L’ONG H2O Gabon relance le projet d’une convention  avec la mairie de Port-Gentil relatif à la lutte contre les sachets plastiques reconnus comme l’un des fléaux moderne du fait de son impact environnemental négatif. Il est également question d’ériger un aquarium public dans la capitale gabonaise.

Bernard Aperano, maire de Port-Gentil (en gris), et Henri Michel Auguste de H2O, le 29 fevrier 2012.

 

Conduits par leur président, Henri Michel Auguste, les membres de H2O Gabon, une ONG basée à Port-Gentil ont été reçus le 29 février par le maire de Port-Gentil, Bernard Aperano. L’impact environnemental dû à l’utilisation du sachet plastique et l’érection d’un aquarium à Port-Gentil à but pédagogique, environnemental et scientifique, étaient au centre de la rencontre.

«En septembre 2007, nous avons effectué une enquête sur les sachets plastiques sur toute l’étendue de la commune de Port-Gentil. Ce travail s’est terminé en mai 2008, après la visite de plus de 830 magasins, boutiques, échoppes et utilisateurs courants de sachets plastiques», a expliqué Henri Michel Auguste avant d’ajouter que «la conclusion est la suivante : plus de 20 millions de sachets plastiques de tous les modèles sont utilisés annuellement, avec une forte proportion des petits sacs noirs et ils finissent leur cycle de vie dans nos ordures ménagères. Les résultats de l’enquête réalisée par notre organisation, H2O Gabon, ont été partagés avec le Maire, André Jules Ndjambé en son temps en 2008. Des propositions ont été faites pour essayer de remédier à ce problème environnemental

Parmi ces propositions, la mairie de Port-Gentil et H2O Gabon devraient passer une convention portant sur la nécessité de réduire considérablement l’impact environnemental de l’utilisation du sachet plastique. L’objectif étant la sauvegarde de l’environnement par le remplacement des sachets plastiques par des sachets biodégradables et compostables. «Ces sachets sont uniquement composés par des provendes et des résidus de l’agriculture biologique sans organisme génétiquement modifié (OGM), fécule de maïs, gluten de blé ou amidon de pomme de terre. Cette matière première est communément désignée par l’appellation bioplast. Du fait de l’utilisation de cette matière sans OGM, les bactéries  chargées de la dégradation et du compostage du produit, ne consomment aucun polluant. Ce résultat permet d’amender la terre car riche en éléments indispensables aux sols et aux végétaux», a renchéri Henri Michel Auguste.

Pour le leader de H2O Gabon, les sacs plastiques oxodégradables ou oxobiodégradables sont identiques à ceux interdits à la commercialisation au Gabon depuis bientôt deux ans. Le temps de dégradabilité et de pollution des sachets combattus peut aller de 100 à plus de 400 ans. Il s’agit donc de distinguer les deux types de sachets et de combattre la circulation au Gabon de ceux qui ont été interdits.

L’ONG compte également dans ses cartons, un projet d’aquarium public. Henri Michel Auguste n’a pas manqué de venter les avantages de cette future réalisation qui permettra de sensibiliser les populations de la ville de Port-Gentil et leur démontrer la beauté de la biodiversité.

En réponse de quoi, le maire de Port-Gentil, Bernard Aperano, s’est dit prêt à appuyer l’ONG dans ses actions.  «Ça ne sert à rien de réaliser des jardins publics, planter des fleurs pour l’embellissement de la ville, si derrière, il y a des montagnes des sachets plastiques qui ternissent l’image de la ville», a déclaré le maire, non sans avoir pris l’engagement de bien étudier les dossiers soumis par l’ONG avant des les inscrire à l’ordre du jour du prochain conseil municipal. H2O a, par la même occasion, présenté au maire le trophée d’excellence qui lui a été décerné par le Rotary club Port-Gentil Doyen pour ses actions et son engagement dans la protection de la nature et la préservation de l’environnement.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Citoyen libre dit :

    Bon projet, mais la Mairie doit aussi communiquer, en matiere de l’environnement. Nous avons a POG des panneaux de communication pour informer la population consernant l’impact de ces sachets sur l’environnement, comment garder notre ville propre. Voila une une communication positive et rentable pour la ville

  2. danny kouele tole dit :

    Mbolo, merci d’aller creer un autre journal.Nous encorageons l’initiative de l’ONG H2O

  3. croiset dit :

    bravo, je transmets à l’association LABELBIOLLE en Savoie (France)
    idée : avec sacs plastiques, pour faire penser à bien jeter ses déchets dans un sac poubelle et PAS AILLEURS, les enfants ou autres jeunes peuvent faire une jeu de lancer- concours.
    ne pas lancer objets dangereux, mais par exemple des papiers (roulés en boule) de toutes sortes, (à l’école : jeux d’adresses)
    Dans notre école, nous avons organisé différents ateliers de la sorte, pour sensibiliser les jeeunes à la propreté, et pour ne pas jeter par terre ou dans le lac ou la mer.Vous pouvez aussi esayer de remplir le sac avec un peu d’eau, pour matérialiser la mer qui est si belle chez vous, au Gabon, cela motiverait, je pense les plus jeunes élèves, et peut être les plus grands…Mais j’ai d’autres idées de jeux simples. C’est ainsi que dans la cour de notre école, il n’y avait plus de papiers par terre.Merci de votre attention CROISET F / Prof des ecoles Sincères salutations.

