Le 8 juin courant à Libreville, notre confrère, animateur d’Archives d’Afrique sur RFI, a présenté un DVD consacré au parcours de l’ancien président de la République, décédé après un règne long de 42 ans.

Alain Foka lors de son intervention, le 8 juin 2016 à  Libreville. © Gabonreview

Alain Foka lors de son intervention, le 8 juin 2016 à Libreville. © Gabonreview

 

Sept ans après le décès d’Omar Bongo Ondimba, notre confrère Alain Foka, dans sa série Archives d’Afrique, retrace le parcours de cette figure de l’histoire contemporaine du Gabon et certainement de l’Afrique. Un travail dont le résultat figure dans un coffret distribué à la faveur d’une cérémonie officielle, le 8 juin courant, à la bibliothèque nationale de Libreville. «Une initiative visant à contribuer à la restitution de l’histoire à la jeunesse gabonaise», ont justifié les organisateurs.

La séance de dédicace des coffrets. Et, une vue des officiels présents à l’événement. © Gabonreview

La séance de dédicace des coffrets. Et, une vue des officiels présents à l’événement. © Gabonreview

Tête d’affiche de cette cérémonie, Alain Foka est longuement revenu sur le parcours d’Omar Bongo Ondimba. «C’est un grand jour pour moi parce que j’ai fait ce que j’espérais faire en finissant ce film qui, comme d’autres que j’ai fait, était une aventure assez longue, fastidieuse, parfois conflictuelle, mais surtout réelle», a-t-il témoigné.

L’animateur d’Archives d’Afrique sur RFI dit avoir commencé son film le 14 février 2006. «Je suis arrivé au Gabon en 2006 pour faire ce film car l’ancien président était un auditeur fidèle du magazine que j’anime. Il s’était un peu offusqué que je n’ai pas consacré plus d’émissions à des leaders gabonais. Il venait d’écouter une émission sur Sékou Touré qu’il connaissait et il s’est dit : pourquoi pas une émission sur Léon Mba ?», a-t-il raconté, disant avoir répondu : «Je ferai une émission sur Léon Mba si vous me permettez avant tout de faire une émission sur vous-même». «Et là, il avait accepté à condition que le film ne soit pas diffusé de son vivant…», a-t-il précisé.

Sur les huit entretiens que devait compter ce film, seulement deux ont été réalisés. «Au bout du deuxième entretien, sa tendre épouse est tombée malade et il n’a plus jamais été lui-même jusqu’au bout», a révélé Alain Foka, justifiant le choix d’un coffret et non d’un film de 52 minutes, comme le veut la norme en pareilles circonstances. «Je trouve insultant de condenser 42 ans d’une vie en 52 minutes», a-t-il argumenté, disant avoir été orienté vers les archives nationales par Omar Bongo Ondimba. «Je suis venu ici en 2007 et j’étais très malheureux de voir que ce qui constitue la mémoire de ce pays, n’avait pas été une priorité», a-t-il déploré, s’empressant de relever que cette situation n’est pas propre au Gabon.

Alain Foka a invité les jeunes à s’approprier son film. «Je vous ai donné une base sur laquelle vous pourrez travaillez. Retenez de ce que j’ai apporté, essentiellement, les archives que nous n’avions pas. Je souhaite que vous que travailliez dessus, que vous les critiquiez, que vous alliez un peu plus loin dans la recherche : que vous ressortiez la vérité de notre histoire», a-t-il conclu.

 

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Gaboma dit :

    «Je suis venu ici en 2007 et j’étais très malheureux de voir que ce qui constitue la mémoire de ce pays, n’avait pas été une priorité», Ah mon frère, c’est le Gabon, pays dirigé par des incultes et des danseurs de Ndjobi depuis son indépendance. Nous avons toujours marché comme des aveugles, sans rétroviseurs pour regarder d’où nous venons et sans lanternes ni boussoles pour éclairer notre chemin. La principale vision qui a guidé ceux qui nous ont dirigé ces 50 dernières années c’est « le mouton broute là où il est attaché » et « la chien aboie, la caravane passe », nous avons tout détruit sans rien construire, bientôt il ne restera que les os comme héritage pour nos enfants et petits enfants.

  2. RADJOUMBA Pierre dit :

    Bonjour à Alain et félicitations pour ce travail remarquable, je suis un peu déçu du fait que depuis plus d’un an je n’arrive pas à me connecter sur son site pour espérer acquérir les coffrets d’archives d’Afrique, j’ai envoyé des mail même sur RFI en vain. S’il peut vous laisser la bonne adresse pour le joindre, merci de bien vouloir me la communiquer.

