En dépit d’une rencontre avec le vice-président de la République le 18 janvier à Libreville, la grève des agents du ministère des Affaires étrangères n’a pas trouvé d’issue. Sans paiement de la prime de servitude diplomatique et l’amélioration des conditions de travail, les agents ont promis le 24 janvier, poursuivre le mouvement.

Les agents du ministère des Affaires étrangères en grève, le 24 janvier 2018. © Gabonreview

 

Lancée il y a plus de trois semaines, la grève des agents du ministère des Affaires étrangères n’est pas levée. Les agents n’ont toujours pas obtenu gain de cause, quant à la satisfaction des points contenus dans le cahier de charges, notamment le paiement de la prime de servitude diplomatique et l’amélioration des conditions de travail.

Pourtant, le 18 janvier, le Syndicat des agents des affaires étrangères ((SAEE) avait été reçu par le vice-président de la République. Mais Plutôt que d’apporter des propositions de solutions concrètes aux revendications des grévistes, Pierre claver Manganga Moussavou a proposé des solutions qualifiées «d’alambiquées, fantaisistes et inimaginables» selon les agents.

Mieux, affirment-ils, Pierre Manganga Moussavou a «préféré faire des promesses de traitements de faveur individuels à l’endroit de certains leaders syndicaux pour affaiblir le mouvement de grève comme cela se fait souvent au Gabon. Mais il n’y est pas parvenu».

En effet, sur la revendication liée à la mise en circulation des bus de transport des agents, le vice-président a par exemple demandé aux agents de cotiser à hauteur de 2000 francs CFA chacun afin d’acheter le carburant.

Concernant la revendication sur le paiement de la prime de servitude diplomatique, Pierre Claver Manganga Moussavou a estimé que «la mesure de l’augmentation des salaires initiée par le gouvernement il y a quelques années, avait également pour ambition de résoudre ce genre de problème».

Jugeant ces réponses «fantaisistes», les agents grévistes ont décidé de poursuive le mouvement de grève, à l’issue d’une assemblée générale tenue le 19 janvier. Selon les grévistes, «l’argent est disponible dans les comptes. Le non-paiement de la prime aux agents n’est qu’une mauvaise foi de la tutelle». Ils ont réaffirmés le 24 janvier leur détermination à maintenir le mouvement de grave, aussi longtemps que leurs revendications n’auraient pas trouvé de réponses définitives.

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Patrick ANTCHOUET dit :

    Pendant ce temps, où travaille le ministre ?

  2. Patrick ANTCHOUET dit :

    Quand on les lit, on ne peut que trouver que les réponses de Maganga Moussavou sont effectivement inimaginables, alambiquées et fantaisistes. Même un VPR ne peut, au Gabon, régler un mouvement d’humeur. « Achetez le carburant vous-mêmes, cotisez 2000 francs chacun ». C’est triste à ce niveau de responsabilité. La preuve que le pouvoir n’est concentré que dans les mains d’une seule personne…

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