Le dialogue national convoqué par le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, du 16 au 21 juillet dernier, n’a pas pu satisfaire les attentes de certains acteurs politiques, en dépit du satisfecit du modérateur de ces assises, le Premier ministre Pascual Obama Asue.

Le Premier ministre Pascual Obama Asue. © D.R.

 

Le dialogue national convoqué à l’initiative du président Teodoro Obiang Nguema, achevé le 21 juillet 2018, aurait connu un succès mitigé. Pendant six jours, les représentants des partis politiques légalisés, acteurs politiques de l’intérieur et de la diaspora, membres de la société civile et ceux des confessions religieuses, ont échangé sur les réformes essentielles à la modernisation de l’Etat.

Celles-ci portent notamment sur l’Etat de droit, l’accès aux médias publics, le financement des partis politiques, la lutte contre la corruption, l’implication de la femme dans la gestion des affaires publiques.

Si le président Obiang Nguema qualifie ce dialogue de «franc, sincère» avec un «esprit de respect», et que son Premier ministre affirme que le bilan de ces assises est «positif et de très haut niveau», certains ne l’entendent pas de cette oreille. Plusieurs partis de l’opposition ayant pris part à cette rencontre affirme qu’«elle n’a pas tenu ses promesses». Ils dénoncent notamment le refus du régime de former un gouvernement de «salut national ou de transition», «d’appliquer la charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance» ou encore de «légaliser les syndicats».

Réfutant ces critiques, le Premier ministre estime qu’on ne peut pas «(…) parler de transition parce que la transition a été faite et le résultat de cette transition est la constitution qui gouverne aujourd’hui le pays. Et cette constitution a été rédigée par les partis de l’opposition. C’est cette transition qui a permis la création des organes d’État comme le Sénat, le tribunal des comptes. S’agissant du gouvernement du salut national, dans ce gouvernement que je dirige, il y a des partis de l’opposition. Peut-être les gens peuvent penser que l’unité nationale, ce sont les tribus. Dans mon équipe, il y a des ethnies majoritaires et minoritaires du pays qui sont représentées». Pour Pascual Obama Asue, il n’y a pas dans ce monde un État ou le gouvernement remplit tous ses engagements vis-à-vis des uns et des autres.

«Ils faut que l’opposition et le pouvoir s’entendent pour trouver une position commune qui peut aider le pays et ses enfants pour éviter ce que nous connaissons dans les autres pays (guerre). Ça ne rend service à personne. Il faut que ce dialogue se poursuive et qu’on respecte les engagements pris et actés», a-t-il conclu.

 
GR
 

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