  3. Meradie ndossi dit :

    Nous sommes africains et nos valeurs culturelles compte

  4. Milangmissi dit :

    « En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. »
    Dans le cas d’Omar Bongo je me suis toujours demandé de quoi était composé la bibliothèque ?Des livres pornographiques tout au plus ?

    « La différence essentielle entre un jeune con et un vieux con réside dans le temps qu’il leur reste à être cons. » Jean DION

    Ecrire sur un type dont le seul fait d’arme est avoir été le bras agissant de la France-Afrique c’est honteux.

  5. gabao.kool dit :

    Alain Foka, pourquoi publier la Mémoire d’Omar Bongo Ondimba quand le Gabon s’apprête à rentrer de plein pied dans sa nouvelle ère politique et historique ? Oui, Omar Bongo Ondimba est une figure historique du Gabon, mais son histoire est parsemée des imperfections graves relaives à la morale et la probité, allant de sa dictature, et sa force de mystification et de restriction de l’esprit des gabonais, en passant par la diversion où « Kounabelisme » , l’embrigadements et l’éliminatoin d’opposants à son régime ( Germain Mba, Renjambé etc ). Nous pouvons nous en rendre compte comme services rendus pendant près de 50 ans sous le règne des Bongo. En fait, la Mémoire d’Omar Bongo peut, si réellement présentée sous tous les angles, redéfinir la cadre parasitaire des gabonais, leur comportement anticonstitutionnel et de rêveur perdu dans la société, ainsi que leur anti-patriotisme, Omar Bongo disait :  » je peux faire d’un homme un chien et un chien un homme ». Qu’à cela ne tienne, je crains que l’objectif de monsieur Foka ne soit fait ailleurs en dressant cette Mémoire d’Omar Bongo Ondimba en cette période de temps. Toutefois, pour éviter les parties prises cettr Mémoire d’Omar Bongo droit être présentée en profondeur, sans démagogie, de ce que fût Omar Bongo en réalité. Aussi, une de plus, paraît-il inopportun à mes yeux, surtout en cette période d’élection, de faire son éloge. Foka va peut-être nous parler de paix comme héritage d’Omar Bongo, mais le Gabon n’a pas connu de guerre sous Leon Mba, premier président du Gabon. Le peuple gabonais en général est paisible, il ne doit cette vertu en aucun cas à Omar Bongo.

    En effet, puisque vous, monsieur Alain Foka, vous vous levez en bon journaliste qui fait les rétrospectifs des dictateur pour revivre les souvenirs de ceux qui ont bénéficié de leurs régimes despotiques, mais qui, finalement, essaient de prendre conscience aujourd’hui, vous êtes en passe de vous présenter comme l’hydre moderne, tapis dans l’ombre qui menace le nouvel espoir du peuple gabonais. Omar Bongo n’est plus de ce monde, et ce n’est pas le moment propice de parler de sa Mémoire. Le Gabon parle d’alternance politique en cette période électorale. Lorsque vous, monsieur Alain Foka parle de sa Mémoire, seriez assez honnête d’aller au-delà de la paix et des bonnes relations que vous allez sûrement lui attribuer avoir entretenues avec son entourage au Gabon et dans la sous region, et même dans le monde ?

    Monsieur Foka que votre honnêteté intellectuelle et intégré de journalistes vous imposent à faire connaître aux peuples que le feu président Omar Bongo Ondimba a tué l’agriculture dans le Woleu-Ntem pour assujettir les populations de cette partie du Gabon. Monsieur Foka que votre honnêteté intellectuelle et intégré de journaliste vous amènent à dire qu’Omar Bongo a embrigadé et assassiné , non seulement ses adversaires politiques, mais aussi ses rivaux en glamour. Monsieur Foka ayez la bonté du coeur de relayer qu’Omar Bongo Ondimba a passé 42 à servir la France et ses réseaux nébuleux pendant qu’un autre françafricain, Houphouët Boigny, bâtissait son pays la Côte D’Ivoire avec le cacao. Monsieur Foka dites aussi aux pleuples, que durant ses 42 ans de règne, Omar Bongo Ondimba n’a jamais gagné d’élection libre et transparente au Gabon.

    Tout bien considéré, l’on se rend compte que la Mémoire d’Omar Bongo Ondimba, en toute sincérité, n’a que des trous, des peines et punitions dans la vie des gabonais. Et de retenir, celà ne peut plus en être ainsi, cette page doit être tournée pour un nouveau Gabon en 2016.

  6. Le citoyen libre dit :

    On a rien à foutre avec sa mémoire, il est parti et il nous a laissé son rejeton d’ALI qui a mis le pays à terre.

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