Depuis plusieurs mois le feu couve dans ce département. A l’issue d’une Assemblée générale organisée le 29 octobre dernier, les agents ont finalement entamé leur mouvement d’humeur.

Ouvrier des TP. © Gabonreview
Ouvrier des TP. © Gabonreview

 

«Le front social en ébullition». Ainsi pourrait-on résumer la situation qui prévaut dans la quasi-totalité des secteurs d’activité. Outre les enseignants, qui sont sur le pied de guerre depuis la rentrée des classes, de nombreux autres agents de l’administration publique n’hésitent plus à revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail. Les derniers à entrer dans la danse sont les agents du ministère des Infrastructures. Ceux-ci réclament le retour à la prime de rendement, supprimée et remplacée par la PIP dont le paiement n’est toujours pas effectif, en dépit des assurances données par le président de la Commission interministérielle sur le Prime d’incitation à la performance, Jean-Frédéric Ndong Ondo.

S’ils estiment que l’absence de textes crée la confusion, les fonctionnaires des TP pensent que la PIP est subordonnée à de notations subjectives. Au-delà, les revendications des agents portent sur le réajustement des salaires de base, la réhabilitation des anciens salaires de base pour les agents de Libreville, au même titre que ceux des directions de l’intérieur du pays et le relèvement de la prime de logement de 18.000 à 50.000 francs. «Au lieu de surprendre le peuple, dites-lui qu’étant donné qu’il n’y a pas d’argent, nous vous paierons plus tard», a laissé entendre un porte-parole des employés du ministère qui précise qu’il est désormais temps pour l’Etat de respecter sa parole.

Du côté des responsables du ministère, la grève sonne comme une manipulation. L’on croit savoir que le dessein inavoué est de déstabiliser la hiérarchie. Pourtant, depuis la transmission de leur cahier de charges, le 10 janvier 2013, les agents affiliés au Syndicat de la force ouvrière des Travaux publics (Syfo-TP) et ceux de l’Organisation nationale du personnel du secteur de l’équipement (Onepese), sont restés sans réponse. Or, les syndiqués avaient déjà menacé de rentrer en grève si leurs revendications n’étaient pas traitées avant le 5 novembre prochain.

En effet, au cours d’une assemblée générale, le 22 octobre 2014, les syndicats avaient rappelé leur détermination à aller jusqu’au bout du processus de discussion. Mais, face à ce mutisme, ils se sont lancés dans une grève illimitée.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Le Miroir de la petite émergence. dit :

    L’histoire de la PIP est une affaire et une mesure impopulaire. A ce rythme là, nous nous acheminons inéluctablement vers un printemps équatorial.

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