Pour tenter d’échapper à sa dette vis-à-vis du groupement Santullo-Sericom, l’Etat gabonais aurait décidé de soumettre son patron, Guido Santullo, à des pressions fiscales.

Guido Santullo, en juillet 2016 à Libreville. © Gabonreview

 

On croyait la hache enterrée, en octobre 2015, avec la signature d’un accord entre l’Etat gabonais et le groupement Santullo-Sericom. A l’époque, Libreville s’était engagée à rembourser 42 milliards de francs CFA, pour éponger peu à peu sa dette évaluée à 175 milliards de francs CFA environ vis-à-vis du groupe de BTP. Sauf qu’aux dernières nouvelles, les autorités gabonaises ne seraient plus très motivées à payer. Elles auraient même adopté une nouvelle stratégie pour tenter d’échapper à leur obligation : soumettre le patron du groupe, Guido Santullo, a de «fortes pressions» fiscales.

En octobre 2015, l’Etat gabonais, représenté par Christian Magnagna, (alors ministre du Budget), et l’ancien ministre de la Justice, Séraphin Moundounga, s’était engagé à verser 45 milliards FCFA à Santullo. © Gabonreview

A en croire La Lettre du Continent du mercredi 29 mars, «l’homme d’affaires est sous le feu de procédures lancées par les autorités» gabonaises depuis ces dernières semaines. «Depuis février, celles-ci se manifestent par une salve de mises en recouvrement de la Direction générale des impôts (DGI) et de la Cour des comptes du Gabon», précise la source, qui dit avoir consulté les documents adressés au patron de Santullo-Sericom. Chose pour le moins curieuse, les sommes réclamées par le Gabon à l’homme d’affaires italien représenteraient, à quelques millions de francs CFA près, la somme que l’Etat gabonais s’était engagé à payer au groupement de BTP. «Or à ce jour, note La Lettre du Continent, Libreville n’a que partiellement honoré cet engagement. Le Gabon n’a pas davantage payé les 325 000 $ de frais qu’il doit verser à la cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale (ICC) saisie de ce dossier. Une défaille dont l’ICC a pris acte le 10 mars».

Mieux, dans une correspondance adressée le lundi 6 mars 2017, au patron de Santullo-Sericom, la Direction générale de la contre-ingérence et de la sécurité militaire du ministère de la Défense nationale aurait exigé de l’opérateur qu’il «fournisse l’ensemble des documents (factures certifiées, PV de réunions, etc.) liés à la réhabilitation du pont de Kango près de Libreville». Le même pont est entré dans le cadre de l’Opération Mamba, avec la mise en cause du directeur général de l’ANGTI, Landry Patrick Oyaya, et l’ex-directeur général de l’entretien des routes et aérodromes, Grégoire Bayima.

Les arriérés de paiement réclamés à l’Etat gabonais par le groupe de BTP concernent sept chantiers. Notamment, la route d’Akiéni-Onga, Tchibanga et Mayumba, le lotissement de l’hippodrome de Franceville et le Pont de Kango.

 
GR
 

22 Commentaires

  1. Harvy dit :

    Curieuse façon de fonctionner, Et avec ça on court pour attirer les investisseurs !
    « L’homme a inventé la montre, mais Dieu a inventé le temps. »
    Excusez moi, j’étais juste entrain de passer

  2. Ngouss mabanga dit :

    Ali, tu va faire fuir tous les investisseurs !

  3. Léon Mba dit :

    Ridicule !

    Pendant que nos parcourent la planète en prétendant vouloir attirer les investissements privés au Gabon, cette affaire montre à l’homme occidental blanc que son semblable (ce détail compte beaucoup pour eux) qui a investi à tord ou à raison dans ce pays pour des ouvrages inaugurés en grande pompe pour les autorités et vantés par ces derniers aux dernières élections, est désormais persécuté, humilié, menacé. Mais ce pays est dirigé par des idiots à tous les étages ou quoi ???? Quelle image donnez-vous du Gabon aux investisseurs étrangers ???

    Les gars vous reçoivent à Paris et ailleurs en vous donnant l’impression d’être important (ils savent si bien le faire ) mais ils n’en pensent pas moins et ne vous confèrent en réalité aucune espèce d’importance. La preuve qu’ils ne vous trouvent pas sérieux, un premier ministre en voyage officiel qui ne parvient même pas à être reçu par son homologue mais qui est simplement reçu par le sous fifre en charge des affaires étrangères. Vous imaginez sincèrement le PM israélien, canadien, britannique, ivoirien, arriver en france en grandes pompes sans être reçu par son homologue ? Le président du Patronat français et le président du conseil des investisseurs français en Afrique n’ont même pas pris du temps pour le rencontrer lui et ses ministres.

    Ici nous voyons le Chef recevoir n’importe quel responsable y compris une simple directrice déléguée de ERAMET et cela fait les grands titres des journaux… pour ceux qui travaillent en france dans les grands groupes internationaux, ils savent qu’il n’y a rien de plus vide comme fonction dans ses boites que directeur délégué. Ce sont des trucs honorifiques. Bref nous ne sommes pas sérieux et personnne ne nous prend au sérieux!

    Cette affaire Santullo contribuera encore davantage à ce qu’ils ne nous prennent pas davantage au sérieux.

  4. CHARY dit :

    Quant on ne respecte pas la constitution du pays, quant on établit de faux documents, on tue, pille, détourne sans vergogne, peut-on respecter un accord commercial ?

  5. Tiratata dit :

    Corrompus et corrupteurs.
    Santullo a été un gouffre à sous.
    Tout le monde doit payer.

