Quarante-cinq jours après sa nomination à l’Immeuble du «2 Décembre», Emmanuel Issoze Ngondet sera devant les députés cette semaine.

Le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet. © africtelegraph.com

Le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet. © africtelegraph.com


 

Le Premier ministre se rendra à l’Assemblée nationale, le 10 novembre courant, pour faire sa Déclaration de politique générale. Celle-ci interviendra donc quarante-cinq jours après la nomination de son gouvernement, et trente-huit jours après le premier Conseil des ministres de cette équipe.

Emmanuel Issoze Ngondet va sans doute mettre l’accent sur les 173 mesures prioritaires retenues pour les 100 premiers jours dans sa feuille de route, présentée le 13 octobre dernier. La ratification de l’Accord de Paris sur le climat, le paiement de la dette intérieure, le dialogue politique et un grand nombre de questions sociales, notamment le logement,  la route, l’énergie, l’école et la santé, font partie des préoccupations majeures de ces priorités.

La déclaration devrait se faire dans une ambiance bon enfant, en dépit de quelques grognements entendus ces derniers temps au Palais Léon-Mba sur l’incongruité de la présentation, par des ministres d’un gouvernement non encore investi, de leurs projets de budgets et différents textes devant les députés.

Emmanuel Issoze Ngondet sera naturellement investi. On sait en effet qu’il arrivera dans un hémicycle presque entièrement monocolore. Sur 120 députés en effet, 6 seulement ne portent pas l’écharpe grâce au Parti démocratique gabonais. Du fait de la présence d’un membre de son parti dans le gouvernement, Albertine Maganga Moussavou (PSD), l’un des deux députés de l’opposition dans cette législature (2012-2017), avec Narcisse Massala Tsamba(UPNR), devrait apporter son soutien au Premier ministre, tout comme l’unique élu CLR, Nziengui Miyindu. Les 3 députés du RPG devraient, quant à eux, vont s’abstenir, selon des sources concordantes.

La déclaration de politique générale du gouvernement est un des moments forts de la vie politique et parlementaire. Emmanuel Issoze Ngondet sera le quatrième Chef du gouvernement à le faire sous Ali Bongo.

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Moukani dit :

    LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE
    Estomaqués, nous apprenons que désormais la médiocrité est officialisée au sein du système éducatif au Gabon. Au premier cycle (6e à 3e), les coefficients des matières enseignées passent tous à 1. Raison : réduire le taux d’échec scolaire. Vous avez sûrement examiné ou analysé le problème récurrent d’échec scolaire au Gabon, exhumé les causes profondes et mis en relief la ou les pistes de solutions et abracadabra : harmonisation de tous les coefficients (Recommandations des états généraux de l’éducation en 2010). Subitement, on s’en souvient.
    Désormais un 4 de moyenne en maths peut être comblé par un 18 en art plastique (dessin). Mais où nous conduit-on ? Dans le pays des Bisounours ? Pouvons-nous nous arrêter et regarder la réalité en face ? Ou bien nous comprenons mal ?
    Vous décidez de verser dans la facilité en entraînant la jeunesse, la relève de demain dans un tel marasme. La mathématique, la science physique, SVT et le français ont pour but de développer en l’élève la logique, la compréhension et la mise en application des connaissances tout au long de leur cursus. Elles sont les fondements d’une saine formation pour l’élite de demain. Mais hélas, vous avez retenu la facilité au détriment de l’effort, la médiocrité au détriment de la compétence, la quantité au détriment de la qualité. Même l’émulation est sacrifié sur l’autel de la complaisance. Pour exemple, un élève nul en français mais qui aurait des qualités sportives mis à contribution au 1er cycle ne saura jamais rédiger correctement une dissertation de philosophie en 1ère ( mais ça, Mr le Ministre vous le concevez).
    Pour ma part, un élève doué en dessin, dans un pays en développement comme le Gabon, a moins de chance de réussir ces études s’il n’a pas les moyennes requises dans les matières de base. Par contre le contraire est possible. Ainsi des coefficients élevés en maths et français (par exemple) pousseraient l’élève à fournir plus d’efforts afin de répondre à certains standards de compétences et avoir un plus grand choix de formations. Nous avons plus que jamais besoin d’une jeunesse très bien formée pour répondre au déficit de compétences au Gabon.
    Pour la quasi totalité des émergents dirigeants décideurs comme vous, vos enfants n’apprennent pas au Gabon. De là où ils sont, ils connaissent des meilleures conditions d’instruction. Ils ne subiront donc pas les conséquences désastreuses d’une telle mesure. Et nous, les gabonais de la misère dont les choix de scolarisation de nos enfants sont quasiment impossibles, sommes réduits à nous y résoudre. Ainsi, vos gosses bardés de grands diplômes obtenus dans des grandes universités et écoles viendront encore diriger les nôtres pour perpétuer votre domination. C’est là votre dessein !
    La raison de la sanction du 27 août est là : le sacrifice des générations futures !
    Et en forçant, vous nous montrez que le peuple a bien raison de vous vomir.
    Ce que le parent d’élève veut c’est la fin des effectifs à 150 élèves par classe. Construisez des salles de classe de sorte qu’il ait désormais une trentaine d’élèves par salle. Ceci participerait d’un meilleur suivi des élèves et de la montée en compétences de ces dernières. Mettez les moyens qu’il faut et si vous n’en avez pas, laissez la place aux autres. Peut-être en ont-ils !
    Il me semble avoir lu dans votre biographie que vous avez enseigné et vous êtes co-fondateur du SNEC. Dès lors, je me pose des questions sur la réelle nature de vos motivations. Est-ce apporté votre pierre à l’édifice ou la retiré ? Parce que je vous avoue, je suis perdu.
    Le plus scandaleux c’est le silence complice des parents d’élèves. Par ce coup de gueule, j’attire votre attention. Bientôt les intelligences que nous avons dans nos maisons deviendront des cancres. Il est tant pour nous de revendiquer le meilleur pour nos progénitures. Chacun de nous rêve sûrement d’avoir son enfant cadre dans l’administration, dans une grande entreprise, dans une institution internationale et même Président de la république. Cela ne peut se faire que s’il est bien instruit. C’est pourquoi je formule solennellement ma demande de retrait de cette réforme qui ne solutionne en rien l’échec scolaire mais plutôt institue la facilité et la médiocrité.
    Étienne Cédric NZIENGUI DELICAT
    Père de 2 élèves de 10 ans en classe de 6e

