Alors que la rentrée académique dans les universités et grandes écoles se profile, l’atmosphère demeure alourdie par la hausse des frais d’inscription dans les universités publiques annoncée par le ministère de l’Enseignement supérieur, au point que le problème a été porté, le 5 septembre 2017, devant la Cour constitutionnelle par l’Union des mutuelles estudiantines du Gabon.

Des étudiants gabonais, prêts à se battre légalement pour annuler l’augmentation des frais de scolarité et d’écolage. © D.R.

 

Le Gabon bouge inéluctablement sur tous les fronts. Entre la revendication de sa victoire à la dernière élection présidentielle par Jean Ping et les grèves à répétition dans la majorité des administrations du pays, les étudiants des universités publiques du Gabon sont désormais vent debout pour protester contre l’augmentation des frais d’inscription.

Fin juillet 2017, le ministère de l’Enseignement supérieur publiait un arrêté annonçant la hausse de ces frais d’inscription. Selon cet arrêté, les étudiants de la 1ère à la 3e année devront débourser 50.000 francs au lieu des 9.000 francs CFA en vigueur jusqu’ici. Soit une augmentation de 400 % pour le cycle licence. Les étudiants en master, pour leur part, devront payer 75.000 francs CFA au lieu des 20.000 francs habituels. Pour entrer en cycle de doctorat, l’inscription a été fixée à 100.000 francs CFA.

Des taux loin d’obtenir l’assentiment des étudiants. S’ils s’organisent pour une marche pacifique le 8 septembre 2017, il reste qu’ils usent également des voies beaucoup plus légales pour s’opposer à cette augmentation. C’est la substance d’un courrier de l’Union des mutuelles estudiantines du Gabon (Umeg) daté du 31 août dernier et parvenu au greffe de la Cour constitutionnelle le 5 septembre 2017. Dans cette requête déposée à la Haute cour, les étudiants réclament l’annulation de cet arrêté fixant les frais d’inscription et d’écolage dans l’enseignement supérieur.

En procédant de la sorte, «les étudiants viennent de mettre, une nouvelle fois, la Cour constitutionnelle devant un dilemme : choisir entre les caisses de l’Etat vides et l’annulation de cet arrêté», estime un militant d’un parti de l’opposition. Mais pour lui, la suspicion demeure quant à l’initiative. «Il y a instrumentalisation car c’est un recours suggéré sinon c’est le juge administratif qui serait saisi». Il estime, comme nombre de ses compères de l’opposition, que ce recours est une bouée de sauvetage lancée à l’institution constitutionnelle. «Ce recours est fait pour tenter de remonter l’image gravement abîmée de la Cour Constitutionnelle et surtout de sa présidente», souligne-t-il.

Avec l’exemple de la Cour constitutionnelle du Kenya qui a récemment invalidé le scrutin présidentiel dans ce pays, il est évident, pour une partie de l’opinion gabonaise, que la Cour Constitutionnelle gabonaise va annuler cet arrêté ministériel. En attendant le déroulement des actions initiées par les étudiants, la balle reste dans le camp de la Cour constitutionnelle.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. MboloSamba dit :

    Dieu tout puissant il est temps pour toi d’étendre ta main puissante sur ce pays le Gabon. Qui chaque jour se vois assombrir son bon image à travers le monde par les personnes mal-intentionnés qui ont pour mission de nuire les gabonais(es).

  2. Panurge dit :

    En république très démocratique du Bantoustan, où beaucoup de Bantoustanais sont passés maîtres dans l’art de déshsabiller Pierre pour habiller Paul, c’est à croire qu’ils ont tous des triples doctorats en la matière, le Bantoustanais lambda a le droit de se poser plusieurs questions. Par exemple, avec qyel la tour de Pise a construit le somptueux palais de cour d’injustice? Une bonne partie de cet argent ne pouvait-il pas servir pour construire un véritable campus à l’UOB où chaque professeur pouvait avoir un bureau, où on aurait augmenté des salles de classes pour éviter la surcharge des salles existantes et la carrence, où la voirie et les services d’hygienne sont réels comme à la Cour de Pise, où les étudiants prendraient du plaisir à aller à la BU parce que les livres sint neufs et actualisés, où le Resto U est ouvert et un nenu riche et varié assuré, où, mens sana in corpore sano, l’étudiant serait heureux de pratiquer le sport de son choix? L’Université n’est-elle le creuset des champions olympiques? N’est-elle pas la pépinière de tous les champions? Une âme saine dans un corps sain, n’est-elle pas le temple du savoir? Pourquoi vouloir s’entourer de grosses têtes au Palais si leur lieu d’éclosion est si malméné et msl aimé? Qu’est-ce que l’étudiant bantoustanais a fait aux dirigeants de son pays pour être ainsi traité?

  3. LesCopainsd'abord dit :

    L’UNG (l’UNIVERSITE NATIONALE GABONAISE) est morte et les problèmes sont nés avec l’avènement de l’UOB. Comme si les étudiants gabonais, loin d’être bêtes, avaient refusé en bloc, ce changement brutal et inexplicable; comme s’ils avaient perçu une forme de « caporalisation » de leur Institution par des gens qui n’ont jamais franchi le cap du Certificat d’études primaires. Entre 1974 et 1980, les étudiants de l’UNG affichaient une fière allure.
    Qui se souvient encore de NZIMBA Omnisport et de ses rencontres, véritables évènements multiculturels et sportifs, contre les ANGES ABC, du Proviseur Luc MARAT ABYLA? C’était grand, voire même géant! Les ASS (Association Spirtive Solidarité) c’était les étudiants de l’UNG. Et ils ont fait rêver plus d’un Gabonais avec les Mikouma Soukouss (aujourd’hui exilé aux USA) et les Ondo Alain. UNG peut renaître de ses cendres avec sa fibre patriotique pour notre fierté nationale retrouvée!

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