Les avancées majeures de l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique (IAA) ont été présentées au corps diplomatique par le ministre des Affaires, le 21 novembre à Libreville. Régis Immongault est notamment revenu sur la contribution de l’Inde à hauteur d’un million de dollars, pour renforcer notamment les services d’information climatique au Gabon.

Moment de séance de travail sur l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique, le 21 novembre 2019 à Libreville. © Gabonreview

 

Le ministre des Affaires étrangères a présidé une séance de travail avec les membres du corps diplomatique, le 21 novembre à Libreville. Une rencontre au cours de laquelle Régis Immongault a fait le point des avancées de l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique (IAA).

L’IAA représente une démarche africaine audacieuse et novatrice permettant de galvaniser le soutien nécessaire afin d’intensifier considérablement les mesures d’adaptation et d’aborder le problème des pertes et dégâts sur le continent. «En août dernier avant qu’une délégation gabonaise ne se rende aux Nations unies, nous avons rencontré le corps diplomatique pour évoquer cette initiative très importante pour les pays africains», a déclaré le ministre des Affaires étrangères.

En septembre dernier, en effet, le Gabon a présidé à New-York la première table ronde des partenaires de cette initiative. Cette rencontre a permis d’examiner les mesures les plus efficaces pour aider à combler l’écart d’adaptation en Afrique, que les experts estiment entre 7 et 15 milliards de dollars par an d’ici 2020. «Il était donc essentiel de faire le point avec le corps diplomatique», a indiqué Régis Immongault.

Régis Immongault, Stephen Jackson et Philippe Mangou pendant leurs interventions. © Gabonreview

Lors de la table-ronde de New-York, le Gabon a été désigné par l’Union Africaine champion de l’IAA. Une manière de récompenser le pays pour son leadership sur le continent africain et dans le reste du monde en matière de changements climatiques. Cette rencontre avait par ailleurs débouché sur un partenariat prometteur avec l’Inde.

«Aujourd’hui, nous avons salué les premiers fruits de la table-ronde de New-York avec un partenariat avec l’Inde», s’est réjoui le coordonnateur résident du système des Nations Unies. «Le pays va contribuer à hauteur d’un million de dollars pour renforcer les services d’information climatique au Gabon, pour une meilleure prévention, un meilleur système d’alerte pour les agriculteurs, les pêcheurs… mais aussi, pour la modélisation pour le changement climatique», a souligné Stephen Jackson.

En plus de l’IAA, cette rencontre avec le corps diplomatique a abordé la 24e conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP24), prévue du 3 au 14 décembre à Katowice (Pologne). «Le Gabon sera présent à ce rendez-vous, car le président Ali Bongo est l’un des leaders mondiaux en matière de changements climatiques. Et il était donc nécessaire de décliner la stratégie du Gabon à ce rendez-vous, afin que les ambassadeurs relaient ces ambitions aux dirigeants de leurs pays respectifs», a expliqué Régis Immongault.

A l’issue de cette séance de travail, les membres du corps diplomatiques ont promis faire le point avec les dirigeants de leurs pays. «Nous avons pris bonne note de tout ce qui a été dit et il nous appartient en tant qu’ambassadeurs, de rendre compte à nos chefs d’Etat et souverains respectifs», a confié l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Gabon. «Nous avons émis le vœu que les contributions se fassent afin de faire avancer cette lutte. Nous avons également souhaité que les engagements pris lors de la Cop21 soient effectifs, avant de souhaiter plein succès à la Cop24», a conclu Philippe Mangou.

 
GR
 

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