    • Matho dit :

      Entièrement d’accord avec vous, cher monsieur. Votre coup de gueule devait et doit être poussé par tous les parents d’élèves. La baisse du niveau des apprenants est en très grande partie, liée aux facteurs dont la maitrise revient à l’Etat(écoles,salles de classe table-bancs, effectif des enseignants…). Et non à un problème de coefficients.

    • l'emergent dit :

      Eric bonne analyse, je souscris. mais aussi triste que nos dépités (Députés) et seigneurs(Sénateurs) ne disent mot.
      que des bourdes, je pense que M MOUSSAVOU a ouvert là, le balle de la contestation et je doute fort que l’école est désormais dans la rue. attendons de voir de que ce peureux va faire marche arrière sous peu. M BONGO devrait s’en méfier…

    • l'emergent dit :

      Cédric bonne analyse, je souscris. mais aussi triste que nos dépités (Députés) et seigneurs(Sénateurs) ne disent mot.
      que des bourdes, je pense que M MOUSSAVOU a ouvert là, le balle de la contestation et je doute fort que l’école est désormais dans la rue. attendons de voir de que ce peureux va faire marche arrière sous peu. M BONGO devrait s’en méfier…

    • Axelrod 241 dit :

      Monsieur NZIENGUI,
      Je peux comprendre que vous compreniez mal la mesure qui consiste à ramener tous les coefficients à 1, mais de grâce évitons toute forme de véhémence et de protestation dès qu’il s’agit de changement (et surtout d’inconnu).
      J’ai été élève au lycée national Léon Mba, mais avant j’étais élève dans un lycée français au bénin et effectivement l’art plastique se comblait avec les mathématiques, et la technologie avec le sport ainsi de suite.
      Quand je suis arrivé au lycée national Léon mba j’étais un des meilleurs élèves de ma classe (les résultats du BEPC blanc faisant foi).
      De plus, à Blaise Pascal il n’y a pas de coefficient sauf en classes d’examens.
      Pensez-vous que la médiocrité y soit prônée? Pensez-vous qu’un élève du lycée Léon Mba est de facto qu’un élève de Blaise Pascal?
      Je pense qu’un élève doué en art plastique peut être un formidable architecte (j’en connais), comme un élève doué en sport peut se révéler être une fierté pour la nation (suivez mon regard).
      De votre analyse, nous comprenons aisément l’inadéquation formation emploi dans notre pays.
      Père de 2 enfants que vous êtes, ne laissez pas croire à vos enfants qu’il n’y a que les médecins et les avocats qui réussissent dans la vie.

