Le pays vient de se voir attribuer la note “B+” avec une perspective stable. Pour l’agence de notation américaine, le gouvernement devra renforcer la politique de diversification de l’économie.

© Gabonreview/Shutterstock

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L’agence américaine Fitch Ratings a revu la notation souveraine du Gabon en portant les deux notations de long terme en monnaie étrangère et en monnaie locale à B+ avec perspective stable contre B+++ auparavant. Pour ce qui concerne les perspectives en monnaie étrangère, la notation de court terme est maintenue à B+++, tandis que la notation du pays à long terme plafonne à BBB-, en ligne avec le plafond Pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac).

Pour cette agence de notation financière internationale, ces améliorations reflètent la crédibilité, la viabilité et la solvabilité du pays, qui a réussi, en pleine crise pétrolière, à mobiliser des fonds sur les places financières internationales. N’empêche, Fitch Ratings appelle, une fois de plus, le Gabon à la vigilance, redoutant une probable détérioration de l’équilibre budgétaire et de la dynamique de la dette publique et extérieure. «Par exemple, cela pourrait se produire si les prix du pétrole ne parviennent pas à récupérer en ligne avec les attentes du gouvernement», explique-t-on.

L’agence de notation n’exclut pas une baisse des revenus budgétaires à cause de la chute des cours du pétrole. Cette année, selon les perspectives, le déficit plafonnera à 2,1 %, contre 4 % prévus dans la loi des finances rectificative 2015. Quant à la balance des paiements, elle affiche une diminution de -4 % depuis 1998, qui n’affectera cependant pas les réserves de change dans la mesure où les investissements directs étrangers et les émissions de dette internationales assureront la compensation.

Fitch Ratings prévoit aussi la stabilité politique et sociale du pays sur le moyen et long termes. Pour cela, les autorités politiques devront réfléchir à la mise en place des mécanismes et politiques capables d’améliorer le bilan souverain, à travers la réduction de la dette publique par rapport au PIB, la hausse des dépôts à la banque centrale et la constitution du fonds de stabilisation, qui permettrait d’améliorer la résilience du budget de l’État par rapport à la volatilité des prix du pétrole.

 

 
GR
 

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