En grève depuis le 12 janvier, les employés de Shell-Gabon prévoient de paralyser le circuit de production nationale en instaurant la production zéro, sur l’ensemble des opérations pétrolières transitant par la filiale locale du géant hollandais.

Piquet de grève des employés de Shell-Gabon le 16 janvier 2017 à Gabon Mining logistic. © Gabonreview

 

À quatre jours de grève de son personnel gabonais, la société Shell Gabon S.A accuse une baisse de production de plus de 90.000 barils, ce qui représente une perte financière de minimale de 4,5 millions de dollars. Cette situation qui ne semble pas forcément plaire aux employés de cette entreprise pétrolière en voie de cession, risquerait de connaître un durcissement dans les prochaines heures, si aucune solution d’entente des différentes parties n’est pas trouvée.

«Le groupe Shell ne semble pas pressé de sortir de la crise. La société préfère perdre de l’argent par les effets de la grève plutôt que de satisfaire les revendications de ses employés. Un accord sur la proposition de sortie de crise transmise au facilitateur, le ministre du pétrole et des Hydrocarbures, le 14 janvier 2016, est vivement attendu par les employés ce jour 16 janvier 2017. En absence d’un retour satisfaisant, l’Onep se réserve le droit de durcir la grève dès le 17 janvier 2017», a déclaré le Secrétaire général adjoint de l’Onep, Sylvain Mayabi Binet.

En privilégiant une réduction progressive de la production dans le but de favoriser l’évolution des discussions, avec -30% le 12 janvier dernier, puis -50% le jour suivant, les membres de l’Onep, manifestaient leur réelle volonté à sortir de cette crise, consécutive à l’annonce de la vente des actifs de Shell Gabon S.A. et des incertitudes autour du futur repreneur dont l’identité reste encore inconnue.

«Nous étions en droit dès le premier jour d’aller à une production zéro. Ce serait la moitié de la production du pays qui serait paralysée parce qu’au-delà de la production de Shell Gabon, il y a la production de Perenco, de Total, Addax Petroleum, de Maurel et Prom qui transitent par les installations de Shell Gabon. Mais nous avons fait preuve de responsabilité en optant pour une certaine flexibilité, en procédant à une réduction progressive de la production. Donc nous disons que cette volonté est à sa limite et cette flexibilité est à son point de rupture», a averti Sylvain Mayabi Binet.

Pour une sortie de crise apaisée, les employés de Shell exigent de leur employeur des clarifications et précisions sur les engagements futurs avec le repreneur de ses actifs, avant la signature de la promesse de vente et d’achat prévue pour fin janvier prochain. Une contrainte qui n’enchante pas les responsables de Shell-Gabon, qui se réserveraient le droit de ne pas se prononcer sur ce point fondamental de la grève illimitée.

«Shell Gabon est un microcosme dans lequel des personnes se sont investis totalement. Et c’est ce monde qui va bientôt disparaître pour laisser place à un autre business model rempli d’incertitudes sachant que le repreneur n’est pas de la même classe internationale que Royal Dutch Shell. C’est pour cela que le départ prochain de Shell Gabon est un véritable préjudice moral et donc que les sommes demandées sont des indemnisations du préjudice subi», a expliqué le secrétaire général adjoint de l’Onep.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. CHARY dit :

    Le départ d’ali bongo ou le chaos au pays, a chacun de prendre ses responsabilités, a ali de comprendre qu’il est aujourd’hui otage de tout et de tous, qu’il se libère et qu’il nous libère, MR PING est un homme de pardon.

  2. Mon cher Chary, c triste de constater qu’en dépit du fait qu’on parle de crise mondiale dans le secteur pétrolier et plus, toi de ton côté s’est Ali Ben l’origine….qu’est ce que le départ d’Ali aurait règlé???

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