    • Gabon mon HERITAGE dit :

      Tout à fait d’accord avec vous.
      Mon Dieu qu’avons fait pour mériter cela.
      C’est simplement pathétique.
      Pauvre jeunesse sacrifiée depuis bien longtemps.

  2. Moukani dit :

    Lu pour vous/Par Van Biben. Je suis intimement persuadé que les responsables du ministère de l’éducation nationale ne connaissent aucun des textes qui régissent la scolarité dans notre pays.
    Par un arrêté pris le 04 novembre, le ministre de ce département donne l’autorisation d’ouvrir des classes de 6e dans les établissements primaires quand ceux-ci sont éloignés des établissements secondaires.
    Il y a lieu d’expliquer à ces responsables que, contrairement aux classes du primaire qui ne mobilisent qu’un enseignant par classe, au secondaire, l’ouverture d’une classe mobilise entre six et dix enseignants, selon les matières enseignées.
    Ainsi, une classe de 6e ouverte dans un établissement primaire, outre qu’il s’agit d’une incongruité anti pédagogique ( il n’y a pas de laboratoires dans les écoles primaires), nécessitera la pérégrination quotidienne d’une dizaine d’enseignants vers ces zones reculées.
    Que se passe t’il donc dans ce ministère ?
    C’est reparti pour une année des grèves etc…

    • Samuel dit :

      Oui mon frère. Nous sommes nombreux à nous demander ce qui se passe dans ce Ministère de l’Éducation et plus largement dans ce Gabon aux mains des « émergents ».
      C’est à croire que personne ne prend plus la peine de mûrir la réflexion avant de prendre des décisions aussi graves.

  3. Moukani dit :

    Lu pour vous/Le frere …Bonanza#Gabonreview
    Ils sont marrants ces députés. Un exécutif qui a tué tant de gabonais pour se maintenir au pouvoir, va prendre des gants pour se présenter devant des affidés ?des inféodés de la pire espèce ? Bah non messieurs. Si vous n’êtes pas contents, ben allez au diable. Le petit prince n’en a que faire de vos états d’âme, et nous non plus d’ailleurs. Alors, faites bien ce que vous savez faire le mieux, allongez-vous..

  4. Objectif man dit :

    Pour la lettre ouverte, je suis partagé entre mon adhésion a cette reforme et mon rejet. Mon adhésion se justifie par le fait que chaque élève trouvera sa voie, l’uniformisation des coefficients en soit n’est pas une mauvaise chose, si un enfant maximise plus sur les matières scientifiques, il continuera en seconde S. Beaucoup d’enfants échouent a cause des maths et physique hors qu’il peut etre très bon en Français. Mon rejet se justifie par le fait que lorsqu’on uniformise les coefficients il faudrait avoir les mesures qui vont avec. Si un enfant est brillant en musique, est ce qu’il y a une école spécialisé en musique où l’enfant pourra vivre plus tard de ce qu’il veut faire? Je me dis que cela est une piste de solution mais la priorité pour réduire le taux d’échec c’est la construction de salles se classes pour réduire l’effectif afin de permettre au professeur de pouvoir essayer dindividualiser l’enseignement.

  5. TARAJUNIOR dit :

    @ A tous,
    Vous êtes tous hors sujet, il s’agit ici de débattre de la future déclaration de la politique générale du kota de Makokou. Je peux comprendre vos réactions à l’encontre de FM. Il risquerait de se foutre de vous car c’est cela aussi l’école, bien comprendre le sujet avant d’en disserter.
    Lol !

  6. DOUKAGA DOU NGAZI dit :

    La critique constructive est un levier du progrès, même si je n’oublie pas que la critique est la puissance des impuissants.

  7. pitié dit :

    ils sont vraiment hors sujet.on attend les mensonges du membre kota de la junte qui ne fera et ne dira rien que ces prédécesseurs ont fait et dit. nous sommes fatigués de faire du surplace avec ces pdgistes qui n »apportent rien de nouveau.

  8. BIBANG dit :

    Je pense pas qu’ils sont hors sujet. Vous oublier que la déclaration de Politique général du Premier Ministre se base sur tous les plans y compris celui de l’Education Nationale.Donc quand ils abordent ce sujet c’est parce que c’est un point très important que le Premier Ministre devra expliquer vu que cette reforme est sous sont actif.

  9. BIOMA dit :

    Levons-nous parents d’élèves pour dissoudre cette reforme qui risquerait de porter préjudice à notre progéniture.

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