A l’occasion de sa tournée de prise de contacts avec les structures placées sous son autorité, le nouveau ministre de l’Habitat, de la Ville et de l’Urbanisme, Josué Mbadinga, a été informé par ses collaborateurs des difficultés auxquelles ils sont confrontés.

Josué Mbadinga (au centre), le 19 septembre 2017, à Libreville. © Gabonreview

 

Perçu par certains comme un sorte de «rêve éveillé», le nouvel ordre urbanistique proposé et défendu par son prédécesseur semblait irréaliste. La principale raison : le secteur fait face depuis plusieurs années à de nombreuses et diverses difficultés, qui plombent d’avance la réussite des différents projets initiés dans le cadre de l’amélioration de la gestion de ce secteur. C’est à cette réalité que Josué Mbadinga a été confrontée, mardi 19 septembre, pendant sa visite des structures placées sous son autorité.

Des étapes de la tournée de Josué Mbadinga, le 19 septembre 2017, à Libreville. © Gabonreview

Moins d’un mois après sa nomination, le nouveau ministre de l’Habitat, de la Ville et de l’Urbanisme s’est bien gardé de relancer ce projet devant faire de Libreville et des grandes villes du Gabon les plus belles et les mieux organisées du continent. L’objectif de sa visite, prévue pour s’étendre jusqu’au 21 septembre prochain, est de se rendre compte des conditions de travail de ses collaborateurs. Or, à la direction générale de l’Habitat et du Logement (DGHL), à la direction générale du Cadastre et des Travaux Topographiques (DGCTT), au Centre technique de l’habitat (CTH) et à l’Ecole nationale du cadastre et des sciences géographiques (ENCSG), ces conditions sont loin d’être optimales. Les responsables de ces différentes structures n’ont pas caché leur difficulté à mener à bien leurs missions.

Entre la vétusté des locaux, la difficulté d’approvisionnement en eau et en électricité dans des bureaux (DGCTT), le vide juridique pour certaines structures (CTH et ENCSG), l’absence de personnel dans certains services (dessin à la DGCTT), celle d’infrastructures appropries pour sauvegarder les archives, en raison de la forte humidité dans certains bâtiments (DGCTT) ; unanimement, les responsables de ces différentes structures ont pointé l’insuffisance des budgets alloués par l’Etat. Cette insuffisance ne leur permettrait pas d’assurer convenablement le fonctionnement de leurs structures.

S’il a dit refuser de leur faire de nouvelles promesses, Josué Mbadinga a pourtant assuré que des solutions existent pour chacune des situations qui lui ont été présentées. «Il est bon, en tant que responsable, de présenter les difficultés auxquelles on est confronté mais tout en proposant des pistes de solution pour y remédier. Il faut faire preuve de génie, anticiper pour fructifier», a-t-il conseillé aux responsables, avant de leur donner rendez-vous dans les prochains jours pour des réunions sectorielles. Mais en attendant, Josué Mbadinga voit déjà dans la Base Daacco une solution aux difficultés de budget des différents services du secteur. Cette structure publique de production de briques de terre stabilisées et de ciment pourrait permettre au département de l’habitat de s’autofinancer, a estimé le membre du gouvernement. Le ministre d’Etat a dit apprécier que malgré leurs difficultés, les responsables des structures visitées continuent d’œuvrer en vue d’offrir un meilleur service aux usagers. Seulement, il n’a pas manqué d’annoncer que chacun de ces responsables sera désormais soumis à une évaluation, ainsi que l’a récemment annoncé le président de la République.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Olsen dit :

    Ce sont des bureaux administratifs ou des décharges publiques ça?

  2. natty dread dit :

    quelle honte de voir ce type de photos!!! et nous vivons ça en live tous les jours!

    • joly dit :

      Les premiers responsables sont vous et nous. nous ne savons pas garder ce que l’on nous confie. allez dans les toilettes de ces administrations et vous verrez que les personnes qui y vont ne prennent même pas le peine de se torcher correctement, ou montent sur la cuvette pour faire leurs besoins au risque de les casser alors que l’utilisation correcte est tout autre. Et quand c’est cassé on met cela sur la faute du président, du ministre ou du d’un quelconque responsable. Nous sommes bien responsables de ça.

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