  6. AGORA dit :

    Pardon…oh,ne faites pas fuir les investisseurs avec vos histoires …

  7. LIBERTE dit :

    Je me rejouis de voir le régime Ali Bongo s’enfoncer un peu plus chaque jour dans sa betise. la première chose que tout investisseur cherche c’est pas des zones franches, mais la sécurité juridique, et de ce coté là, nous sommes loin, très loin derrière plusieurs pays africains, en fait les seuls investisseurs que l’on puisse attirer c’est la racaille, les voleurs bref les sociétés de type BR SARL. Quel message vous envoyez aux yeux du monde face à des tels agissements?

  8. Ngouss mabanga dit :

    Bande de voleurs, rendez lui son argent !

    • Toto dit :

      Très bien fait pour ce groupe, ils n’avaient qu’à s’occuper de leur oignons!
      Vous tous qui criez sur le Gabon et Ali que je porte ni de près ni de loin dans mon estime!.
      Mais il faut savoir comment marche ses fameuses aides ou cadeaux qu’on nous fait! C’est ni plus ni moins que l’arnaque.
      Ce fameux groupe va emprunter à taux très très bas et nous prête a des taux vertigineux. Et de plus au lieux que ce argent tourne et fait travailler les Gabonais? Ils font travailler leurs gens pour réduire le chômage dans leur pays. Ce n’est pas normal!alors si Ali et sa bande peut les corriger Comme, je ne peux que m’en réjouir.

      • Henriette dit :

        Bien dit ! tous des voleurs, après ce qu il a fait ds un autre pays africain hum ….obligé de jetter la clé et prendre jambe à leur cou . Dc cette fois régler entre vous mêmes vos affaires ne dit on pas que » seules les tortues savent ou se mordent » proverbe africain.

  9. CANTON LEYOU dit :

    Amateurisme + fonction usurpée, parvenue et parachuté à celle-ci par defaut = INCOMPETENCE NOTOIRE,AVEREE, GERE COMME AU VILLAGE, UN PROFESSIONALISME CONGENITAL HORS DU COMMUN ET NON UNIVERSEL, PROPRE A EUX ET LOIN MEME D’UN AUTODIDACTE.
    Patriotiquement.

  10. MWANE NYAMBI dit :

    il me semble tout à fait normal que cette société réclame le paiement de ses factures échues. De même que, cette société doit payer les impôts dûs à l’Etat car ne bénéficiant pas d’une dispense d’impôts.
    Votre haine vis-à-vis d’Ali vous aveugle au point d’oublier que c’est l’impôt qui fait vivre un Etat et qui lui permet de faire face ses obligations.

    • LeGambanais dit :

      Pour remplir ses obligations vis à vis de l’Etat, il faut avoir des entrées et pour cela, l’Etat doit payer ses factures.

      Il y a un système simple pour y faire face qui est la compensation. Cette pratique est courante et donc applicable. il faut juste y penser.

  11. ODOUNGA fisher dit :

    Je suis vraiment déçu des gabonais qui réagissent s’il n’était pas dans ce gabon c’est déplorable.parmi les chantiers dit on réalisé on a cité Akieni Onga, je suis natif de cette localité à quel moment cette route a été travaillée, pour que santilo prenne de l’argent ?Il ya plusieurs chantiers qu’on peut citer. Même le pont de kango n’a pas été fait comme c’était prévu et quand on lui demande les comptes vous trouvez toujours quelque chose à dire bref c’est triste

    • Heinz-Levi dit :

      Mon frère ODOUNGA fisher,
      Ce qui froisse le bon sens dans ta dernière phrase, c’est le passage :  » Même le pont de kango n’a pas été fait comme c’était prévu  »
      Vous en savez gros vous…Et le gouvernement, après l’avoir tout de même cautionner, est allé l’inaugurer, sans mot dire ?!
      Fait curieux, pourquoi, après tout ça, l’Etat en 2015, accepte de payer sa dette ?
      Enfin, pour rester cohérent, comment, et avec quoi veux-tu que je paie les impôts, si les chantiers déjà livrés ne me sont même pas encore payés, du moins totalement?

  12. MWANE NYAMBI dit :

    C’est justement cette compensation que Santullo refuse…et qui fait croire aux ennemis d’Ali et du Gabon que le gouvernement est truffé d’incompétents.

    • Mboung dit :

      Si en tant que serviteur de votre dieu (de pacotille ?)Vs le trouvez compétent C bien là votre affaire le bon coté est que l’état dans lequel il a mis ce pays permet de fixer la frontière la frontière claire entre les séides (Vs autres) et les amis du Gabon. En K de doute juste se poser la question dans le domaine ou Ns parlons que ce soit votre dieu du cirque ou le ministre actuel de tutelle de ce dossier citez-Ns (si elles existent mis à part la violence gratuite démesurée et injustifiée) leurs compétences exactes ….pfff !!!

      Le cancre oscille perpétuellement entre l’excuse d’être et le désir d’exister malgré tout, de trouver sa place, voire de l’imposer, fût-ce par la violence, qui est son antidépresseur. Daniel Pennac

  13. FINE BOUCHE dit :

    Lors que l’on fait des affaires je parle de vraies affaires on ne traite pas avec le Gabon aucune crédibilité malheureusement.

  14. James Bond 007 dit :

    Lol! Des passionnés de politique qui se disputent…

  15. #il est temps dit :

    Comment peut-on s’illustrer formidablement a se discréditer envers tous le monde et prendre HAUT et FORT qu’au dialogue on sera crédibles?

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