La nouvelle représentation diplomatique des États-Unis d’Amérique à Libreville a été inaugurée le jeudi 6 décembre 2012. La cérémonie, placée par le diplomate américain accrédité au Gabon, à Sao-Tomé & Principe et auprès de la CEEAC, Eric D. Benjaminson, sous le signe de l’«engagement» s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités politico-administratives, religieuses et de la société civile, ainsi que d’officiels venus des États-Unis.
L'ambassade des États-Unis d'Amérique à la Sablère, Libreville - © Jordan/gabonreview.com
Érigée au quartier Sablière à Libreville, la nouvelle ambassade des États-Unis est un joyau architectural construit sur quatre hectares, bardé de technologie ultra moderne et respectueux de l’environnement. Lors de cette inauguration à laquelle prenait part le premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, certains invités qui ont visité la structure en en sont arrivés à parler de «véritable forteresse» avec ses portes blindées et ses caméras de surveillance, entre autres. Tout cela n’enlève rien à la modernité du bâtiment qui confère à cette zone excentrée de la capitale gabonaise un air d’essor vers le développement.
Raymond Ndong Sima et Eric D. Benjaminson (à gauche) - © Jordan/gabonreview.comPour son adresse à ses invités, parmi lesquels Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle, Rose Francine Rogombé, présidente du Sénat, Laure Olga Gondjout, secrétaire générale de la présidence de la République gabonaise et Daniel Ona Ondo, vice-président de l’Assemblée nationale, Eric D. Benjaminson a déclaré : «en vous accueillant tous ici et en élaborant davantage sur la signification profonde de la cérémonie du jour, je tiens à arborer et à mettre l’accent sur le mot «engagement».  
«À bien des égards, c’est ce que ce bâtiment représente : une idée d’engagement. Un engagement de mon gouvernement d’être résolument investi au Gabon et d’accroître cet engagement lié aux évolutions positivement continuelles», a-t-il assuré avec emphase, avant de se lancer dans l’inventaire des actions de coopération menées par son pays au Gabon.
L’ambassadeur américain s’est saisi de l’opportunité pour faire un bref bilan des opérations qui, selon lui, concourent à marquer cet engagement des États-Unis auprès du Gabon. «Depuis l’élection présidentielle au Gabon en 2009, nous avons fait de notre mieux pour soutenir les réformes démocratiques en cours dans ce pays à travers la formation et le soutien à la société civile et aux journalistes ; nous avons encouragé un dialogue positif et pragmatique entre l’opposition crédible et le gouvernement ; nous avons soutenu la diversification des investissements étrangers permettant de générer des emplois locaux et à augmenter l’infrastructure du pays ; nous avons renforcé l’engagement incontestable du gouvernement gabonais dans la lutte contre le braconnage des espèces en voie de disparition, le combat dans le trafic de la faune et de la flore sauvage ainsi que d’autres types de contrebandes, et l’engagement du Gabon à œuvrer en faveur d’un développement durable et respectueux de l’environnement climatique», a affirmé Eric D. Benjaminson qui relève que l’engagement est à double sens.
«Le Gabon a montré ainsi qu’il est engagé à consolider et à diversifier nos relations bilatérales. Nous remercions le gouvernement gabonais pour ses conseils avertis et la cohésion qu’il nous a manifestée au cours de ses deux dernières années auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies, et nous avons hâte de continuer davantage cette grande coopération grâce à l’élection récente de nos deux pays au sein du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies», a souligné l’envoyé de Washington à Libreville.
Comme leur prédécesseur, Joyce Barr, secrétaire adjoint du Département d’État américain, venue de Washington, et Rod Evans, du Bureau des opérations de bâtiment, n’ont eu de cesse de surfer sur cette notion d’engagement. Ainsi, le nouveau bâtiment symbolise de ce fait davantage le souhait des USA à améliorer ses relations avec le Gabon, mais aussi d’encourager les efforts de développement déployés par les autorités gabonaises dans tous les domaines. «Il est vrai que l’engagement est un élément indispensable aux partenariats véritables et productifs. Et c’est ce partenariat que nous espérons voir grandir de plus en plus au sein du siège de ce bel édifice», a précisé le diplomate Benjaminson qui clos son propos en ces termes: «nous sommes ici pour aider et pour être aidés ! Et, surtout, comme l’illustre magnifiquement ce magnifique bâtiment, nous sommes ici pour rester».
A son tour, le chef du gouvernement gabonais, Raymond Ndong Sima, n’a pas lésiné à féliciter l’effort des Américains qui participent indubitablement du développement du Gabon. «Ce bâtiment est la preuve de l’engagement des États-Unis aux côtés du Gabon», a déclaré Raymond Ndong Sima, tout en invitant les autres diplomates en emboiter le pas aux Américains en érigeant des bâtiments modernes comme siège.
Pour cette inauguration, Eunice S. Reddick, qui a précédé l’actuel ambassadeur américain à ce poste et qui avait engagé le dossier de cette nouvelle infrastructure, a fait le déplacement de Libreville.
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8 Commentaires

