La Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine) atteint progressivement sa vitesse de croisière dans le Woleu-Ntem, avec notamment 559 tonnes de manioc et 39 tonnes de bananes récoltés en 2017.

Serge Ndong présentant des tubercules de manioc de la coopérative Bia Bia, le 1er février 2018 à Bitam. © Gabonreview

 

Le doute n’est plus permis dans la province du Woleu-Ntem, où les résultats de la Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (Graine) sont perceptibles. En témoignent les 559 tonnes de manioc et 39 tonnes de bananes récoltés en 2017. Un contraste certes, mais assumé cependant par les coopératives et les responsables du programme Graine.

«Le contraste est dû au fait que la production de banane attendue n’a pas été au rendez-vous», a affirmé le coordinateur provincial du programme Graine dans le Woleu-Ntem, le 1er février à Bitam. «Qu’à cela ne tienne, les coopératives et nous avons remarqué que le manioc était mieux vendu sur le terrain par rapport à la concurrence des pays voisins. Ce qui fait qu’elles se sont beaucoup plus investies dans le planting du manioc. La tendance sera la même en 2018», a ajouté Serge Ndong.

Scènes d’achat de produits des coopératives Bia Bia, Odock et Kelele. Du manioc trempé de la coopérative Odock. Et, des sacs de manioc de la même coopérative prêts pour le chargement. © Gabonreview

S’agissant du manioc, celui-ci est vendu frais dans des sacs. «Le manioc suit un processus de transformation. Cela prend en gros quatre jours», a souligné le responsable provincial du programme Graine. La banane, pour sa part, est vendue en régimes. Dépendamment de l’emplacement de la coopérative, les produits sont vendus localement. A l’instar de la coopérative Bia Bia, localisée sur le site de Bifolossi, à Bitam.

«Au niveau de cette la coopérative, les produits sont vendus sur place. C’est-à-dire que les commerçants se déplacent du marché de Bitam pour ce village et y achètent des produits. Le besoin d’acheminer les marchandises vers la capitale est inexistant. Car la consommation locale est déjà importante», a expliqué Serge Ndong.

Il arrive aussi que la Société de transformation agricole et de développement rural (Sotrader) rachète les productions des coopératives. Comme à Oyem, où plus de 1,5 million de francs CFA a été décaissés, le 1er février, pour le manioc des coopératives Odock et Kelele. Au-delà de l’encouragement, l’achat de ces produits témoigne surtout de leur qualité.

S’agissant de la banane notamment, Serge Ndong a affirmé que «les régimes sortant de nos sites sont assez consistants. Les régimes du Cameroun sont critiqués pour l’excès d’engrais. Ce que l’on ne retrouve pas dans nos régimes de bananes. C’est pour cette raison que ces derniers sont très appréciés et très demandés».

Une réussite que le programme Graine espère bien pérenniser tout au long de l’année 2018. Toutefois,  le coordinateur provincial du programme a indiqué qu’il va falloir d’abord écouler l’ensemble de la production 2017. «A court terme notre objectif est de récolter toute la production 2017. La ventiler sur le marché national, en province ou dans la capitale si nécessaire, avant d’amorcer la nouvelle phase de planting en mars 2018», a conclu Serge Ndong.

Dans la province, le programme Graine et les coopératives ambitionnent planter 100 hectares de banane et de manioc, ainsi que 32 tonnes de maïs en 2018.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Policeman dit :

    Pourquoi le consommateur ne ressent pas l’effet sur le prix de vente ?

  2. ALLOGO Raphael Aimé dit :

    toute nos félicitations pour le responsable de Graine Woleu Ntem qui met toute son énergie en ébullition pour atteindre les objectifs fixés bravo grand

    • Okoss dit :

      Peine perdue
      Le Woleu ntemois doit retourner a la culture du café/Cacao ou les gains étaient substantiels.
      Des projets valorisants aujourd hui agonisants comme sucrerie et chocolaterie vous ont été refusées et transférées ds des régions moins propices. On a vu passer des camions entiers de boutures de canne a sucre venant du Cameroun !!!quelle deboche d’ énergie!!!

  3. MEYE dit :

    Okoss. Tu as raison, c’est la culture du cacao et du café qui faisaient notre fierté. Mais le PDG l’a tué pour que tout le monde se retourne vers la politique pour mieux vivre. Hors, j’ai bien vu comment mes grands parents étaient riches à cause de ces deux cultures. Cette richesse se répercutait sur nous, car on mangeait bien et c’est ces deux cultures que beaucoup de nos parents sont allés apprendre en Europe.

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