L’un des rescapés de l’accident d’hélicoptère, à Makongonio, près de Mimongo, au sud du Gabon, lors de la tournée républicaine du président Omar Bongo en 1985, Huguette Maryse Adiza Goudjo ne se doutait pas que le sort s’acharnerait sur elle. Elle a été tuée, dans la nuit de vendredi à samedi, par son fils de 35 ans, 33 ans après le drame de Makongonio.

L’enquête devra révéler si Francis Ombanda a trucidé sa mère, Huguette Maryse Adiza Goudjo, dans la colère. © D.R.

 

Joviale de nature et très conviviale, Huguette Maryse Adiza Goudjo a trouvé la mort dans la nuit de vendredi à samedi. Elle a été tuée par son fils de 35 ans, Francis Ombanda.

Cette nuit-là, dame Adiza Goudjo, officier de gendarmerie, est alertée par les cris de sa fille cadette. Celle-ci est en discussion houleuse avec son frère aîné de 35 ans. Les témoins affirment que la maman a voulu s’interposer entre les deux. Entre temps, la jeune fille avait déjà appelé un autre frère, habitant le quartier Nzeng-Ayong, lui prévenant que s’il n’arrivait pas rapidement, «il va tuer tout le monde». Ce «il» renvoyait à Francis Ombanda, emporté par une colère noire.

Devant la fureur de son frère, la jeune fille a dû sortir de la maison pour aller chercher de l’aide. C’est à son retour, accompagnée de quelques volontaires qu’elle découvre l’horreur. Son frère trainant sa maman du salon vers la terrasse. La victime baignant dans son sang. Elle est morte lors de son transfert vers l’hôpital d’instruction des armées.

Si l’on ne peut donner, avec précision, le motif de cette «irritation hors norme» et ce qu’il s’est passé réellement, puisque l’on attend les conclusions de l’enquête ouverte par la Police judiciaire, Huguette Maryse Adiza Goudjo aurait reçu un coup qui l’a violement blessé au cou. 33 ans après avoir survécu à l’accident d’hélicoptère, à Makongonio, en pleine forêt équatoriale, c’est dans sa maison qu’elle est tuée par son propre fils.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. beka dit :

    Dieu te sauve là-bas de la mort ; le monde t’attend ici, chez toi au sein de ta maison pour te la donner. Où est-on maintenant en sécurité dans notre pays, seulement quand se retourne vers son for intérieur ? Faire l’autruche ne sauve pas. Nous sommes dans quel monde ? Dieu nous a vraiment tourné le dos, parce que, lorsqu’il n’est plus là, on assiste à ce genre de phénomènes. On croyait avoir atteint le summum, vu l’inimaginable, vu l’impossible, avec un fils qui sodomise sa propre maman. Aujourd’hui, ils les égorgent comme des bêtes qu’on immole sur un autel. Comme s’ils se disaient, ces fils : « …voyons qui fera pire encore… » Seigneur, nous sommes tous tes enfants, aie pitié de nous les Gabonais.

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