    • chomi94 dit :

      bravo a ecologic Togo . mais comme d’habitude les industriels eux ne se sentent pas concernés . Ils disent comme toujours « ce n’est pas de ma faute mais celle de celui qui utilise le plastique  »
      Neanmoins une solution est mise à leur disposition .. il ne l’utilise pas . que le gouvernement frappe fort !!

  4. Ecologic-togo dit :

    Interdiction des sachets noirs : Les sacs bios ont du mal à se faire accepter

    Posted on février 10th, 2012 par akomatsrilola, Directrice de communication, Ecologic-togo. 00 228 22 26 85 66/ 00 228 22 61 39 00.

    Les sachets plastiques pour la majorité de couleur noire ont décidément la peau dure. Non seulement ils mettent des milliers d’années à se dégrader dans le sol mais aussi ont du mal à disparaître des habitudes des togolais malgré l’interdiction du gouvernement le 05 Janvier 2011 par décret ministériel. 4 mois après l’expiration du moratoire du gouvernement, les mesures alternatives pour pallier le désastre écologique peinent à s’imposer sur le marché notamment avec les sachets oxo biodégradables du fait, de la non subvention de l’Etat et des réseaux solidement implantés de pirates.

    Selon une enquête réalisée par l’ONG, Pour un Avenir Ensoleillé (PAE-Togo), un togolais utilise en moyenne par jour 4,3 sacs plastiques classiques non biodégradables et pour le compte de la seule ville de Lomé, près de milliards de ces sachets par an sont utilisés puis rejetés dans la nature. Ils sont devenus courants dans le quotidien des togolais qui ne prêtent plus aucune attention aux dégâts qu’ils causent à la santé humaine et à l’environnement. D’où le décret ministériel N° 2011-I03/PR du 05 janvier 2011 du gouvernement interdisant définitivement aussi bien la fabrication, la commercialisation que l’utilisation de ces sacs hautement toxiques. Et l’occasion faisant le larron, deux sociétés ont mises en circulation des sacs « oxo-biodégradables ». Des sacs de même nature que les sachets noirs à la différence qu’ils sont incorporés d’additifs « d2W » qui accélèrent la décomposition et une dégradation complète au contact de l’air et du soleil en gaz carbonique, en eau et en biomasse par des micro-organismes qui s’en nourrissent comme nutriments. Ils se dissoudent donc complètement et sont assimilés dans le sol au bout de 5 ans. Mais paradoxalement ces sachets ont du mal à se faire adopter par les togolais.

    Les sacs oxo biodégradables confrontés à la mévente

    Malgré les nombreux avantages qu’offrent les sacs oxo biodégradables qui ont fait leur apparition sur le marché depuis bientôt une année, ils trouvent difficilement preneur. Et pour cause comme l’explique Bayi, une distributrice agrée de sacs oxo biodégradables de marque « Ecologik-Togo » au marché d’Atikpodji, cette mévente est due essentiellement à deux facteurs notamment la faible marge de bénéfice pour les grossistes et le prix consommateur, 50% plus cher que les sachets plastiques classiques. « C’est vrai qu’à part un nombre réduit de clients fidèles, la vente se fait à contre goutte car les prix sont élevés et cela ne nous avantage pas en tant que demi grossiste, ou grossiste. Moi je m’en sors grâce à la marge de 20% que m’offre la société importatrice lorsque je m’approvisionne chez elle directement» renchérit Malam Bodi Ousmane, demi-grossiste de sachets oxo biodégradables basé à Agoè.

    En effet, d’après une étude comparative, les sacs oxo biodégradables coûtent sur le marché presque

    deux (02) fois plus chers que les sachets plastiques noirs. Sur le marché, un carton de 5000 sachets non biodégradables correspondant à la taille des fameux «biédéka kpètè» (sacs de 5 Fcfa) est à 15 000 Fcfa contre 25 000 Fcfa pour le carton de 2000 sachets oxo biodébradables de la même taille classée BT07. Le carton du « biévé kpètè » (sac de 10 Fcfa) contenant 4000 sachets noirs est vendu à 14 000 Fcfa contre 22 000 Fcfa pour la taille BT01 du sachet oxo biodégradable tandis que le carton de 1000 sachets plastiques noirs communément appelé « kponon kpètè) (sac de 25 F cfa) est à 6000 Fcfa contre 16 000 Fcfa pour le BT02 du sachet oxo bio.

