La hausse des températures au cours des 30 prochaines années impactera considérablement les marchés d’exportation du continent prévient une étude récemment publiée par la société mondiale d’analyse des risques, Verisk Maplecroft.

La hausse des températures mondiales refroidira la croissance économique de l’Afrique. © D.R.

 

L’indice de stress thermique 2018, récemment publié par la société, évalue l’exposition des pays aux conditions de température et d’humidité. Selon la société mondiale d’analyse des risques, Verisk Maplecroft, sur le continent, trois régions chaudes devraient subir le plus grand impact économique de la hausse des températures au cours des 30 prochaines années: l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale, et l’Afrique du Nord.

La combinaison des données sur le stress thermique avec les profils économiques nationaux révèle que 10,8% de la valeur des exportations en Afrique de l’Ouest sera menacée par le stress thermique au milieu du siècle, contre 7,9% en Afrique centrale et 6,1% en Afrique du Nord. En utilisant les valeurs actuelles des exportations, qui ne tiennent pas compte de la croissance ou de la diversification futures des secteurs d’exportation, cela se traduit par une perte estimée à près de 10 milliards USD par an en Afrique de l’Ouest.

«Nous avons constaté que non seulement les travailleurs dans les régions les plus à risque ont du mal à faire face à un stress thermique croissant, mais une urbanisation croissante et une demande croissante de climatisation constitueront également une menace majeure pour un approvisionnement fiable en électricité. Pris ensemble, le risque de perturbation pour les entreprises opérant ou approvisionnant dans les pays touchés augmentera considérablement à moins que des mesures d’adaptation au climat ne soient mises en œuvre, indique la société», estime le rapport de Verisk Maplecroft .

Selon l’étude, le risque est donc particulièrement élevé dans les secteurs de l’agriculture, des mines, du pétrole et du gaz et de la fabrication, car le travail est très intense et souvent à l’extérieur. «La production pétrolière du Nigeria et les exportations de cacao de la Côte d’Ivoire et du Ghana sont particulièrement vulnérables. En Angola et au Gabon, où le pétrole représente respectivement environ 95% et 80% de leurs exportations totales, les risques sont élevés», indique-t-elle.

Les estimations de Verisk Maplecroft sont calculées sur la base des températures journalières projetées pour la période 1980-2045 et des données sur les valeurs actuelles des exportations. «La recherche ne tient pas compte de la croissance ou de la diversification futures des secteurs d’exportation, ce qui signifie qu’elle pourrait nous rappeler ce qui va arriver si les pays et les entreprises exposés ferment les yeux sur le risque», précise la société.

 
GR
 

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