Fortement impactée par la difficile situation de l’industrie pétrolière, la junior pétrolière a annoncé un chiffre d’affaires en baisse de 79%.

Une année 2014 peu satisfaisante pour Maurel & Prom. © globalnews.ca

Une année 2014 peu satisfaisante pour Maurel & Prom. © globalnews.ca

 

Rendant public le rapport 2014 de la société pétrolière, le 26 mars dernier, Jean-François Henin n’a pas caché sa satisfaction, fondée sur la capacité d’adaptation de Maurel & Prom, qui a su gérer rigoureusement sa trésorerie, démontrer la résistance de son excédent brut d’exploitation et concentrer son activité en abandonnant les projets d’exploration non stratégiques tout en privilégiant ses actifs en production dans un contexte bouleversé par la chute des prix du pétrole. Si le président de Maurel & Prom a reconnu l’impact de la mauvaise santé de l’industrie pétrolière depuis la fin de l’année 2014, qui se poursuit en 2015, cette situation pèse sur la rentabilité opérationnelle du groupe. Au point qu’il a été contraint de prendre des mesures en vue de pérenniser la performance. A la clôture de l’exercice 2014, Maurel & Prom affiche un résultat net de 13,2 millions d’euros contre 62,8 millions en 2013, soit une baisse de 79%.

Le chiffre d’affaires du groupe apparaît peu reluisant, porté à 550,4 millions d’euros en 2014 contre 570,7 millions en 2013, soit une baisse de 4%, qui contraste avec le niveau de trésorerie qui, au 1er janvier 2015, était de 229 millions d’euros, en plus d’un excédent brut d’exploitation de 351,9 millions. Pour tenter de faire face à la difficile situation, le groupe a dû restructurer l’ensemble de la dette et notamment rallonger sa maturité, réduire drastiquement les coûts et procéder à un arbitrage rigoureux des investissements en cours. La politique de la junior pétrolière consiste désormais à aller à tâtons pour minimiser les risques, bien qu’elle annonce de belles perspectives pour 2015 dans certains pays, notamment au Gabon. A titre d’exemple, au début du mois de mars courant, la société a annoncé avoir obtenu des résultats concluants aux puits d’exploration Mabounda-1 et Niembi-1 qui ont fourni au test, chacun, un débit de plus de 1000 barils par jour sur le permis Ezanga.

Pour l’heure, a indiqué Jean-François Henin, «(Maurel & Prom se concentre) désormais sur les actifs à fort potentiel, à savoir les actifs déjà en production ainsi que le développement des deux découvertes effectuées au Gabon, et sur les actifs gaziers en Tanzanie dont la contribution au cash-flow est attendue dès 2015». Pour lui, «cette stratégie d’adaptation a pour but de permettre au Groupe de préserver sa santé financière pour mieux tirer parti des opportunités de croissance externe qu’un environnement dégradé de l’industrie pétrolière pourrait offrir».

 

 
GR
 

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