    Et celles qui en payent le prix fort sont les revendeuses à l’étalage ou encore les petits détaillants qui ont misé sur le bio car cela a des répercussions désastreuses sur la vente. Elles grimacent devant leurs étalages car disent-elles, les clients leur tournent le dos lorsqu’elles leur disent les prix. « Un jour une de mes clientes m’a jeté à la figure qu’avec l’argent du sac bio, elle préfère régler les problèmes de l’heure chez elle à la maison et remettre à 100 ans plus tard ceux de l’environnement!», ironisa Dagan, une détaillante au Marché de Hédzranawoé. D’autres vont jusqu’à reprendre le commerce des sachets noirs non biodégradables découragées par la faible marge de bénéfice qu’elles en tirent lorsqu’elles achètent les sacs oxo biodégradables. Il est également difficile comme l’explique Hanou, pour une vendeuse de Koliko comme elle d’offrir un sachet qui coûte 10 Fcfa comme emballage à un client qui n’a fait qu’un achat de 100 ou tout au plus 200 Fcfa.

    Pour l’heure, les seuls acheteurs sont les supermarchés, les grandes surfaces et quelques boutiques d’alimentation générale. Mais cette part de marché est aussi tiraillée par les fabricants des sachets illicites qui se transforment en pirates ou contrefacteurs des sacs oxo biodégradables.

    Sachet « blanc » ne rime pas forcément avec « bio »

    Les premiers visuels publicitaires ont joué sur l’aspect translucide des sachets oxo biodégradables afin de mieux montré la différente avec ceux polluants de couleur noire. Alors de facto, les togolais les ont associés aux sachets « blancs ». La vente des sachets blancs non biodégradables a toute suite connue une hausse. « Depuis le décret du Ministère du Commerce, la demande en sachets blancs a presque doublé car les clients disent que puisqu’ils ne peuvent pas acheter les fameux sachets biodégradables trop chers, ils préfèrent acheter des sacs blancs simples qui coûtent beaucoup moins chers pour bluffer des clients épris de la cause de l’environnement » a affirmé Reine, une grossiste de sachets plastiques dans le quartier de Bè. Et les premiers clients sont essentiellement les revendeuses de produits alimentaires, les fast-foods ou encore auprès les cafétérias qui n’hésitent pas à rassurer leur client quant à la non-toxicité des sachets blancs utilisés comme contenants de leur mets. « Contrairement à ce que j’affirme à mes clients, les sachets blancs que j’utilise ne sont pas bios car je ne peux acheter un sachet de 10 F et dont le carton de me coûte 15 000 Fcfa juste pour emballer un plat de spaghettis que je fais à 500 Fcfa, je vais tout simplement faire faillite! Même avec le sachet blanc qui coûte 1000 à 2000 Fcfa de plus que le noir, j’ai déjà du mal à faire face à mes dépenses et pour compenser j’ai diminué la quantité de mes plats» confie, un gérant de cafétéria qui a requis l’anonymat.

    Mais le danger persiste car même si le risque s’en retrouve diminué avec les sachets blancs du fait de la faible proportion de dérivés de pétrole incorporés, ces sachets ne sont en rien plus biodégradables ou moins polluants que les sachets noirs désormais interdits. Ils sont tout autant hautement toxiques et nuisibles à l’environnement. En effet, selon des scientifiques américains, les analyses biologiques de ces sachets noirs révèlent une forte concentration de cobalt, de cuivre, du chrome et surtout de plomb, nuisibles à la circulation sanguine. Les sachets, blancs, bleus ou verts contiennent quant à eux de l’arsenic et une quantité non négligeable de plomb.

    D’aucuns demanderont, quels sont alors les « vrais » sachets oxo biodégradables? Ce sont ceux qui portent l’inscription « d2w» en couleur verte, répondront les spécialistes. Mais la question n’est pas fortuite car la population ne se retrouve toujours pas. En effet, quelques mois à peine, après la mise sur le marché togolais des sachets oxo biodégradables, la contrefaçon s’y est mêlée. Des sachets blancs avec des inscriptions en grand caractère comme «sachets oxo biodégradables», ou encore la marque de l’additif « d2w » en couleur verte au cœur du sachet contrairement au vrai qui se trouve au coin droit du sachet. Ce qui requiert une grande vigilance de la part des clients et acheteurs pour ne pas se laisser abuser car ces sachets contrefaits se retrouvent dans les supermarchés et même dans des pharmacies. D’après les enquêtes, ces faux sachets oxo-biodégradables qui se vendent sur le marché seulement à 10% de moins que les vrais sacs oxo bio, seraient fabriqués sur place à Lomé tandis qu’une autre partie serait importée du Ghana par un réseau de pirates. Mais à y voir de plus près ces sachets, l’impression des caractères la plupart du temps en vert, laisse à désirer et ne sont pas aussi doux au toucher comme les véritables. Et lorsqu’on les brûle, ces faux sachets oxo biodégradables fondent et produisent une fumée toxique alors que les vrais brûlent instantanément comme des papiers.

