Un mois après le lancement de la grève du personnel de l’Agence nationale de formation et de perfectionnement professionnel (ANFPP), l’Institut supérieur des technologies (IST), qui partage la même enceinte, a été contraint de suspendre ses activités. Les responsables dénoncent «une prise en otage» imputable aux grévistes.

Le portail principal d’entrée à l’IST et à l’ANFPP est fermé depuis plus d’un mois. © Gabonreview

 

Jean Lekouma, le DG de l’IST, et «le pivot», aujourd’hui barricadé. © Gabonreview

Depuis plus de 20 ans qu’elles cohabitent, les deux structures publiques voisines avaient rarement eu ce genre de problème. Les mouvements d’humeur du personnel de l’AFPP n’avaient presque jamais impacté les activités de l’IST, et inversement. Depuis plus d’un mois, les rapports de bon voisinage semblent avoir pris un coup. En cause : la suspension des activités imposée par les fonctionnaires de l’AFPP aux étudiants, enseignants et au personnel administratif de l’IST. En grève, les agents de l’AFPP ont bloqué tous les accès de l’enceinte où les deux structures ont leurs différentes installations.

«Même l’entrée que les étudiants appelaient ‘‘le pivot’’, que nous empruntions pour accéder à notre établissement et à nos bureaux, ils l’ont récemment barricadé, lui aussi», s’est plaint Jean Lekouma, le directeur général de l’IST, qui perçoit cette situation comme «une prise d’otage». S’il a tenté ce jeudi 14 décembre une discussion avec les grévistes, la première depuis plusieurs semaines, le responsable de l’IST n’a pas manqué de leur faire savoir que le blocage qui est imposé à son établissement est une injustice, bien qu’il comprenne les revendications des agents. «Nous subissons simplement le fait de cohabiter avec eux dans la même enceinte. Sinon, nous à l’IST, n’avons aucun problème particulier», a-t-il déclaré pour expliquer l’arrêt des cours décrié par les étudiants.

A l’IST, on ne doute pas que cette situation aura des conséquences sur le programme académique basé sur le système LMD (Licence-Master-Doctorat), d’autant que ces semaines sans enseignements constituent «des pertes énormes irrattrapables». Mais surtout, ses responsables disent ne pas comprendre le statu quo à l’ANFPP, alors que, soutiennent-ils, «la tutelle a déjà fait un premier pas vers les grévistes».

Les agents de l’ANFPP exigent la satisfaction complète de leurs revendications. Ils réclament notamment une commission technique pour préparer le conseil d’administration de l’Agence, le paiement des vacations, le renouvellement et/ou le mouvement du personnel d’encadrement, ainsi que le retour des salaires des fonctionnaires dans les banques. En attendant que le gouvernement veuille bien leur accorder de l’attention, ils ont décidé de barricader toutes les entrées de leur enceinte commune avec l’IST.

 
GR
 

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