Suicide ou maltraitance ? Plusieurs heures après l’annonce du décès d’un des leurs, le doute subsiste encore dans l’esprit des ressortissants sénégalais qui ont récemment manifesté leur colère à Libreville.

La gendarmerie du Gros Bouquet à Libreville. © koaci

La gendarmerie du Gros Bouquet à Libreville. © koaci

 

Depuis ces dernières heures, la presse sénégalaise en ligne s’interroge sur les causes de la mort d’un émigré sénégalais vivant au Gabon depuis quelques années, sans qu’aucune véritable explication n’ait été apportée sur la question. Selon nos confrères, notamment les sites Leral et Ferloo, le nommé Moustapha Kébé aurait trouvé la mort dans les geôles de la brigade de gendarmerie du PK9, à Libreville, alors qu’il y était gardé à vue à la suite d’une altercation, la veille, entre son chauffeur et des agents de la gendarmerie nationale. Jusque-là, les conditions du décès du ressortissant sénégalais restent floues voire «suspectes» pour ses compatriotes, dont certains ont vivement exprimé leurs doutes et mécontentement, le 15 juillet courant, devant la représentation diplomatique du Sénégal au Gabon.

Une scène d’arrestation par la gendarmerie gabonaise (image d’archive). © bdpgabon

Une scène d’arrestation par la gendarmerie gabonaise (image d’archive). © bdpgabon

Pour Oumar Sow, l’un des manifestants, vraisemblablement proche du défunt, «jusqu’à preuve du contraire, Moustapha Kébé (a été) torturé à mort». Joints par la RFM, une radio sénégalaise, les manifestants ont explicitement écarté la thèse du suicide servie par la gendarmerie nationale, qui aurait par la suite conduit la dépouille du trentenaire originaire de M’bour à la Compagnie africaine des sépultures du Gabon (Casepga). «Comment se suicider alors qu’on est déshabillé avant d’être placé dans une cellule ? Pourquoi a-t-on déposé le corps de Moustapha Kébé dans une morgue sans autopsie, sans avertir le représentant diplomatique ?» Autant de zones d’ombre, qui préoccupent le porte-parole circonstanciel des ressortissants sénégalais en colère, qui n’a pas hésité à lancer : «Nous sommes très fatigués ici», comme pour exprimer un malaise bien plus profond. Pour l’heure, une explication officielle est vivement attendue pour faire toute la lumière sur cette mystérieuse affaire.

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. seka seka dit :

    Vous tuez gabonais et non gabonais sans raison, juste par plaisir de voir couler du sang tout le monde en a marre de vous assassins d’enfants. Liberez Dangher avant qu on ne vous jette en pature a la presse et a l opinion internationale dont vous avez tant besoin. Meme le PDG en a marre de vous! quittez ce pays, sortez!!!!

  2. Ciel dit :

    ils l’ont maltraité, ils n’ont pas compris qu’un etre humain est un etre humain, pas besoin de nationalité!!! s’il était malade l’ont-ils présenté à un medecin, pourquoi devait-ils se suicider, il faut des cours supplémentaire à nos forces de défenses!!! vous imaginez combien de personnes meurent la bas?!! meme dans la procédure on ne vaut rien, on l’embarque comme un gibier à une maison de pompe funèbre!!!

  3. l'homme dit :

    le GABON est un pays de droit, donc l’enquête se fera et la justice punira les coupables. telles sera la déclaration de ceux qui nous pilotent. plus sérieux. dans les brigades ou commissariat on n’enferme pas les gens seul dans une cellule. mieux, elles sont généralement à la portée visuelles des agents et même des visiteurs. faites un tour à NKEMBO/NEZNG AYONG/SOGATOL/COMMISSARIAT CENTRAL. comment peut t-on se donner la mort aussi facilement. le monsieur après arrestation a t-il été autorisé à joindre un de ses proches? comment s’est il suicidé? par pendaison? il s’est tranché la gorge? a t-il avalé des comprimés ou une substance dangereuse? chers frères agent, vous êtes garants de l’ordre et de l’autorité si nous perdons confiance en vous le sens même de l’état de droit, de la nation perdra tout son sens. faisons honneur au pays.

  4. Obame dit :

    Il est certain à 100% qu’il ne s’est pas suicidé. C’était un musulman, qui d’après ses proches avait jeuné le jour de son arrestation. Se suicide-t-on sans raison ? L’enquête doit chercher à déterminer les circonstances de sa mort, sans perdre du temps à étudier des pistes puériles. A-t-il eu un malaise ? A-t-il était torturé ? Une autopsie « sérieuse » devrait nous éclairer facilement

  5. lepositif dit :

    « Depuis ces dernières heures, la presse sénégalaise en ligne s’interroge sur les causes de la mort d’un émigré sénégalais vivant au Gabon depuis quelques années, sans qu’aucune véritable explication n’ait été apportée sur la question ». Gabon Review, de fois vous tombez dans la facilite. Un de vos confreres en ligne fait un article dont le sujet s’est passe au Gabon ou vous etes, en plus apres plusieurs annees (2,3, 4, 5…10 ans peut-etre) vous reprenez tout simplement ces questionnements sans apporter aucun autre element y relatif. Juste du rechauffe quoi. Je vous sait capable de mieux que ca.

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