L’entourage immédiat du ministre de l’Economie est indexé dans des dérives et intimidations exercées contre l’intersyndicale toujours en grève illimitée.

L’intersyndicale des douanes dénonce les agressions de l’entourage du ministre de l’Economie. © Gabonreview

 

L’intersyndicale des douanes regroupant le Snad, Synatrad, le Synaperdouane et la Transparence s’est insurgé le 22 mai contre ce qu’elle a qualifié «d’agression d’une rare violence» exercée contre eux.

Une agression dont se serait rendu coupable «le très encombrant directeur de cabinet du ministre de l’Economie», affirment les syndicalistes.

Alors qu’elle observe un mouvement de grève illimitée, l’intersyndicale a reçu la visite de l’entourage du ministre de l’Economie. Selon la porte-parole de ce groupement de syndicats, Emmanuel Eyeghe Nze leur a tenu des propos injurieux, en usant abusivement à l’occasion du nom du Chef de l’Etat.

Pour Pulchérie Matteya «cette agression visait à neutraliser le piquet de grève, et s’est traduite par des violences verbales, des menaces de mort, ainsi que par la réquisition des forces de l’ordre», a-t-elle indiqué.

Des dérives appuyées par le conseiller-douanier, Pierre Nzaou Nziengui et le directeur régional de Libreville par intérim, Raymond Okongo. Selon Pulcherie Matteya, ils se sont associés à la vague d’injures et d’intimidations proférée contre les syndicalistes.

Face à ce qu’elle a qualifié d’«entrave aux libertés syndicales prévues par la loi n°18/92 du 18 mai 1993», la porte-parole a pris à témoin l’opinion nationale et internationale. A propos de la réquisition des forces de l’ordre, elle a estimé que seul le directeur général des douanes et droits indirects en a la prérogative.

Citant le code des douanes, en son article 62 alinéa 2, la porte-voix de l’intersyndicale des douanes a rappelé que «les autorités civiles et militaires sont tenus à la première réquisition de prêter main forte aux agents des douanes pour l’accomplissement de leur mission».

Plus grave, estime Matteya, les agents des douanes sont sous la sauvegarde spéciale de la loi. Il est spécialement interdit à toute personne physique ou morale, civil ou militaire : d’injurier, de les maltraiter, ou de les troubler dans l’exercice de leur fonction et de s’opposer à cet exercice, selon l’article 62, alinéa 1 du code Cemac.

Le mouvement de grève déclenché le 19 avril dernier, avant d’être suspendu puis reconduit, porte sur le statut particulier, le paiement des arriérés des primes, ainsi que la gestion des ressources humaines.

Auteur : Alain Mouanda

 
GR
 

3 Commentaires

  1. le nouveau dit :

    LA VIOLENCE est dans l’ accaparement par une poignée d’individus et de la confiscation
    des éléments clés de notre quotidien; notre vie de tous les jours est entravée par tous ces gens qui grèvent , empêchent les produits de sortir du Port et ont des conséquences énormes sur le cout de la vie ; savez vous ce que coute un bateau détourné de Libreville et le temps qu’il faut pour récupérer les marchandises deroutées sur Pointe Noire ou Lomé ??
    ça suffit que chacun ait de bonnes raisons pour nous empêcher d’ éduquer les enfants, de nous soigner, de nous laisser croupir dans les geoles , ou de confisquer tous les biens qui font notre quotidien; cette succession de grèves atteint surtout les plus faibles, ceux qui n’ont pas les moyens d’ éduquer leurs enfants ailleurs, de se soigner dans le privé, de payer au prix fort les éléments du quotidiens qui sont importés.Marre !

  2. Bienvenu EYI MBA dit :

    Bonjour,

    Quand chacun défend son bout de pain,plutôt que sa Patrie!

    Quand les classes populaires,victimes directes à tout point de vue de la violence d’ali bongo,se sont levées piur rejeter sa piètre gestion du pays,très peu parmi vous avez appuyer ce mouvement.
    Ceux qui avaient un « travail »,un « salaire »,ont estimé qu’ils avaient leur bout de pain,et qu’ils n’avaient aucun intérêt à le perdre dans une bataille en Jean PING et l’imposteur…

    Une majorité d’entre vous à laisser la jeunesse seule et désarmée s’opposer à ces criminels qui gèrent ce pays,et qui ont usé d’une force disproportionnée contre des enfants.

    Vous commencez j’espère à réaliser que vous avez mal identifier l’ambition d’alternance du plus grand nombre…

    Ainsi,à l’appel à la journée ville morte,pour rentrer en Résistance contre ces gens là,les fonctionnaires d’ali bongo,vous êtes allez travailler pour lui montrer votre dévouement…

    Jean EYEGHE NDONG dans son oraison funèbre à omar bongo,en 2009,avait prévenu tous les Gabonais. Et de cette tribune officielle,devant un parterre de Cadres il envoya un message subliminale,inspiré d’un passage biblique sur Jeroboam.
    Message d’une clarté que ni les eaux du Ntem,ni celles de l’Ogoué d’ailleurs ne connaitront:
    « Si le Père a fait de nous des esclaves,le fils lui nous fouettera avec des scorpions… »

    Gabonais subissons ali bongo jusqu’au bout,ça va aller,2023,2030,2037… Nos fesses seront bien déchirées à force de se faire fouetter au sens propre du terme!

    ON VA ENCORE FAIRE COMMENT?

  3. natty dread dit :

    ah, ma soeur, y-a-t-il encore une loi dans cette république?

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