    Autant de facteurs qui sont loin de faire disparaître définitivement les sachets noirs non biodégradables des habitudes des togolais. Et d’ores et déjà, aussi bien les sociétés importatrices, les détaillants et la population fustigent l’Etat pour sa léthargie.

    L’Etat pointé du doigt

    Quatre mois après l’expiration du moratoire du 05 octobre 2011 fixé par les autorités pour permettre aux importateurs découler leurs stocks de sacs non biodégradables et à la population de se conformer au décret ministériel, portant interdiction de toute fabrication et utilisation des sachets plastiques non biodégradables, le gouvernement togolais tarde toujours à sévir et ces sachets polluants, non biodégradables se vendent encore au nez et à la barbe de tous. Et les sociétés importatrices qui veulent se conformer au décret se sentent abandonnées par les autorités dans la lutte contre les sachets plastiques non biodégradables.

    Pour Donald Sodji, Directeur de Ecologik-Togo, l’une des deux sociétés importatrices de sacs biodégradable au Togo, c’est l’équivalence qualité-prix qui est appliqué. « C’est normal que le coût de revient soit si élevé car nous ne bénéficions d’aucune aide de l’Etat aussi bien en ce qui concerne un allègement des taxes douanières, qu’une subvention pouvant diminuer les prix sur le marché. Les autorités douanières nous disent qu’ils ne sentent pas concernés par le décret et donc nous obligent à payer les taxes imposées. Et cela se repercute sur les prix » affirme-t-il avant d’ajouter que« les 5 Fcfa de plus par rapport aux sachets plastiques que Ecologik-Togo ajoute sur ses sachets bios se repartissent comme suit: 2,5 pour la douane et l’autre moitié pour le transport par voie maritime car les sachets oxo biodégradables sont importés de la France ». « Lorsque les fabricants de sachets noirs traditionnels auront eux aussi à acheter et à incorporés des additifs d2w à leur produit pour les rendre oxo biodégradables forcément que le prix minimum de vente ne sera plus 5 Fcfa » affirme le Directeur d’Ecologik-Togo. Outre le manque d’accompagnement, le gouvernement est également accusé de ne rien faire contre la porosité des frontières face aux sachets non biodégradables qui continuent d’affluer sur le territoire national des frontières voisines notamment du Ghana et du Nigéria. Quant aux sachets fabriqués dans la zone Franche, ils sont commercialisés impunément sans que les sociétés productrices ne soient en aucune mesure inquiétées par le Ministère du Commerce.

    Malgré les nombreux cris d’alarme des organisations de la société qui dénoncent une décision va-t-en guerre, seule une commission interministérielle composée Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, du Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hydraulique Villageoise et du Ministère de la Santé et du Ministère du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé, d’acteurs du secteur privé et des opérateurs économiques été mis en place pour se pencher sur la situation mais les actions tardent toujours sur le terrain. Même les contrôles annoncés en conseil des Ministres pour le 16 Janvier dernier dans le but d’imposer la mise en œuvre effective des dispositions du décret font toujours défaut sur le terrain.

  5. sacha dit :

    bonjour je suis sacha étudiant à l’INPTIC à libreville.je souhaite entré en contact l’organisation pour une projection de films documentaire dans notre école.linsacha5@yahoo.fr

  6. H2oGabon dit :

    Nous vous invitons à découvrir notre blog officiel : http://h2ogabon.blogspot.fr/

    Vous y trouverez en particulier toutes nos revues de presse depuis 5 ans, et nos articles sur le plan Climat de Copenhague (2009) et Durban (2011), notre combat contre les sacs plastiques, nos articles pour la protection de la faune (tortues, hippopotames) et la flore.
    Et bien entendu la série d’articles que nous avons rédigée pour expliquer les risques industriels majeurs qui menacent la Ville Pétrolière de Port Gentil, qui pour le moment, est restée lettre morte.

    Article original : https://www.gabonreview.com/blog/gabon-industriel-contre-gabon-vert-a-port-gentil/#ixzz25gu2Vo1h

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