Face à la «situation irrégulière» dans laquelle se complaisent une cinquante de télévisions et radios du pays, la Haute autorité de la communication (HAC) va auditionner celles-ci, du 10 au 17 décembre à Libreville.

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A l’issue de sa session plénière ordinaire, le 6 décembre à Libreville, la Haute autorité de la communication (HAC) a décidé d’auditionner les stations de radiodiffusion et télédiffusion en «situation irrégulière». Cette série d’auditions découle de l’examen du rapport d’enquête de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf), relatif à l’inventaire des stations de radio FM et télévision analogique émettant sur le territoire national.

Un rapport dont les résultats ont visiblement choqué la HAC. Selon le document, sur les 73 stations de radios FM enregistrées au Gabon, 39 sont en situation irrégulière. Le rapport souligne également que sur un total de 19 stations de télévision analogique enregistrées dans le pays, 14 sont en situation irrégulière. Avec le soutien de l’Aninf, la Hac entend donc mettre un terme à cette situation de «piratage organisé».

Dans sa démarche la HAC va auditionner à son siège, l’ensemble de ces médias en «situation irrégulière». Selon le calendrier dévoilé à cet effet, la HAC recevra les radios de l’Estuaire le 10 décembre. Les télévisions de la même province, quant à elles, seront reçues 48 heures plus tard.
S’agissant de l’intérieur du pays, la HAC a convoqué les radios le 17 décembre. Les télévisions de cette partie du pays seront reçues le 19 décembre. La HAC a prévenu que «toute personne qui, pour une raison ou pour une autre, n’aura pas déféré à la présente convocation s’expose à des sanctions administratives et/ou pécuniaires». Il y a fort à parier que la guillotine acérée de la HAC fera de nouvelles victimes à l’issue de ces convocations.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Ikobey dit :

    Il faudrait donner des droits de diffusion à ces radios et TV, pourquoi interdire celles-ci et pas celles-là, si elles répondent au cahier des charges ? La HAC aime se donner des grands airs , elle devrait plutôt penser à servir.
    Comme souvent au Gabon, ces administrations se considèrent comme une fin en elles, et oublient vite pourquoi elles ont été créées.

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