Plombé par les retards et l’insuffisance du versement des subventions de ses Etats membres, l’Institut africain d’informatique (IAI) envisage d’adopter un nouveau modèle économique. Celui-ci sera axé sur la contribution des entreprises publiques des Etats membres, en vue d’un meilleur financement de l’établissement.

L’Institut africain d’informatique veut adopter un nouveau modèle économique. © IAI-Gabon

 

47 ans après sa création, l’IAI entend se rénover et changer son mode de fonctionnement. En plus de la réhabilitation de ses bâtiments à Libreville, dont les travaux devraient bientôt démarrer, l’Ecole inter-Etats d’Enseignement supérieur spécialisée en informatique envisage de changer son modèle économique. Dans un avenir plus ou moins proche, les 11 Etats membres de la structure ne devraient plus être tenus de contribuer directement pour son fonctionnement. Binta Fatouma Kalmé veut mettre à contribution les entreprises publiques.

«Les tarifs vont changer» pour les Etats membres, a prévenu la directrice générale de l’IAI, qui a rappelé, lundi 12 février, que chacun des pays dont les étudiants sont inscrits à l’institut ne contribue qu’à hauteur de 10 millions de francs CFA par an depuis la création. Selon Binta Fatouma Kalmé, le montant total de 110 millions dédiés aux différentes charges de l’école est clairement insuffisant.

«Nous allons bientôt sortir un nouveau modèle économique, pour soulager les Etats membres afin que ce ne soit plus eux qui paient directement, mais les institutions en charge du numérique. Celles-ci vont participer à la formation des étudiants, puisque la plupart, à la fin de leurs études, n’intègrent pas directement les ministères des Etats mais travaillent en majorité pour ces institutions, y compris privées. Nous inviterons donc ces institutions à contribuer à travers une fondation du numérique, qui nous permettra de mettre en place un système de crédit étudiant», a expliqué la DG de l’IAI.

Son projet, Binta Fatouma Kalmé le perçoit comme une réponse à l’émigration et à la fuite des cerveaux : «On évitera nous-mêmes l’émigration. Si les étudiants sont dans de bonnes conditions, ils n’auront pas besoin d’aller ailleurs, d’autant qu’avec le nouveau cadre de formation qui sera mis en place, ils feront 3 semestres à IAI et 3 autres à Paris, en France».

Le 12 février, l’IAI et l’Université Berthe et Jean ont signé une convention de partenariat qui permet à l’institut, en pleine restructuration, d’occuper des locaux loués par l’université d’Essassa. Les étudiants pourraient être amenés à débourser une certaine somme pour ce changement de cadre.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Maroga dit :

    Initiative louable! Dix millions par an? ?? vraiment! De qui se moque t-on à l’époque du tout numérique!
    Bon courage madame la Directrice.

  2. lemomapig dit :

    c’est bien beau mais il faudrait aussi penser à changer la gérance,qui fait qu’un enseignant est en meme temps responsable de l’administration,d’ou il pense qu’il est permis de tous,exemple M.NAMBILA et ses amis,qui rendent la vie dure aux etudiants gabonais,je le dis parceque j’etais à IAI,et ce monsieur et ses amis on fait partir 24/28 etudiants qu’on etait à IAI(promotion 2015-2016)……

  3. lemomapig dit :

    madame la directrice vous faites un bon travail mais laissez moi vous dire avec ses hommes à vos cotés,vous auriez du mal,surtout s’il continu à administrer……renseignez-vous et on vous dira…..

  4. Fatouma dit :

    Dr. NAMBILA? N’est ce pas une erreur ?

  5. didilotis dit :

    Où en est ce changement à ce jour?
    On aimerait bien que IAI reprenne vie et avance!

  6. didilotis dit :

    Certainement que c’est une erreur! mais tout ce qu’il a dénoncé est bien vrai malheureusement!

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