  1. lisiane dit :

    Au moins c’est clair : donnez-nous des marchés si vous voulez qu’on vous aide. Je sens arriver une nouvelle vague de pillages en Afrique.

  2. CLG dit :

    Le Gabon et la Guinée Équatoriale représentent la nouvelle façade des USA pour avoir un contrôle dans le Golf de Guinée (pétrole et antiterrorisme). Une nouvelle ère de recolonisation est en marche. Seuls les Gabonais peuvent en faire dévier les trajectoires préétablis. Mais avec le peuple dormeur que nous avons, je crains qu’on se fasse marcher dessus comme toujours. Attendons voir ce que les nouveaux mouvements apporteront…

  3. La Fille de la Veuve dit :

    « nous avons encouragé un dialogue positif et pragmatique entre l’opposition crédible et le gouvernement » Dit l’Ambassadeur Americain a Libreville.
    Il y a donc pour le diplomate amricain une opposition credible et une autre qui le serait moins.
    Mais nous devons a la verite de Dire qu’au Gabon il y a eu des Ambassadeurs Americains credibles et d’autres qui ne l’etaient pas. Et l’actuel appartient a cette derniere categorie alors que son predecesseur qui etait une Dame appartenait a la premiere categorie. Grace a elle, les USA n’ont jamais reconnu la victoire d’Ali Bongo en 2009 et ne lui ont jamais adresse les felicitations d’usage.
    L’Ambassadeur actuel n’est autre qu’un VRP au service de Bechtel. Il trahi l’ideal democratique et humaniste americain et offre ce que le capitalisme a de pire…

  4. Geneviève Medouang dit :

    Il est clair dans ses propos Eric D. Benjaminson. « …ous sommes ici pour rester ». Rien que pour cette phrase, vous comprenez que les Américains recherchent un endroit où poser leurs bagages et surveiller le terrorisme qui commence à sévir en Afrique centrale grâce à Boco Haram. Par conséquence, il faut bien qu’ils se gardent de dire des choses qui contrarient ceux qui sont au pouvoir afin de les endormir davantage et de de mieux fixer leurs tentacules. Ils savent que ce n’est pas possible de le faire à travers le Cameroun où il y a de fortes têtes. Ce n’est que notre Gabon qui doit encore se laisser coloniser comme ça par la faute des ses chefs. Pitié pauvre Gabon!!

  5. pour combien de temps encore? dit :

    Chers lecteurs, à la lumière du «généreux» don de 20 millions de dollars par LE CONTRIBUABLE GABOANAIS, à l’Université de l’Oregon AUX USA, on s’est posé la question de savoir laquelle des deux universités, celle de Libreville ou celle de l’Oregon, a le plus besoin de cette somme? Pour vous aider à répondre à cette question, nous avons réuni des photos de l’Université de Libreville prises en Août 2012, il y a donc seulement 3 mois; et des images figurant sur le site internet officiel de l’Université de l’Oregon, montrant leur campus. S’il vous plaît, comparez les deux institutions et décidez de vous-mêmes laquelle des deux aurait vraiment besoin de ces 20 millions de dollars supplémentaires.
    En outre, nous avons consulté le classement mondial 2012 de toutes les universités, pour savoir où ces deux institutions se situaient en termes académiques. Il y a 10000 universités qui sont répertoriées dans cette classification et l’université de Libreville est classée 9744ième. L’Université de l’Oregon est classée 119ième. Une différence de 9625 places. Encore une fois chers lecteurs, laquelle des deux a le plus besoin d’investissements?

  6. Fax1 dit :

    Un des premiers actes forts que pourrait poser le nouveau chef de la diplomatie US (Suzanne Rice ou le sénateur John Kerry) serait de remplacer l’ambassadeur Benjaminson en poste à Libreville.

  7. migolet dit :

    ça sent pas bon tout ça…

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