30 dernières années. L’Afrique génère des revenus qui dans les coffres de sociétés et des hommes au pouvoir immensément riches au détriment de populations de plus en plus pauvres. Cela est inadmissible et inacceptable», déclare le collectif d’ONG.

Se voulant prospective, la coalition estime que «l’exploitation de nos ressources naturelles doit être l’occasion pour nos pays de créer une meilleure qualité de vie pour les générations futures, mais si une bonne gouvernance ne prévaut pas, cette chance sera perdue». Heureusement pour le continent, estiment les ONG, «les gouvernements sont en train de prendre possession de la gestion des ressources naturelles, par exemple en adaptant la Vision minière pour l’Afrique. Les codes miniers sont en cours de modification non seulement pour encourager les investissements, mais aussi pour incorporer les principaux mécanismes en faveur de la transparence et de la responsabilisation».

A ce titre, Publiez Ce Que Vous Payez souhaite que se traduise sur le terrain la déclaration de Barack Obama selon laquelle «l’avenir de l’Afrique appartient aux Africains». Pour les ONG, en effet, «les Etats-Unis et les autres pays développés, ainsi que des entreprises extractives internationales, profitent énormément du secteur et des règles qui leur sont favorables». Une situation qui, de leur point de vue, ne peut plus perdurer. «Cela doit changer», martèlent-elles, ajoutant : «Nous considérons le Sommet US-Africa Leaders comme une opportunité majeure pour que toutes les parties prennent des engagements concrets afin d’améliorer la gouvernance dans le secteur de l’extraction».

Souhaitant enfin l’application effective du «Dodd-Frank Act», ratifié il y a plus de 40 ans et dont l’article 1504 oblige toutes les entreprises extractives américaines à publier les paiements qu’elles effectuent, la coalition demande enfin président américain de s’engager à «renforcer les règles multilatérales sur la fiscalité pour freiner la fixation erronée des tarifs commerciaux et les prix de transfert abusifs afin de garantir que les pays africains aient au moins une chance de tirer profit de leurs ressources». «La révolution en faveur de la transparence et d’une gouvernance ouverte a commencé́, nous vous demandons de nous aider à la mener à terme», conclut-elle..

 

 
GR
 

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