La hache de guerre déterrée, il y a quelques mois du fait de grosses factures impayées à Guido Santullo, PDG du Groupement Santullo Holding, a été enterrée à la faveur d’un accord signé le 16 octobre 2016 au ministère de la Justice. 42 milliards de Francs CFA ont été débloqués en attendant que tout rentre dans l’ordre.

Echange de documents entre M. Ognagna, le ministre du Budget, et Guido Santullo, en présence du ministre de la Justice, Garde des sceaux. © Gabonreview

Echange de documents entre Christian Magnagna, le ministre du Budget, et Guido Santullo, en présence du ministre de la Justice, Garde des sceaux. © Gabonreview

 

Un début de solution aux factures impayées sur les travaux réalisés par l’entreprise Sericom Gabon du Groupement Santullo Holding, a été trouvé après la récente rencontre entre M. Santullo et le président de la République, Ali Bongo Ondimba. Après des procès intentés et la saisie conservatoire, en septembre dernier, du Pozzo di Borgo (l’hôtel particulier de luxe acquis à Paris pour 65 milliards de francs par le Gabon en 2010) afin de mettre la pression sur le gouvernement gabonais, le patriarche du Groupement Santullo Holding s’est effectivement assagi entretemps, optant pour le dialogue et la discussion plutôt que le bras-de-fer. Un revirement qui a conduit à la signature d’«un protocole d’accord transactionnel» présidé par le ministre de la Justice, Séraphin Moungounga, en présence du ministre du Budget, Christian Magnagna, et du Conseiller du président de la République, Yves-Fernand Manfoumbi.

Signature du protocole d’accord transactionnel en présence des ministres de la Justice et du Budget, et du conseiller du président de la République. En bas, Guido Santullo face à la presse. © Gabonreview

Signature du protocole d’accord transactionnel en présence des ministres de la Justice et du Budget, et du conseiller du président de la République. En bas, Guido Santullo face à la presse. © Gabonreview

«L’accord que nous avons signé concerne la reprise des chantiers, le paiement et certaines modalités techniques qui n’existaient plus sur les chantiers et que nous avons demandé de faire appliquer», a expliqué Guido Santullo. L’homme d’affaires Italien a souligné que le chef de l’Etat lui a demandé de venir au Gabon pour une discussion lui permettant d’être fixé sur ce qui s’est passé. «Et c’est grâce à cette invitation du chef de l’Etat que nous nous sommes retrouvés avec tous les ministres et on s’est expliqué. Je me suis expliqué sincèrement, sans rien truquer. J’ai dit la sincère vérité au chef de l’Etat et je l’ai vu étonné du fait que le groupement Santullo est resté ici au Gabon. Maintenant, l’accord, avant que nous reprenions, c’est que l’Etat débloque 42 milliards de francs CFA.» Un montant qui devrait être débloqué ces jours-ci accompagné d’une «série de billets à ordre sur six mois», a affirmé le PDG du Groupement Santullo Holding, non sans préciser que ce  montant ne représente qu’une partie de l’argent qui lui dû, évalué à 175 milliards de francs CFA environ.

Guido Santullo souhaite la vérification de toutes les factures par toutes les missions de contrôle. Ce, notamment du fait que ces missions avaient quitté le territoire gabonais faute de paiement par l’administration. «C’est ça que nous avons arrangé et on a mis un programme en œuvre. J’ai rencontré ce matin, moi-même, le ministre des Travaux publics avec lequel on s’est expliqué sur les termes du démarrage des chantiers, de leur livraison et de la reprise du chantier du pont de Kango qui est aussi à l’arrêt. Le président de la République a tenu à ce qu’on s’accorde sur cette affaire-là et je l’ai fait. Le groupement Santullo tiendra les engagements qu’il a pris aujourd’hui et l’Etat doit tenir les siens, pris avec nous. Et tout ira bien», a-t-il mis en garde.

Guido Santullo a précisé que certains chantiers de la route vont être achevés, d’autres vont être gelés ou mis à l’arrêt. «Ce n’est pas moi qui choisi, c’est l’Etat. Il va me le confirmer», a-t-il fait remarquer, notant que la reprise des chantiers ce même 16 octobre. «Il y a une mission de contrôle sur place à Ndendé et nous avons pu reprendre immédiatement. Sans mission de contrôle on ne peut rien faire», a-t-il laissé comprendre.

Les arriérés de paiement dont il est question ont fait arrêter sept (7) chantiers, selon M. Santullo. Notamment, la route d’Akiéni-Onga, le lotissement de l’hippodrome de Franceville, le Pont de Kango, Tchibanga et Mayumba. «Les trois derniers vont être démarrés, c’est la priorité parce que le chef de l’Etat veut qu’on termine la nationale avant le mois de juin de l’année prochain». Puisse ce nouveau chapitre faire avancer les choses et surtout les chantiers bloqués qui donnaient déjà l’impression d’avoir été définitivement abandonnés et laissés à la merci des vandales et voleurs.

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. chriss19 dit :

    Soyons sérieux,quelle est l’utilité d’un hippodrome a Franceville?Quelle est l’apport de ce projet dans le développement du Gabon?

  2. Azerty dit :

    Laissez le.
    L’état est toujours le plus fort.
    Il partira de ce pays à genoux.

  3. moma dit :

    Figurez-vous, on nous parle d’un hippodrome. Est-ce prioritaire ce machin?
    Le chômage a augmenté, induisant une paupérisation sans commune mesure des Gabonais. Dans certains lycées de Libreville, on dénombre 100 à 120 élèves par classes. Par exemple, le lycée d’Oloumi où on enregistre pour des classes de 3è, près de de 115 à 120 élèves. Les hôpitaux sont des mouroirs. Même avec l’argent, on trime. On nous a promis 5.000 logements par an, on nous a offert 5.000 déguerpissement par an. La liste est longue…Est-ce ça l’émergence?

  4. Afaa jean claude dit :

    Un État voyou fallait-t-il que Santullo crie à gorge déployée pour que le gouvernement respecte ses engagements. Est de cette manière qu’ils vont attirer les investisseurs????
    Les autres opérateurs économiques qui ont des factures impayées n ont qu a faire comme l Italien.

  5. ali bongo badoo! dit :

    ALI BONGO et maixent accrombessi jouent avec l’argent du peuple gabonais. Avec des budgets annuels de l’orde de 2600 milliards de cfa contre 800 milliards pour le Togo (10 millions d’habitants), les budgets d’investissement du gabon depuis 2012 sont détournés. Ces deux s’en moque carrément du peuple gabonais qui les ont élus….!
    La fortune du couple accrombessi ali bongo est évaluée à la moitié du budget d’investissement du gabon de chaque année!

  6. Miss T dit :

    Bon ben je vois que ce papi n’est pas si con que ça. Il est parti en Europe, en France notamment. Il a appuyé là où ça fait mal et voilà les émergeurs coincés et obligés de lâcher du leste. Entre temps c’est l’image du pays qui est écornée et le mauvais climat des affaires mis en avant.

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